Guide des 16 arrondissements de Marseille

Marseille fascine par sa complexité territoriale. La deuxième ville de France se divise en seize arrondissements distincts. Chacun possède son identité propre. Vous découvrirez des contrastes saisissants entre les quartiers.

Cette organisation administrative unique façonne le quotidien des Marseillais. Elle influence le choix de résidence. Elle détermine les modes de vie. Comprendre cette répartition vous permet de mieux appréhender la ville.

Évaluation de la qualité de vie par arrondissement

Les habitants marseillais évaluent régulièrement leur cadre de vie sur différents critères. Ces notes reflètent leur perception quotidienne de leur arrondissement. Elles constituent un indicateur précieux pour comprendre les atouts et défis de chaque territoire.

Vous trouverez ci-dessous les notes des 16 arrondissements marseillais dans plusieurs domaines : qualité de vie, culture, transports, commerces, environnement et sécurité. Les notes  proviennent d’avis rédigés par des Marseillais sur le site Ville-Idéale.

Les notes de couleur vertes sont excellentes (≥ 7.5 / 10). Les notes en rouge sont insuffisantes (< 5 / 10).

Analyse des résultats par domaine

Ces évaluations révèlent des disparités significatives entre arrondissements. Les quartiers sud affichent généralement de meilleures notes. Les arrondissements centraux souffrent de problèmes environnementaux et sécuritaires.

Le 6e arrondissement excelle particulièrement en commerces avec 8,14/10. Les transports obtiennent leurs meilleures notes dans les arrondissements bien desservis par le métro. La sécurité reste préoccupante dans plusieurs quartiers nord.

Les arrondissements littoraux (7e, 8e, 9e) maintiennent un équilibre satisfaisant sur tous les critères. Ils bénéficient de leur proximité avec la Méditerranée et de leur cadre résidentiel apaisé.

L’histoire fascinante du découpage marseillais

Les origines du système d’arrondissements

Le 18 octobre 1946 marque une date cruciale. Le décret n°46-2285 divise officiellement Marseille en seize arrondissements municipaux. Cette décision administrative révolutionne l’organisation urbaine. Elle répond à la croissance démographique explosive de l’après-guerre.

Avant cette réforme, Marseille fonctionnait comme une commune unique. Les anciennes communes périphériques avaient été rattachées progressivement. Elles conservaient leurs spécificités locales. Le nouveau découpage harmonise cette diversité.

L’évolution vers les secteurs

En 1965, une nouvelle étape s’amorce. La loi PLM crée huit secteurs. Chaque secteur regroupe deux arrondissements. Cette organisation facilite la gestion démocratique locale.

Les redécoupages de 1983 et 1987 affinent le système. Ils créent les conseils de secteur actuels. Chaque secteur élit son propre maire. Cette proximité renforce la démocratie participative.

Organisation administrative moderne

Les huit secteurs actuels

Depuis 1987, Marseille fonctionne selon un double niveau administratif. Les seize arrondissements se regroupent en huit secteurs :

Portrait détaillé des arrondissements marseillais

Premier arrondissement : le cœur battant de Marseille

Le premier arrondissement incarne l’âme marseillaise. Ses 38 482 habitants vivent sur 177,8 hectares. Cette densité exceptionnelle de 21 379 habitants par kilomètre carré témoigne de son attractivité.

Six quartiers composent cet arrondissement stratégique. Belsunce porte le nom d’un évêque du XVIIIe siècle. Le Chapitre évoque l’ancien chapitre canonial. Noailles rappelle la famille noble provençale.

L’Opéra abrite le prestigieux Opéra de Marseille. Saint-Charles tire son nom de la gare éponyme. Thiers honore l’homme politique du XIXe siècle.

Deuxième arrondissement : entre tradition et modernité

Le deuxième arrondissement fascine par ses contrastes. Ses 24 153 résidents occupent 504 hectares. La densité de 4 792 habitants par kilomètre carré permet une respiration urbaine.

