Les mutations du service postal à travers le temps

Le service courrier, aujourd’hui indispensable à notre quotidien, n’a pas toujours été celui que l’on connaît. Durant l’Antiquité, les romains furent les premiers à avoir mis en place un service postal digne de ce nom. En effet, le « cursus publicus », qui était le service de poste impérial assurant les échanges officiels au sein de l’Empire, a largement inspiré notre réseau postal actuel. La livraison des plis était à l’époque assurée en différentes étapes par plusieurs personnes, à des intervalles définies pour livrer le courrier à pied, puis à cheval, en ayant la possibilité de se restaurer dans des gîtes spécialisés une fois la nuit tombée.

Plus de 2000 ans plus tard, à l’époque de la digitalisation de l’économie, le service courrier a bien changé. Voici une petite présentation de ses principales mutations. Que s’est-il passé entre le transport à pied et la lettre recommandée en ligne ?

Quelles ont été les dernières évolutions du marché postal français ? Qu’est ce que le courrier digitalisé ?

 


Le service courrier du Moyen-Age à nos jours

Après la chute de l’Empire Romain, le premier service postal du Moyen-Age se développa grâce à la Poste Metzger, en Allemagne. C’est la « Confrérie des bouchers » qui avais mis en place ce système de livraison par l’intermédiaire de coursiers à cheval, comme pour le « cursus publicus ». Il s’agit là d’un service postal international.

En France, sur le même modèle, il faudra attendre le XVe siècle, et la mise en place de relais de poste par le roi Louis XI. Ce système fonctionnait sur le même principe que les précédents.

Au XVIIIe siècle, le découpage de la France en 83 départements créer les marques postales linéaires, apposées grâce à un cachet encreur, qui permettent de connaître la ville d’émission, et donc pour la première fois, la provenance du courrier.

En 1840, Sir Rowland Hill invente au Royaume-Uni le timbre postal (Le Penny Black, premier timbre de l’Histoire) qui changea à jamais les régimes postaux européens. Cela a pour conséquence un abaissement réel du prix du courrier, et son paiement anticipé. Ce système se propage rapidement à toute l’Europe.

Les évolutions du service postal suivront ensuite les révolutions industrielles et les inventions de la voiture, puis de l’avion (1927, la France émet ses premiers timbres de poste aérienne), mais le principe du modèle de transport n’évoluera plus. Il s’internationalisera.

Selon les pays, les règles et les opérateurs postaux évoluent. En France, le marché du courrier a été ouvert à la concurrence en 2011. Depuis 2011, La Poste a perdu son dernier monopole, celui de la distribution du courrier de moins de 50 grammes. De nombreux acteurs sont donc apparus pour proposer des formules de recommandé en ligne.

 


La digitalisation du service courrier

Aujourd’hui, la dématérialisation du service courrier est en cours. Elle permet de ne plus avoir à se déplacer pour réaliser ses envois, d’obtenir une traçabilité parfaite durant l’acheminement et de profiter d’une gestion post-réception optimale. La collecte peut s’effectuer directement en ligne par l’intermédiaire d’une plateforme web,  pour effectuer son envoi. Il y a juste à mettre en ligne le document (PDF) à envoyer et à renseigner les données de destination. Cette plateforme permet aussi de piloter les autres actions. La distribution s’effectue par l’intermédiaire d‘un livreur, et le suivi en temps réel de l’envoi est accessible sur la plateforme. Une fois le courrier distribué, un avis de réception est instantanément émis et reçu par le destinataire. Plus besoin d’attendre un envoi physique. Un archivage numérique est mis en place, et les données sont totalement sécurisées d’un bout à l’autre de la transaction.

Si ces méthodes ont un avantage certain pour les particuliers, imaginez les gains de temps et les économies réalisées par les entreprises qui envoient une grande quantité de courriers.

Comme pour beaucoup de domaines, les mutations du service courrier ont toujours été liées à l’innovation et au progrès technique. Affaire à suivre, donc !