Un titan de la littérature française, Victor Hugo a laissé une empreinte indélébile sur notre culture. Écrivain prolifique et âme tourmentée, il a navigué les eaux troubles d’un siècle de révolutions. Sa plume puissante et son cœur indomptable ont fait de lui bien plus qu’un simple auteur. Il est devenu la conscience de son époque.
Sa vie, aussi tumultueuse que passionnante, s’est entrelacée aux bouleversements qui ont transformé la France. Chaque mot qu’il a couché sur le papier porte l’empreinte de son engagement viscéral pour la justice. Chaque personnage qu’il a créé incarne sa vision d’un monde plus équitable. Son œuvre monumentale continue de résonner dans l’âme de quiconque s’y plonge.
Les premières années
Naissance et famille
C’est dans une maison de la ville frontalière française de Besançon qu’est né Victor Marie Hugo en 1802. Il était destiné à devenir sans aucun doute l’un des géants littéraires les plus remarquables de tous les temps. Il est né ici parce que son père, officier militaire, était affecté dans la région et après six semaines, la famille a déménagé. Au moment de la naissance de Hugo, son père était major dans l’armée de Napoléon.
Joseph Léopold Sigisbert Hugo était le troisième fils d’un marchand de bois et d’une gouvernante à Norse dans l’est de la France. Remarquablement instruit pour un soldat, il appréciait la camaraderie et l’activité de l’armée. La révolution et les développements ultérieurs des conquêtes militaires de Napoléon convenaient parfaitement à Léopold Hugo, qui était un officier efficace et un républicain enthousiaste.
Envoyé à Châteaubriant près de Nantes dans l’ouest de la France en 1795 pour réprimer le soutien royaliste et clérical, il y rencontra la frêle Sophie Trébuchet aux yeux sombres, une orpheline élevée par sa tante Françoise. Cette dernière s’assura que sa nièce soit bien éduquée et plus versée dans les idées libérées et anticléricales de Voltaire que dans la Bible.
Le 15 novembre 1797, ils se marièrent lors d’une cérémonie civile à Paris, sans prêtre. Tous deux avaient des personnalités fortes, intelligentes et déterminées. Leur relation, perturbée par les séparations forcées de la vie militaire, se détériora rapidement. Ils eurent trois fils avant que Sophie ne décide qu’elle en avait assez des exigences sexuelles turbulentes de son mari : Abel né en 1798, Eugène né en 1800 et enfin Victor Marie, le poète, né en 1802. Son parrain était un certain général Victor Lahorie, avec qui Madame Hugo eut bientôt une liaison.

Les années de formation
Son mari partit pour l’Italie en mission et bien que la famille l’y rejoignît plus tard, la liaison avec Lahorie continua, ne prenant fin que lorsque Lahorie fut exécuté par un peloton d’exécution pour complicité dans une tentative de coup d’État contre Napoléon en octobre 1812.
Entre-temps, cependant, Madame Hugo et ses garçons retournèrent à Paris et en 1809, elle loua un appartement au rez-de-chaussée d’un ancien couvent au 12 impasse des Feuillantines. Il avait de grandes pièces et un grand jardin qui occupa une place importante dans la vie imaginative du jeune Victor. L’Hugo adulte se souviendrait vivement du charme et de la sécurité du jardin et de l’énorme dôme de l’église voisine du Val-de-Grâce.
Napoléon, comme la plupart des dictateurs, nomma des membres de sa famille aux postes les plus élevés. Après être devenu roi de Naples, son frère Joseph devint également roi d’Espagne. Joseph fit appel à l’aide du colonel Hugo, le nomma général et lui donna également le titre espagnol de comte de Siguenza. La nouvelle comtesse et ses enfants durent voyager à Madrid et ce voyage passionnant ravit grandement le petit Victor qui conserva toute sa vie des souvenirs de ses voyages en Espagne.
De retour à Paris après leur séjour espagnol, Madame Hugo était déterminée à ce que ses trois garçons suivent tous une carrière littéraire. Tous trois écrivaient de la poésie, mais ils discernèrent bientôt que pour cela, le jeune Victor avait des dons particuliers.
Ascension littéraire
Premières œuvres et reconnaissance
Alors que l’empire s’effondrait autour de Napoléon et de sa famille, le général Hugo se distingua par sa défense loyale de la ville fortifiée de Thionville à l’est jusqu’à l’abdication de Napoléon en 1814, un fait dont les habitants de Thionville se souviennent avec gratitude jusqu’à ce jour.
Le général exerça également ses droits parentaux et envoya les garçons dans un pensionnat de la rue Sainte-Marguerite, non loin de la maison de leur mère. L’école Cordier et Decotte était une alternative morne aux Feuillantines, mais les garçons en tirèrent le meilleur parti pendant quelques années. Victor et son frère Abel suivirent également des cours à l’école Louis-le-Grand toute proche, une institution qui a marqué de nombreux Français éminents.