Arenc symbolise la modernité marseillaise. Ce quartier d’affaires transforme l’ancienne zone portuaire. Les Grands-Carmes conservent l’héritage monastique médiéval.

L’Hôtel de Ville concentre le pouvoir municipal. La Joliette perpétue la tradition maritime. Ce port artificiel révolutionna le commerce méditerranéen au XIXe siècle.

Troisième arrondissement : authenticité populaire

Le troisième arrondissement revendique son caractère populaire. Ses 55 653 habitants se répartissent sur 260 hectares. Cette forte densité de 21 405 habitants par kilomètre carré reflète l’urbanisation intense.

Belle de Mai renaît grâce aux industries créatives. Les anciens ateliers SNCF accueillent désormais artistes et entrepreneurs. Saint-Lazare garde la mémoire de l’ancienne léproserie.

Saint-Mauront évoque un saint local. La Villette rappelle son passé de petit village rural. Ces quartiers incarnent l’authenticité marseillaise populaire.

Quatrième arrondissement : zone de transition

Le quatrième arrondissement articule centre et périphérie. Ses 49 744 habitants vivent sur 290 hectares. La densité de 17 153 habitants par kilomètre carré équilibre urbanité et confort.

La Blancarde tire son nom d’un ancien domaine. Les Chartreux perpétuent le souvenir monastique. Chutes-Lavie évoque la topographie particulière du lieu.

Les Cinq Avenues structurent la circulation urbaine. Ce carrefour facilite les déplacements entre quartiers. L’arrondissement joue un rôle de trait d’union territorial.

Cinquième arrondissement : élégance discrète

Le cinquième arrondissement cultive l’élégance discrète. Ses 45 020 résidents occupent 224 hectares. La densité de 20 098 habitants par kilomètre carré maintient un équilibre urbain.

Baille honore Pierre Baille, bienfaiteur local du XVIIe siècle. Le Camas évoque la topographie de collines. La Conception rappelle le couvent des religieuses.

Saint-Pierre garde la mémoire du saint patron des pêcheurs. Ces quartiers attirent les classes moyennes supérieures par leur tranquillité relative.

Sixième arrondissement : prestiges bourgeois

Le sixième arrondissement incarne le prestige bourgeois. Ses 38 804 habitants se répartissent sur 210 hectares. Cette densité de 18 478 habitants par kilomètre carré préserve la qualité de vie.

Castellane tire son nom du maréchal de Castellane. Lodi commémore la victoire napoléonienne. Notre-Dame-du-Mont évoque la topographie sacrée.

Le Palais-de-Justice abrite les institutions judiciaires. La Préfecture concentre l’administration départementale. Vauban honore l’illustre ingénieur militaire.

Septième arrondissement : charme méditerranéen

Le septième arrondissement cultive le charme méditerranéen. Ses 34 866 habitants profitent de 569,1 hectares. Cette faible densité de 6 011 habitants par kilomètre carré garantit l’agrément résidentiel.

Bompard évoque une famille notable locale. Endoume provient du grec « en domos », signifiant « dans la maison ». Les Îles désignent l’archipel du Frioul.

Le Pharo tire son nom du palais construit pour Napoléon III. Le Roucas Blanc évoque la roche calcaire blanche. Ces quartiers offrent les plus belles vues sur la Méditerranée.

Huitième arrondissement : art de vivre en bord de mer

Le huitième arrondissement symbolise l’art de vivre marseillais. Ses 83 414 habitants disposent de 1 855 hectares. Cette densité modérée de 4 497 habitants par kilomètre carré préserve la qualité résidentielle.

Bonneveine célèbre la « bonne veine » des pêcheurs. Les Goudes gardent l’authenticité d’un village de pêcheurs. Montredon évoque le « mont rond » caractéristique.

Perier honore Casimir Perier, homme politique du XIXe siècle. La Plage désigne naturellement le front de mer. Ces quartiers attirent les familles aisées recherchant la proximité marine.

