Cette mauvaise habitude banale accélérerait le déclin cognitif, selon une étude

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En discutant récemment avec ma grand-mère, j’ai réalisé à quel point un simple geste du quotidien peut peser lourd sur notre mémoire : fumer. Une enquête de l’University College London révèle qu’au fil des années, cette pratique ordinaire accélère drastiquement la perte de nos facultés mentales.

Déclin cognitif : les fumeurs présentent une baisse de performance jusqu’à 85 % en dix ans

Le déclin cognitif, tel que le définit la Haute Autorité de santé (HAS), correspond à la dégradation de fonctions mentales comme la mémoire, le langage ou l’équilibre. J’en ai pris conscience lors d’un bilan avec une amie de 60 ans : ses tests de mémoire, autrefois parfaits, révélaient déjà de petites faiblesses.

Pour évaluer l’impact du tabagisme, les chercheurs de l’UCL ont analysé les données de 32 033 adultes (âge moyen : 50 ans) issus de l’étude longitudinale anglaise sur le vieillissement (ELSA) et de l’enquête SHARE sur la santé et la retraite en Europe. Sur dix ans, ils ont comparé les performances cognitives des fumeurs à celles d’un mode de vie de référence (absence de tabac, alcool modéré, activité physique régulière et vie sociale soutenue). Résultat : les fumeurs voyaient leurs scores chuter jusqu’à 85 % plus rapidement que les non-fumeurs, une différence « statistiquement significative » selon les auteurs publiés dans Nature Communications.

Activité physique, vie sociale : conseils pour freiner le déclin cognitif

Heureusement, l’étude nuance ces résultats : les fumeurs qui pratiquaient un sport régulier, entretenaient une vie sociale active et consommaient l’alcool avec modération avaient un déclin cognitif similaire à celui des non-fumeurs. J’ai pu le constater moi-même lors d’un groupe de marche nordique : plusieurs participants, malgré leur cigarette, faisaient preuve d’une vivacité d’esprit étonnante.

Le Dr Mikaela Bloomberg (UCL Behavioural Science & Health) conclut : « Parmi tous les comportements sains examinés, ne pas fumer apparaît comme l’un des facteurs les plus déterminants pour préserver la fonction cognitive. » Elle ajoute toutefois que, pour ceux qui ne parviennent pas à arrêter, « l’adoption d’autres habitudes saines — exercice, vie sociale et alcool raisonné — peut aider à compenser les effets indésirables du tabac ».

En résumé, mettre de côté la cigarette s’avère essentiel pour protéger son cerveau. Et si l’idée d’arrêter semble insurmontable, démarrer une nouvelle activité physique ou renforcer ses liens sociaux constitue déjà un premier pas vers une meilleure santé cognitive.

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