Abel, le frère aîné, toujours serviable et protecteur envers ses frères et sœurs, décida que leur avenir serait mieux servi en créant un magazine, Le Conservateur littéraire. Il faisait écho au magazine Le Conservateur dirigé par leur héros Chateaubriand, parut de décembre 1819 à mars 1821 et donna à Victor une opportunité remarquable. Les talents journalistiques consistant premièrement à toujours être capable de trouver quelque chose pour l’occasion et deuxièmement à comprendre comment capter l’attention de son lecteur et la retenir ne le quittèrent jamais.
La qualité et l’écriture des poèmes et des articles étonnèrent son public. L’une des premières personnes en dehors de la famille à reconnaître les talents de Victor fut Félix Bisca, un jeune professeur de leur école. Il encouragea Hugo à écrire un poème pour le concours annuel organisé par l’Académie française. Le poème ne gagna pas, mais il reçut une mention honorable et lorsque l’âge de l’écrivain fut révélé, une célébrité instantanée pour le jeune Victor, qui avait alors à peine 15 ans.
Les débuts d’une carrière brillante
Abel organisa la publication du premier recueil de poésie de Hugo intitulé “Odes et poésies diverses”, qu’il persuada un libraire du Palais-Royal de publier. Le livre se vendit bien et le roi bibliophile le lut et fut dûment impressionné. 1500 exemplaires furent vendus en quatre mois à la fin de 1821 et Hugo obtint 750 francs, l’équivalent de deux années de loyer. Une deuxième édition révisée parut en janvier 1822. C’était un bond en avant étonnant pour un écrivain si jeune.
Le grand Chateaubriand lui-même, qui publiait le magazine Le Conservateur, écrivain et homme politique, invita le jeune Hugo à l’appeler, ce qui semblait certainement annoncer une promotion. Un second et peut-être plus influent mécène fut sollicité avec succès : François de Neufchâteau. C’était un académicien et homme politique qui travaillait sur le roman “Gil Blas” de Lesage. Il demanda à Hugo d’en faire une critique. Le résultat fut si bon qu’il l’intégra dans son introduction et le fit passer pour le sien. Hugo apprit ainsi très tôt les façons du monde littéraire.
Mais le soutien de Neufchâteau pour les deux pensions royales accordées à Hugo en 1821 en valait peut-être la peine. Fort de toutes ces preuves de la viabilité économique d’une vie littéraire, il espérait réaliser sa principale ambition : épouser Adèle Foucher.
Vie personnelle et amoureuse
Le mariage avec Adèle Foucher
Adèle était la belle fille d’une amie de sa mère. À 16 ans, les deux déclarèrent leur amour l’un pour l’autre et déterminèrent qu’ils finiraient par se marier malgré l’opposition de Madame Hugo, pour qui personne n’était assez bien pour son fils. Adèle était intelligente et artistique et bien que peu intéressée par la poésie, elle inspira certainement beaucoup le jeune Hugo.
Ils souffrirent romantiquement de la défaveur de la mère jusqu’à sa mort soudaine en 1821. Madame Hugo et ses fils avaient déménagé pour vivre dans un petit appartement avec un jardin au 21 rue de Mézières, non loin de Saint-Sulpice. Les garçons faisaient la décoration et le jardinage sous la direction de leur mère lorsqu’elle fut frappée de pneumonie. Malgré leurs soins attentifs, elle mourut en juin.
Adèle et Victor se marièrent à Saint-Sulpice environ 18 mois plus tard et quelques mois après, son premier roman “Han d’Islande”, une sorte de saga nordique, fut publié. Une mesure de son succès fut qu’il fut traduit en anglais 23 fois au XIXe siècle.
Drames familiaux et liaisons amoureuses
D’autres changements dans sa vie familiale l’affectèrent à cette époque. Son mariage avec Adèle provoqua la folie de son frère Eugène, qui avait secrètement été amoureux d’Adèle également. Les problèmes qui s’ensuivirent pour s’occuper d’Eugène signifièrent un contact avec le général Hugo dans sa maison de Blois et un rapprochement entre le père et ses fils, qui résulta en leur acceptation de sa nouvelle femme et en leur visite.
Le premier enfant de Victor et Adèle fut un garçon, Léopold, mais il ne vécut pas. Leur deuxième enfant, une fille nommée Léopoldine née en 1824, allait occuper une place spéciale dans le cœur de Hugo.
Hugo ne manqua jamais de reconnaissance publique de ses talents. En 1825, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur, pas mal pour un jeune homme de 23 ans. La légende raconte qu’il fut arrêté en vacances à Annecy pour avoir porté le ruban de l’ordre ; il avait l’air si jeune que la police était incapable de croire en son droit de le porter.

Louis XVIII, qui était roi depuis la chute de Napoléon, mourut en 1824 et fut remplacé par Charles X, à dont le couronnement dans la cathédrale de Reims Hugo fut le poète officiel, ce qui signifiait la production d’une autre ode réussie.
