« OK » : quelle est l’origine ?
« Ok », « o.k. » ou « okay » est une locution d’origine anglo-américaine.
Elle est synonyme de « d’accord » .
L’origine de cette locution est longtemps restée mystérieuse.
De nombreuses hypothèses, parfois fantaisistes, ont été avancées. Selon elles, « Ok » aurait été tiré :
- du nom du port haïtien :« Aux Cayes » ;
- du français de Louisiane « au quai » ;
- de l’allemand alles korrect, ohne korrektur ou Ober-Kommando (après la participation d’Allemands à la guerre d’indépendance des États-Unis) ;
- du Chocktaw (une langue amérindienne) okeh ;
- de l’écoassais och aye ;
- du grec olla kalla ;
- du latin omnes correcta, etc.
Une hypothèse plus vraisemblable avance que « ok » aurait été l’abréviation de « 0 killed » pendant la guerre de Sécession.
OK : quelle est la véritable origine ?
Cependant, l’étymologiste américain Allan Walker Read (revue American Speech) semble avoir trouvé la plus vieille occurence écrite de « ok » et son explication.
Elle se trouve dans un article du Boston Morning Post du 23 mars 1839. Celui-ci parle d’un étrange groupe, l’Anti-Bell Ringing Society (ABRS), qui s’était constitué pour interdire la sonnerie des cloches à l’heure du dîner.
The « Chairman of the Committee on Charity Lecture Bells, » is one of the deputation, and perhaps if he should return to Boston, via Providence, he of the Journal, and his train-band, would have his « contribution box, » et ceteras, o.k.—all correct—and cause the corks to fly, like sparks, upward.
Boston connaît alors, depuis l’été 1838, une manie des abréviations. « Ok » est l’une d’elle : l’abréviation de all correct, « tout est bon », orthographié « oll korrect ». On peut aussi citer i.s.b.d pour it shall be done ou r.t.b.s pour remains to be seen.
Cette abréviation aurait survécu parce que les soutiens du candidat à la présidence des États-Unis Martin Van Buren (le huitième président des États-Unis, de 1837 à 1841) ont créé un club nommé le « OK Club ». OK était une abréviation de « Old Kinderhook », Kinderhook étant le surnom de Martin Van Buren, né à Kinderhook.
L’histoire de ce mot a été reprise dans un livre d’Allan Metcalf, OK: The Improbable Story of America’s Greatest Word.