Neuvième arrondissement : porte des calanques

Le neuvième arrondissement ouvre sur les calanques. Ses 76 347 résidents bénéficient de 6 324 hectares. Cette faible densité de 1 207 habitants par kilomètre carré offre un cadre de vie exceptionnel.

Les Baumettes évoquent les petites grottes naturelles. Le Cabot désigne un promontoire rocheux. Carpiagne perpétue un nom d’origine ligure.

Mazargues garde un caractère villageois. Sormiou ouvre sur la plus accessible des calanques. Ces quartiers conjuguent urbanité et nature sauvage.

Dixième arrondissement : dynamisme de l’est

Le dixième arrondissement incarne le dynamisme oriental. Ses 59 852 habitants occupent 1 084 hectares. La densité de 5 521 habitants par kilomètre carré équilibre développement et confort.

La Capelette évoque une petite chapelle disparue. Menpenti signifie « je marche et ne me repens jamais » en provençal. Pont-de-Vivaux désigne l’ancien franchissement du Huveaune.

Saint-Loup honore un saint évêque du VIe siècle. La Timone abrite le plus grand complexe hospitalier de la région. Ces quartiers attirent les actifs par leurs services.

Onzième arrondissement : expansion résidentielle

Le onzième arrondissement illustre l’expansion résidentielle. Ses 59 033 habitants se répartissent sur 2 986 hectares. Cette densité modérée de 1 757 habitants par kilomètre carré favorise l’habitat pavillonnaire.

Les Accates évoquent les « eaux courantes » en provençal. La Barasse désigne un terrain pierreux. Les Camoins perpétuent le nom d’une ancienne famille seigneuriale.

La Valentine commémore Valentin de Cheylus, bienfaiteur local. Ces quartiers attirent les familles recherchant l’espace et la tranquillité.

Douzième arrondissement : équilibre résidentiel

Le douzième arrondissement cultive l’équilibre résidentiel. Ses 64 276 habitants disposent de 1 400 hectares. La densité de 4 559 habitants par kilomètre carré maintient un cadre de vie agréable.

Les Caillols évoquent les petits cailloux caractéristiques du terrain. La Fourragère rappelle les anciens herbages. Montolivet signifie « mont aux oliviers ».

Saint-Barnabé honore l’apôtre barnabé. Ces quartiers offrent un compromis idéal entre proximité urbaine et tranquillité résidentielle.

Treizième arrondissement : mutation des quartiers nord

Le treizième arrondissement symbolise la mutation des quartiers nord. Ses 93 425 habitants occupent 2 808,1 hectares. Cette densité de 3 320 habitants par kilomètre carré permet les grands projets urbains.

Château-Gombert garde le souvenir d’un château féodal. La Croix-Rouge évoque une croix de chemin. Les Olives désignent les anciennes plantations oléicoles.

Saint-Jérôme honore le père de l’Église. Ces quartiers bénéficient de programmes de rénovation urbaine ambitieux. Le technopôle de Château-Gombert attire les entreprises innovantes.

Quatorzième arrondissement : renouveau urbain

Le quatorzième arrondissement vit un renouveau urbain. Ses 59 230 résidents se répartissent sur 1 639,3 hectares. La densité de 3 603 habitants par kilomètre carré facilite les transformations.

Les Arnavaux évoquent les « eaux d’Arnaude ». Bon Secours rappelle un vœu de protection. Le Canet désigne une petite canne à sucre.

Saint-Barthélemy honore l’apôtre barthélemy. Ces quartiers bénéficient d’investissements publics importants. Les programmes de réhabilitation transforment progressivement le paysage urbain.

Quinzième arrondissement : diversité des quartiers nord

Le quinzième arrondissement illustre la diversité des quartiers nord. Ses 79 501 habitants vivent sur 1 690 hectares. Cette densité de 4 704 habitants par kilomètre carré équilibre habitat collectif et espaces verts.