Hugo tourna son attention vers l’écriture pour le théâtre, ce qui allait l’absorber pendant un certain temps, d’abord sans beaucoup de succès. Il déménagea dans une nouvelle maison au 11 rue Notre-Dame-des-Champs et y reçut ses collègues écrivains et artistes sur lesquels il exerçait beaucoup de charme et, bien sûr, une grande influence. Parmi ces amis, il y avait un nouveau, le poète et critique Sainte-Beuve. Il en vint à exercer une influence considérable sur Hugo dans son travail et, comme il commença plus tard une liaison avec Adèle, un trouble considérable dans sa vie dans son ensemble.
L’œuvre théâtrale et romanesque
Les premiers succès au théâtre
L’écriture de pièces de théâtre par Hugo signifiait que le Théâtre de l’Odéon devint pendant longtemps le centre de sa vie. C’est là que fut joué “Hernani”, le premier de ses grands succès dramatiques. L’argent afflua et comme si cela ne suffisait pas, il produisit son roman “Notre-Dame de Paris”, connu en anglais sous le nom de “The Hunchback of Notre Dame”, sans doute l’un des plus grands succès de tous les temps.
C’est un conte gothique, romantique, luxuriant, mais les personnages sont si bien dessinés par l’imagination et les pouvoirs descriptifs de l’écrivain si grands que les lecteurs y sont attirés et emportés, aujourd’hui tout autant que lorsqu’il a été écrit.
En 1832, les Hugo déménagèrent dans une maison à l’angle de la place Royale, maintenant connue sous le nom de place des Vosges. Cette maison aux grandes pièces, il la décora dans un style dramatique qui étonna tout à fait les visiteurs comme Dickens, mais tout à fait en accord avec sa réputation de chef de file du romantisme. Ils y vécurent pendant dix-huit ans. À côté habitait le poète Théophile Gautier et tous ceux qui étaient quelqu’un, des politiciens aux philosophes en passant par les princes, y rendaient visite.
Cependant, avec des œuvres sur les gens du commun opprimés, comme “Notre-Dame de Paris” pour le prouver, à partir de ce moment, il était clair que Victor Hugo était un homme pour tous les peuples, quelle que soit leur condition sociale. Tous les Français et même les admirateurs du monde entier se tournaient vers Hugo pour la sympathie et la compréhension.
Une vie sentimentale tumultueuse
Jusqu’à cette époque, le mariage de Hugo était le roman fait au ciel jusqu’à ce que la liaison d’Adèle avec Sainte-Beuve fasse surface. Hugo et Adèle ne se séparèrent pas, bien que Sainte-Beuve allât jusqu’à écrire publiquement sur la liaison, semblant en être plutôt fier. Mais certainement à partir de ce moment, les propres opinions de Hugo sur la sainteté du mariage changèrent et pour le reste de sa vie, il sembla déterminé à se rattraper en termes sexuels pour la vie retenue qu’il avait menée jusque-là.
Au théâtre, il rencontra une jeune et belle actrice, Juliette Drouet. Elle était déjà la maîtresse d’un riche aristocrate russe mais semblait prête à le quitter pour le moins riche mais certainement ardent Hugo. Leur liaison devait durer 50 ans, jusqu’à sa mort. Pendant de nombreuses années, il refusa de reconnaître son existence bien que la plus grande partie du monde, y compris Adèle, sût bientôt à son sujet. Elle lui écrivit deux lettres par jour pendant tout ce temps.
Les engagements politiques
Engagement politique et exil
Hugo avait toujours eu l’ambition d’être en politique comme Chateaubriand, mais pour entrer à la Chambre des pairs, il devait être membre de l’Académie française. Son succès fut sa perte et la jalousie des académiciens fit que plusieurs figures de moindre importance y entrèrent avant lui. Cependant, en 1841, il atteignit cet objectif.
Le prochain tournant de sa vie concernait sa fille bien-aimée Léopoldine, une jeune fille d’esprit et de beauté, sa confidente la plus proche. Elle était tombée amoureuse de Charles Vacquerie, le frère de l’un des principaux partisans de son père, Auguste Vacquerie. Bien que Hugo tergiversât pendant un moment, il était difficile de ne pas donner son autorisation. Ils se marièrent à l’été 1843 dans une église voisine et Hugo et Juliette partirent pour leur voyage d’été habituel.
À leur retour, ce fut pour apprendre que Léopoldine et Charles s’étaient noyés dans un accident de voile à Villequier près du Havre. Ce fut le plus grand coup de la vie de Hugo. Ses réponses à la mort de Léopoldine l’orientèrent dans de nouvelles directions, notamment dans la direction de Léonie Biard.
La femme du peintre Auguste Biard était attrayante et de 20 ans plus jeune que son mari. Pour Hugo, quand il la rencontra, elle devint tout de suite un objet de désir. D’autres la décrivent comme spirituelle, courageuse (elle visita le Spitzberg, première femme française à l’intérieur du cercle arctique) et bien éduquée. Elle était blonde et charmante, et à peine plus âgée que sa fille Léopoldine.
Sur le plan national, Hugo était maintenant tellement en faveur, particulièrement auprès du roi Louis-Philippe, qu’en avril 1845, âgé de 43 ans, il fut fait pair de France et siégea à la chambre haute de l’assemblée. Une partie de son élévation signifiait qu’il passait de longues heures avec le roi à écouter ses plaintes sur ses ministres et ses collègues monarques.
