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« Tendance » ou « tendence » ? orthographe 

Publié le 16/09/2019
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On écrit : tendance. « Tendance » est un dérivé du verbe « tendre » (du latin tendere « tendre vers, se diriger, déployer de l’énergie », etc.), auquel on ajoute le suffixe « -ance », qui se rapporte au résultat d’une action, comme dans « croyance », « espérance », « souffrance », « vengeance », etc. C’est le seul dérivé de ce verbe qui est aujourd’hui courant dans l’usage (avec les dérivés de tendance, « tendancieux » et « tendanciel », relativement courants). La tendance est l’impulsion, l’inclination, le mouvement, l’orientation qui anime un corps ou un phénomène.  On emploie aussi ce terme pour parler d’une mode, du courant actuel de la mode, surtout vestimentaire.

À lire en cliquant ici : « maintien » ou « maintient » ?

 

Exemples 

  • J’ai tendance à sortir le soir, après dîner. 
  • La bourse connaît en ce moment une tendance haussière.

Au fait, pensa l’abbé Pirard, voilà bien cette tendance fatale au protestantisme que j’ai toujours reprochée à Chélan. Une connaissance approfondie et trop approfondie des saintes Écritures.

Stendhal, Le Rouge et le Noir

À l’encontre des tendances maternelles, il avait en tête un certain idéal viril de l’enfance, d’après lequel il tâchait de former son fils, voulant qu’on l’élevât durement, à la spartiate, pour lui faire une bonne constitution. 

Flaubert, Madame Bovary

Swann apprit seulement que l’apparition récente de la sonate de Vinteuil avait produit une grande impression dans une école de tendances très avancées, mais était entièrement inconnue du grand public.

Proust, À la recherche du temps perdu

L’historien de l’art Albert Boime (1933 – 2008) a dénoncé le mont Rushmore comme une œuvre kitsch, faite par un homme dont la seule vision artistique était le changement d’échelle. Borglum, esprit partisan de l’autorité et aux tendances racistes et antisémites, admirait Benito Mussolini (1883 – 1945), le dictateur de l’Italie fasciste, et plus généralement « les hommes au capables de déplacer les montagnes » (Albert Boime).

Le mont Rushmore