Les Aygalades signifient « eaux froides » en provençal. La Cabucelle évoque une petite cabane. La Calade désigne un chemin pavé de pierres.

Saint-Antoine honore le saint ermite. Ces quartiers conjuguent tradition populaire et projets de modernisation. L’arrivée de nouvelles lignes de transport transforme l’accessibilité.

Seizième arrondissement : authenticité ouvrière

Le seizième arrondissement préserve l’authenticité ouvrière. Ses 15 415 habitants occupent 1 630 hectares. Cette faible densité de 946 habitants par kilomètre carré maintient un caractère semi-rural.

L’Estaque tire son nom de « l’attachement » en provençal. Les Riaux évoquent les petits ruisseaux. Saint-André honore l’apôtre andré.

Saint-Henri commémore un saint roi. Ces quartiers gardent l’esprit des anciens villages de pêcheurs et d’ouvriers. L’authenticité méditerranéenne y perdure.

FAQ sur les arrondissements de Marseille

Combien y a-t-il d’arrondissements à Marseille ?

Marseille compte seize arrondissements municipaux. Ce nombre est fixé depuis le décret du 18 octobre 1946. Chaque arrondissement possède ses propres caractéristiques démographiques et urbaines.

Comment sont organisés les secteurs marseillais ?

Les seize arrondissements se regroupent en huit secteurs. Chaque secteur comprend généralement deux arrondissements. Cette organisation facilite la gestion démocratique locale et la proximité administrative.

Quel est l’arrondissement le plus peuplé ?

Le treizième arrondissement compte le plus d’habitants avec 93 425 résidents. Il concentre de nombreux quartiers des zones nord en pleine transformation urbaine.

Quel arrondissement possède la plus grande superficie ?

Le neuvième arrondissement s’étend sur 6 324 hectares. Cette vaste superficie s’explique par sa proximité avec le Parc national des Calanques et ses espaces naturels préservés.

Quels sont les arrondissements les plus denses ?

Les premier et troisième arrondissements affichent les densités les plus élevées. Ils dépassent 20 000 habitants par kilomètre carré. Cette concentration s’explique par leur position centrale et leur habitat urbain dense.

Comment choisir son arrondissement pour s’installer ?

Le choix dépend de vos priorités personnelles. Les arrondissements du sud offrent la proximité maritime. Ceux du centre privilégient l’animation urbaine. Les quartiers nord proposent plus d’espace à prix modéré.

Existe-t-il des différences de prix immobilier entre arrondissements ?

Les écarts de prix sont considérables. Les septième et huitième arrondissements affichent les tarifs les plus élevés. Les arrondissements nord proposent des prix plus accessibles avec un potentiel d’évolution.

Quels arrondissements sont les mieux desservis par les transports ?

Les arrondissements centraux bénéficient de la meilleure desserte. Le métro, le tramway et les bus convergent vers le centre-ville. Les nouvelles lignes de transport améliorent progressivement l’accessibilité des quartiers périphériques.

L’avenir des arrondissements marseillais

La transformation urbaine redessine Marseille. Les grands projets d’aménagement modifient l’équilibre entre arrondissements. Euroméditerranée révolutionne les deuxième et troisième arrondissements.

Les nouveaux transports rapprochent les quartiers. Le prolongement du métro et les futures lignes de tramway réduisent les distances. Cette évolution valorise les arrondissements périphériques.

La mixité sociale guide les politiques publiques. Les programmes de rénovation urbaine visent l’équilibre territorial. Chaque arrondissement contribue à la richesse collective marseillaise.

Comprendre les arrondissements de Marseille, c’est saisir l’essence d’une ville complexe. Cette diversité fait la richesse unique de la cité phocéenne. Chaque territoire raconte une partie de l’histoire marseillaise. Votre exploration de ces seize arrondissements vous révélera mille facettes d’une métropole méditerranéenne en perpétuelle évolution.

Testez vos connaissances sur les arrondissements marseillais