Quelques mois plus tard, Hugo fut heureux d’être pair. Une nuit, la police fit irruption dans la chambre où il était au lit avec Léonie. L’adultère était un crime passible d’emprisonnement. Cependant, parce qu’il était pair, il était immunisé contre cette loi et ne pouvait pas être envoyé en prison. Léonie, en revanche, l’était, bien qu’elle s’en sortît en quelques jours. Son mari fut réduit au silence avec une commission royale pour quelques tableaux pour Versailles, et Hugo commença à écrire le roman qui allait devenir son plus grand succès international, “Les Misérables”.
Les tourments de la révolution
Les événements politiques en France au XIXe siècle, avec lesquels Hugo s’impliqua tellement, sont très compliqués. Tous les bouleversements commencèrent bien sûr avec la révolution de 1789. Le roi Louis XVI fut contraint d’abandonner son pouvoir absolu et après beaucoup de reculs désordonnés et de divisions parmi les révolutionnaires, il fut exécuté en 1793 et une république fut déclarée.
Cependant, la république s’effondra dans sa propre Terreur et de ce gâchis émergea l’homme fort Napoléon dans un coup d’État en 1799. Il prit le pouvoir en se nommant Premier consul. Le pouvoir lui monta à la tête et en 1804, il se proclama empereur. Comme nous le savons, le père de Hugo fut fait général par le frère de Napoléon, déclaré roi de Naples et d’Espagne.
En 1815, Napoléon fut finalement vaincu et la monarchie restaurée avec une assemblée élue. Le roi restauré était Louis XVIII. En 1824, Louis XVIII mourut et Charles X fut couronné, et Hugo fut le poète officiel du couronnement.
En 1830, Charles X et ses gouvernements, bien qu’ayant de bonnes intentions, ne parvinrent pas à faire fonctionner les choses. Il abdiqua et Louis-Philippe, qui avait été duc d’Orléans, fut nommé roi. Sous lui, Hugo fut fait pair de France, vicomte Hugo en 1845.
En 1848, une autre révolution provoqua l’abdication du roi Louis-Philippe, qui s’enfuit en Angleterre. Louis-Napoléon Bonaparte fut élu président de la Seconde République. Il était un neveu de Napoléon Ier. Peut-être les gens croyaient-ils au nom. Hugo le soutint d’abord, mais quand ses ambitions dictatoriales devinrent claires, Hugo se retourna contre lui et s’enfuit en exil.
En 1851, Louis-Napoléon provoqua un coup d’État contre son propre gouvernement et en 1852, se couronna empereur. La période suivante fut connue sous le nom de Second Empire. En 1870, Louis-Napoléon ne fit pas mieux que ceux qui l’avaient précédé, mais il resta jusqu’à ce que les Allemands attaquent la France. Alors que les Allemands assiégeaient Paris, Louis-Napoléon fut renversé et la Troisième République fut déclarée. Hugo revint à Paris de son exil.
En 1871, un armistice fut conclu avec la Prusse et la paix revint. Au cours de la vie de Hugo, le pays avait oscillé entre dictature et monarchie constitutionnelle, dans une confusion déconcertante.
L’évolution politique de Hugo
Sa position dans tout cela fut de se déplacer progressivement au cours de sa vie. Il commença par un simple conservatisme qui préférait que les choses restent telles qu’elles étaient plutôt que de subir un changement perturbateur. C’est toujours la position de ceux qui pensent avoir quelque chose à perdre.
Il passa lentement en faveur de la juste représentation du peuple dans son ensemble, au lieu de favoriser une oligarchie dictatoriale, qu’elle soit dirigée par un roi, un empereur ou un président. Dans certains yeux, cela était considéré comme du socialisme. Cependant, Hugo ne put jamais accepter la violence comme moyen d’atteindre quoi que ce soit, il n’était donc pas révolutionnaire.
Il fut ainsi étroitement impliqué avec chacun des divers dirigeants qui se succédèrent et chercha à les changer par le dialogue. Il utilisa constamment son influence pour diminuer le pouvoir de l’État ou du dirigeant en faveur du citoyen individuel. Cette position de non-violence et d’opération à travers le gouvernement existant, aussi limité soit-il, le mit souvent dans la position d’apparaître comme étant contre le peuple commun qu’il soutenait en réalité.
En tant que pair de France dans la révolution de 1848, il était dans les rues à mobiliser les forces de l’ordre contre les citoyens de Paris qui étaient montés aux barricades. C’étaient les mêmes personnes qu’il cherchait à soutenir et à représenter, mais il pensait que leurs méthodes de violence étaient mauvaises et n’aboutiraient à rien.
Cela aboutit à la situation folle où, par exemple, le poète Baudelaire et Hugo partageaient tous deux les mêmes aspirations politiques, mais Baudelaire tirait avec son nouveau fusil sur les soldats mêmes que Hugo organisait pour préserver l’ordre public.
