Mutatis mutandis est un latinisme (de mutare, « changer ») qui signifie « les choses qui devaient l’être ayant été changées », ou « une fois les changements nécessaires effectués ». Attention, il faut écrire mutatis et pas mutadis. Elle permet d’annoncer une comparaison entre deux choses ou deux situations dissemblables en ne prenant pas en compte les différences (elle permet alors de parler d’une équivalence), ou de dire que deux choses ou deux situations sont semblables sur un point. Elle se rapproche de la formule « toutes choses étant égales par ailleurs ». Elle permet aussi de proposer une transposition (les adaptations ayant été faites).
Exemples avec mutatis mutandis
- La situation au Proche-Orient
serait, mutatis mutandis, une nouvelle guerre de
Trente Ans.
- Proche Orient contemporain et Europe de la guerre de Trente Ans (XVIIe siècle) sont dissemblables, mais abstraction faite de ces différences (mutatis mutandis), nous avons des guerres longues, concentrées sur un territoire (Syrie/Irak au Proche-Orient contemporain, espace germanique pendant la guerre de Trente Ans) dans lesquelles de nombreuses puissances aux intérêts divergents interviennent.
- Tu peux utiliser ma rédaction
comme modèle, mutatis mutandis, pour ton
discours.
- Les changements nécessaires ayant été faits pour adapter ma rédaction à l’objet de son discours.
- Selon certains commentateurs, le président de la République française est, mutatis mutandis, un monarque élu.
Monumental et introverti, il aurait pu tout aussi bien accueillir un palais de justice. Avec ses emmarchements insolents, sa symétrie épuisante, il rappelle d’ailleurs, mutatis mutandis, le tribunal de grande instance construit par Jean Nouvel en 2000, aussi noir que le musée est blanc.
Précisément, me dit-il tout à coup comme si la cause était jugée et après m’avoir laissé bafouiller en face des yeux immobiles qui ne me quittaient pas un instant, j’ai le fils d’un de mes amis qui, mutatis mutandis, est comme vous (et il prit pour parler de nos dispositions communes le même ton rassurant que si elles avaient été des dispositions non pas à la littérature, mais au rhumatisme, et s’il avait voulu me montrer qu’on n’en mourait pas).
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