Il nous arrive à tous de chercher le mot juste et de réaliser qu’il n’existe pas. Entre néologismes rafraîchissants et jeux de mots intuitifs, voici dix propositions pour enrichir notre lexique quotidien. Vous reconnaîtrez peut-être certaines situations… et vous vous surprendrez à vouloir les glisser dans votre prochain échange !
L’impudique « tripes-tease »
Imaginez-vous à un dîner de famille où la conversation s’étiole. Après le traditionnel tour des projets et des commérages, l’atmosphère tourne mollement. Soudain, l’idée surgit : chacun révèle un secret ! Ce « tripes-tease » – contraction de « tripote » et « tease » – désignerait ce jeu malin où l’on dévoile ses confidences les plus intimes. Anecdote : lors d’un réveillon chez ma tante, mon cousin a lancé ce défi, riant aux éclats en confessant sa phobie des pigeons !
Le charmant « galimatelas »
Deux amoureux, blottis sous la couette, passent des heures à papoter sans suite ni fin. Leur bavardage, à la fois désordonné et tendre, gagnerait à s’appeler « galimatelas ». Les linguistes du CNRS soulignent l’efficacité de ce néologisme pour décrire cette conversation frivole et chaleureuse.
L’amusant « flemmartiste »
Entre les procrastinateurs et les rêveurs, certains atteignent des sommets d’oisiveté ! Ces « flemmartistes », virtuoses du farniente, repoussent toute nécessité d’action. Je me rappelle cet ami qui attendait… deux semaines avant de répondre à un SMS : un vrai flemmartiste, digne des plus grands non-agissants.
L’impétueux « utoupie »
Pour les esprits en quête de renouveau permanent, la routine est un fléau. Ces aventuriers, qui rêvent d’un tourbillon sans pause, aspirent à vivre « l’utoupie ». D’après des études menées à l’Université de Rennes, la spontanéité reste vitale pour leur équilibre.
Le discret « vacalme »
Certains demeurent impassibles, le visage figé, même quand tout s’écroule autour d’eux. Derrière cette sérénité de façade, c’est la tempête intérieure : un « vacalme », disait-on au Moyen Âge, pour qualifier ce tumulte secret dissimulé sous un masque paisible.
L’agaçant « zélève »
Il y a toujours cet élève modello, le premier à lever la main, toujours prêt à épater le professeur. Ce « zélève » – contraction de zèle et élève – dénote un érudit un peu trop fier de sa position au premier rang. À l’école, j’en ai croisé un : il recopiait même le manuel avant le cours !
L’ardent « assoupirant »
L’amour qui nous tient éveillés toute la nuit peut parfois sombrer dans la fatigue. Ceux qui, malgré leur passion, s’endorment devant un grand moment romantique sont des « assoupirants ». Selon une étude approfondie de l’Académie française, près de 30 % des amoureux reconnaissent avoir déjà piqué un somme au beau milieu d’une déclaration enflammée.
Le très français « autoraoût »
Quand vient juillet-août, des familles entières s’entassent en voiture pour traverser la France. Cette coutume nationale, mélange d’aventure et de ralenti, mérite le nom d’« autoraoût ». Mots-clé : road-trip, vacances, chaleur.
Le moderne « jobsessionnel »
À l’ère du télétravail, certains ne déconnectent jamais. Pour eux, le travail n’est pas une activité : c’est un état d’esprit. On pourrait nommer ces acharnés du clavier des « jobsessionnels », équivalent francisé du « workaholic », pour qui réunion rime avec adrénaline.
Le triste « laissé-pour-conte »
Enfin, il y a des moments de vie si ordinaires qu’on n’en retient aucun récit. Lorsque, interrogé sur votre quotidien, vous répondez « rien de spécial », vous devenez un « laissé-pour-conte » : votre existence est trop banale pour inspirer la moindre anecdote. Une petite pique, certes, mais qui donne envie de secouer un peu la routine !