La position de Hugo était difficile à suivre pour la communauté moyenne, sans parler de la charger. Ses ennemis l’accusaient constamment de ne travailler que pour lui-même, mais sa réputation était si grande comme quelqu’un qui défendait la justice et le peuple qu’il survécut à tout cela, y compris miraculeusement aux balles et aux barricades.
Le résultat de la révolution de 1848 fut que le prince Louis-Napoléon Bonaparte fut élu président. Pour Hugo, il n’était pas idéal, mais tout valait mieux que l’insurrection et que des Français tirant sur des Français.
Fidèle à sa forme, il soutint Napoléon. Cependant, le journal de Hugo, “L’Événement”, dirigé par le fils aîné de Hugo, Charles Hugo, et ses amis, se retourna lentement contre Napoléon et en octobre 1849, il critiquait ouvertement les mesures antisocialistes prises par le gouvernement.
Dans un discours au Parlement, Hugo demanda pourquoi après Napoléon le Grand, ils devaient avoir Napoléon le Petit. Ce n’était pas brillant, mais ça collait. Être appelé Napoléon le Petit par l’écrivain le plus éminent de France était plus que Napoléon ne pouvait supporter. La position de Hugo devint dangereuse.
L’exil et les grandes œuvres
L’exil en Angleterre
Louis-Napoléon provoqua son coup d’État en décembre 1851. Le peuple avait perdu une fois de plus et une prime fut mise sur la tête de Hugo avec beaucoup d’autres. Il dut fuir et finit, après quelques évasions mouvementées et beaucoup d’aide de la fidèle Juliette, à Bruxelles et finalement à Jersey, dans les îles Anglo-Normandes.
L’exil en Angleterre fut, comme il s’avéra, une merveilleuse opportunité pour Hugo. En 19 ans, il n’apprit jamais la langue anglaise, ce qui, comme il était un bon linguiste, fut tout un exploit. Sa réclusion d’abord à Jersey pendant trois ans dans cette maison appelée Marine Terrace, puis à Hauteville House à Guernesey voisine, signifia la liberté vis-à-vis de ses engagements politiques qui avaient presque oblitéré son travail littéraire.
Il commença à écrire furieusement et les années d’exil produisirent certaines de ses œuvres les plus belles. Au début, il se concentra sur la vente et la distribution de “Napoléon le Petit”, une brillante diatribe contre le nouvel empereur dictateur français.
Malgré tous les efforts de la police et des douaniers, des exemplaires furent introduits clandestinement en France depuis la Belgique à une échelle énorme. Des traductions furent faites dans toutes les langues principales. Il était difficile de ne pas connaître les tendances fascistes du prince-président-empereur Napoléon III.
Ensuite, il écrivit “Les Châtiments”, encore à propos de Napoléon et de ses méfaits, mais cette fois dans une forme versifiée puissante qui balaya la France comme un appel de clairon à tous les Français démocratiques. Mais il n’incita pas à la violence. Son message était que l’intégrité à la volonté du peuple l’emporterait à la fin, mais pas par la violence.
Néanmoins, le gouvernement de Napoléon fit tout ce qu’il put pour le faire taire. Aujourd’hui, nous pouvons difficilement croire qu’un livre de poésie puisse affecter une société de la manière dont la France fut affectée par “Les Châtiments”, mais tout le monde le lisait. À la fin du siècle, il devint un passage obligé pour les rebelles dans les écoles ou collèges et était au cœur de chaque écrivain et penseur qui voulait la liberté démocratique en France.
Émile Zola écrivit simplement : “En lisant Hugo, nous sentions que nous contribuions à quelque victoire silencieuse sur la tyrannie.”
Entre-temps, la France et l’Angleterre étaient unies dans la guerre de Crimée contre la Russie et par divers moyens, d’énormes pots-de-vin aux journaux étant l’un d’eux, l’opinion publique de Jersey fut incitée à demander l’expulsion de Hugo de l’île. En octobre 1855, la famille Hugo quitta pour Guernesey à proximité.
En Angleterre, beaucoup furent choqués et eurent l’impression que le gouvernement anglais avait cédé aux Français. Guernesey n’avait pas d’amour pour Jersey, de sorte que là-bas, Hugo fut acclamé et il y resta. Juliette déménagea plus haut dans la rue et la muse, encouragée par sa plus grande inspiration, l’océan, revint.
Il était presque fauché cependant, alors pour gagner de l’argent, son ami parisien Paul Meurice, qui fut toujours un fervent partisan tout au long de la vie de Hugo, arrangea la publication de ses “Contemplations”, un recueil de poèmes de onze mille vers que Meurice assura au censeur n’étaient en aucune façon politiques. Ce fut son plus grand succès commercial en tant que poète. Il acheta Hauteville House avec le produit.
Là aussi, il écrivit la majeure partie des “Misérables”, un conte qui a retenti à travers les années depuis un conte d’excitation et d’aventure, bien sûr aussi de romance, mais surtout il attire parce que l’intégrité du personnage central, Jean Valjean, et son triomphe sur le vindicatif mais aussi remarquable policier Javert.
Il y eut beaucoup d’autres œuvres, romans et poèmes, et on aurait pu s’attendre à ce que ce soit sa dernière phase. En 1868, Adèle mourut et sa fille Adèle fut internée dans un asile d’aliénés. Notamment, ses fils restèrent avec lui dans son exil et ils finirent par connaître et apprécier Juliette.
Mais en 1870, la France était sous grave attaque de la Prusse et Hugo retourna à Paris et reçut un accueil en héros. Paris fut bientôt assiégée, cependant, et la population souffrit de la faim et d’une terrible détresse. Les gens mangeaient des chiens et des chats. Hugo se fit envoyer des steaks du zoo au Jardin des Plantes. Il se jeta dans l’effort pour sauver sa ville bien-aimée, collectant des fonds pour des canons et faisant tout ce qu’il pouvait pour organiser l’opposition aux Allemands qui avançaient.
Rien ne pouvait les arrêter. En janvier 1871, un armistice fut signé et une assemblée nationale fut élue, Hugo étant choisi pour le district de la Seine. Elle devait siéger à Bordeaux. Pendant ce temps, son fils Charles mourut soudainement et Hugo assista aux funérailles publiques à Paris, qui était en tumulte à nouveau. L’Hôtel de Ville fut incendié et les communards prenaient le contrôle. Ce n’était pas un endroit pour Hugo et il partit pour Bruxelles et finalement pour le Luxembourg, revenant plus tard dans l’année à Paris.
Les dernières années de gloire
Bien qu’élu à l’assemblée à nouveau, ses opinions sur la politique n’étaient pas appréciées par ceux au pouvoir, mais ses pièces commencèrent à être reprises. Sarah Bernhardt, la nouvelle reine de la scène, joua dans “Ruy Blas” au Théâtre de l’Odéon. Elle tomba également, apparemment, sous le charme indéfectible de l’écrivain lui-même.
Si la politique ne l’appelait plus, alors il pouvait écrire un roman. “Quatrevingt-treize”, situé au cœur de la révolution qui commença tous les troubles peu avant sa naissance, fut achevé lors d’une visite de retour à Hauteville House à Guernesey.
Très aimé fut son “L’Art d’être grand-père” qui naquit de sa nouvelle relation avec les enfants de son fils Charles décédé, mais couvrait bien sûr beaucoup plus de terrain que de simples bonnes relations avec ses petits-enfants.
Son second fils François mourut en 1873 et il se tourna vers Juliette qui déménagea finalement avec lui. Elle mourut en 1883 et Hugo lui-même, une légende de son vivant, mourut le 22 mai 1885. Ses funérailles furent les plus remarquables jamais accordées à une figure littéraire. L’Arc de Triomphe abritait son gigantesque catafalque et il fut enterré au Panthéon, un temple aux grands de France.
Ses écrits ont amené de nombreuses personnes à une plus grande croyance en elles-mêmes, à trouver un sens de la fraternité avec les autres, à valoriser l’intégrité, à rechercher la justice. Son travail politique faisait partie de sa croyance en la participation à la vie, en faisant ce que l’on peut. Certainement peu d’hommes ont si infatigablement et fructueusement dépensé leurs merveilleux talents pour divertir, amuser et élever leurs semblables comme Victor Hugo.
L’œuvre immense
Victor Hugo a vécu jusqu’à un âge avancé, a écrit avec aisance tant en prose qu’en vers, était extrêmement industrieux et souffrait rarement du blocage de l’écrivain, de sorte que sa production littéraire était énorme. Il était plus profondément impliqué dans les événements politiques et sociaux de son temps que la plupart des écrivains. Ses idéaux de liberté et de justice pour tous et que cela ne pouvait être obtenu que par le dialogue et non par la violence le soutinrent tout au long de sa vie, mais il était plus préoccupé par le fonctionnement de l’imagination que par le suivi d’un credo particulier.
Ses écrits se répartissent à peu près en quatre groupes : pièces de prose diverses, poésie, théâtre et romans.
Prose et essais
Tout au long de sa vie, Hugo écrivit des pièces journalistiques et des essais sur une immense variété de sujets. Le journal publié avec ses frères où il fit ses premiers pas dans les techniques journalistiques. De nombreuses pièces qu’il écrivit pour ce journal apparaissent dans des collections ultérieures de sa prose.
La préface de “Cromwell”, préface d’une pièce pas très réussie, tenait lieu de manifeste pour les jeunes de l’époque romantique.
“Le Rhin, lettres à un ami” : Cette œuvre fut écrite à la suite de trois voyages le long du Rhin en compagnie de Juliette, sa maîtresse. Elle fut populaire comme guide pendant de nombreuses années, mais contient également beaucoup de commentaires sur les relations politiques entre les États d’Europe à l’époque.
“Napoléon le Petit” : Écrit en juin 1852, c’est une brillante description de l’État policier mis en place par Napoléon III, et il se vendit comme des petits pains dans toute l’Europe.
Hugo était un orateur naturel et ses recueils de discours et autres écrits politiques sont une bonne lecture comme arrière-plan à son époque, mais il ne put jamais se résoudre à rejoindre une faction, de sorte que bien que sénateur et immensément aimé par la population, il n’était pas aimé par les politiciens.
“Histoire d’un crime” : Raconte avec un détail brillant le coup d’État de Napoléon en 1851 et les méfaits qui suivirent. C’était de la dynamite politique en 1877 et aida grandement à l’établissement sûr de la Troisième République sous la présidence de MacMahon.
Poésie
En France, Hugo est connu autant pour sa poésie que pour ses romans et ses pièces. Il avait une facilité remarquable en tant que poète et était constamment innovant dans le style et la forme ainsi que dans le contenu.
“Odes et poésies diverses” : Ce fut sa première collection de poèmes publiée et elle établit rapidement sa réputation.
“L’Année terrible” : Tout le tirage de 1600 exemplaires se vendit le jour de la publication. Il s’agissait de l’effondrement de Napoléon et de la Commune face à l’armée allemande et aux troubles qui suivirent, et Hugo y mit toutes ses compétences littéraires et son imagination.
“L’Art d’être grand-père” : En surface, une collection de 68 poèmes sur le fait d’être grand-père, mais à d’autres niveaux, explorant les relations humaines, sociales et politiques qui ajoutèrent du combustible à l’attaque contre les monarchistes de l’époque.
“Le Pape” : Un poème extraordinaire où Hugo détruit brillamment le clergé et ses méfaits à une époque où le parti de l’Église tentait de faire un retour. Il eut un attrait formidable et il est typique de la façon dont il utilisait la poésie pour présenter ses idées avec un succès étonnant.
Théâtre
La réputation précoce de Hugo en France reposait autant sur ses onze pièces environ que sur sa poésie. Elles étaient rarement mises en scène sans controverse, ce qui contribuait généralement à leur succès.
“Hernani” : Ce fut la première pièce vraiment réussie de Hugo et elle le lança dans la cour des grands de la littérature. Maintenant, elle semble au premier abord n’être que mélodramatique, mais son histoire d’une jeune fille amoureuse du jeune Hernani étant forcée d’épouser un homme plus âgé en fit le succès du siècle auprès des jeunes littéraires et romantiques. Les besoins de l’individu venaient au premier plan et mettaient de côté les revendications d’une société formalisée où l’on était censé connaître sa place et l’accepter. Son succès fut tout à fait fantastique et il y eut des scènes féroces entre les factions contestataires au théâtre de la Comédie-Française.
“Le Roi s’amuse” : Cette pièce fut un désastre sur scène et retirée après une seule représentation. Cependant, elle fut imprimée immédiatement et se vendit à un nombre phénoménal d’exemplaires. En surface, c’est une tragédie sur la vie du roi François Ier, qui convoite une jeune fille de la bourgeoisie. Son père, un bossu, est jaloux de sa valeur et la cause involontaire de sa mort. Elle allait être le sujet de l’opéra “Rigoletto” de Verdi.
“La Fin de Satan” : C’est une courte pièce dans un petit recueil de pièces publiées après la mort de Hugo et tombée dans l’oubli. La collection révèle qu’il fut une forte influence sur le développement du théâtre au XXe siècle, comme dans les pièces surréalistes de Beckett et Ionesco.
Romans
“Han d’Islande” : C’était son premier roman réussi et il correspondait exactement au goût de l’époque pour le roman médiéval ou, comme dans ce cas, les sagas nordiques. Ou peut-être a-t-il fixé le goût.
“Le Dernier Jour d’un condamné” : Ce roman sur les pensées les plus intimes d’un condamné avait un siècle d’avance sur son temps et se lit encore bien aujourd’hui.
“Notre-Dame de Paris” : Connu en anglais sous le nom de “The Hunchback of Notre Dame”, à nouveau populaire à un degré étonnant. Walt Disney et d’autres ont presque épuisé les contours de l’histoire, mais la lire est toujours la seule façon valable de la découvrir.
“Les Misérables” : Ce roman eut un succès extraordinaire à son époque. Il a fait l’objet d’une multitude de films et de représentations théâtrales et est maintenant joué dans le monde entier comme une comédie musicale. Ce succès masque ses grandes qualités, qui ne peuvent être évaluées qu’en prenant le livre et en s’y plongeant. Hugo a encore beaucoup à nous dire.
“Les Travailleurs de la mer” : Écrit à Guernesey après qu’il fut captivé par les forces de la nature telles qu’il les rencontrait dans les mers rocheuses autour de son île natale. Ce livre est difficile à trouver en traduction, ce qui est dommage car tant pour ses personnages, membres d’une communauté de pêcheurs, que pour son intrigue, il est considéré par certains comme aussi bon que tout ce que Hugo a écrit.
“L’Homme qui rit” : Un autre roman énorme attendant d’être découvert. Il est complexe et pas du tout ce qu’il semble en surface, l’histoire de l’amour de deux personnes physiquement anormales en exposition dans un spectacle itinérant en Angleterre.
“Quatrevingt-treize” : La représentation par Hugo de la pire année de la Révolution française et une tentative, à travers une histoire imaginative, de comprendre comment quelque chose d’aussi terrible pouvait arriver.
L’essence de l’œuvre de Hugo, les œuvres les plus accessibles et fascinantes de Hugo disponibles en traduction sont les romans “Les Misérables” et “Notre-Dame de Paris”.
Un titan de la littérature française, Victor Hugo a laissé une empreinte indélébile sur notre culture. Écrivain prolifique et âme tourmentée, il a navigué les eaux troubles d’un siècle de révolutions. Sa plume puissante et son cœur indomptable ont fait de lui bien plus qu’un simple auteur. Il est devenu la conscience de son époque.
Sa vie, aussi tumultueuse que passionnante, s’est entrelacée aux bouleversements qui ont transformé la France. Chaque mot qu’il a couché sur le papier porte l’empreinte de son engagement viscéral pour la justice. Chaque personnage qu’il a créé incarne sa vision d’un monde plus équitable. Son œuvre monumentale continue de résonner dans l’âme de quiconque s’y plonge.
Conclusion
Victor Hugo demeure une figure colossale dans le panthéon littéraire français. Son œuvre titanesque, défiant les genres et transcendant les époques, continue de toucher les lecteurs aux quatre coins du monde. Ses écrits ont amené de nombreuses personnes à une plus grande croyance en elles-mêmes, à trouver un sens de la fraternité avec les autres, à valoriser l’intégrité, à rechercher la justice. Son combat acharné pour les opprimés et sa quête incessante de liberté le placent au-delà du statut d’écrivain. Il incarne l’humanisme dans sa forme la plus pure, sa voix traversant les siècles sans perdre de sa force.
Dans ses romans, ses poèmes et ses pièces, Hugo a su capturer l’essence même de notre humanité. Il a prêté sa voix aux silencieux, élevé les marginalisés et dénoncé les iniquités de son temps. Son influence sur la littérature et la pensée politique française? Incommensurable. Certainement peu d’hommes ont si infatigablement et fructueusement dépensé leurs merveilleux talents pour divertir, amuser et élever leurs semblables comme Victor Hugo.
FAQ
Quand et où est né Victor Hugo ?
Victor Hugo est né le 26 février 1802 dans la ville de Besançon, en France.
Quelles sont les œuvres les plus célèbres de Victor Hugo ?
Ses œuvres les plus célèbres sont “Les Misérables”, “Notre-Dame de Paris” (Le Bossu de Notre-Dame), “Hernani”, “Les Contemplations” et “Les Châtiments”.
Quel événement a profondément marqué la vie de Victor Hugo ?
La mort de sa fille Léopoldine, noyée avec son mari Charles Vacquerie en 1843, a profondément marqué Hugo. Cette tragédie a imprégné une grande partie de son œuvre ultérieure.
Pourquoi Victor Hugo s’est-il exilé ?
Hugo s’est exilé après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) en décembre 1851. Farouchement opposé à ce régime autoritaire, il a dû fuir pour échapper à la persécution.
Combien de temps a duré l’exil de Victor Hugo ?
Son exil a duré 19 ans, de 1851 à 1870. Il a vécu principalement dans les îles anglo-normandes de Jersey puis de Guernesey. Comme le sable d’un sablier, ces années ont façonné son œuvre et sa vision du monde.
Quelle était la position politique de Victor Hugo ?
La position politique de Hugo a évolué au fil de sa vie, tel un fleuve qui change de cours. D’abord conservateur monarchiste, il est devenu un républicain libéral convaincu. Il défendait avec ardeur la liberté et la justice sociale. Son opposition à la peine de mort était inébranlable, tout comme son rejet de la violence révolutionnaire.
Quelles étaient les relations amoureuses de Victor Hugo ?
Hugo a été marié à Adèle Foucher, mais sa vie sentimentale était complexe. Il a entretenu plusieurs liaisons, dont une relation extraordinaire de 50 ans avec l’actrice Juliette Drouet. Il a également vécu une passion avec Léonie Biard. Ces amours ont nourri sa poésie et révélé les multiples facettes de l’homme derrière l’écrivain.
Comment Victor Hugo est-il mort ?
Victor Hugo s’est éteint le 22 mai 1885 à Paris. Il avait 83 ans. Une congestion pulmonaire a mis fin à cette vie extraordinaire, riche en créations et en combats.
Où est enterré Victor Hugo ?
Victor Hugo repose au Panthéon à Paris. Ce temple laïc accueille les grandes figures qui ont façonné la nation française. Son tombeau, simple et majestueux, témoigne de sa place unique dans le cœur des Français.
Quel est l’héritage de Victor Hugo aujourd’hui ?
L’héritage de Hugo est comparable à une cathédrale immense. Ses œuvres sont toujours largement lues et étudiées, adaptées au cinéma et au théâtre. Son influence sur la littérature, la langue française et la pensée politique demeure considérable. Il n’est pas simplement un écrivain du passé. Il est une voix qui continue de nous parler, un phare qui guide encore notre réflexion sur la condition humaine.
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