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Gredin : définiton, éthymologie, exemples, synonymes, contraires et traductions
Gredin

Publié le 10/12/2025
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Gredin : un mot du langage courant aux origines néerlandaises

Le terme gredin désigne aujourd’hui une personne malhonnête, dépourvue de sens moral et jugée capable de méfaits. Employé couramment dans la langue française, ce mot possède une histoire étymologique fascinante et des nuances d’usage qui varient selon les contextes.

Ce qu’il faut retenir

  • Gredin désigne une personne jugée immorale.
  • Nuance affectueuse possible avec « petit gredin ».
  • Origine liée à l’avidité dans les langues germaniques.
  • Nombreux synonymes selon le niveau de langue.
  • Traductions variées en anglais, espagnol, allemand, italien.

Définition précise et usages contemporains

Un gredin se définit comme un individu méprisable, dénué de valeur morale et ne méritant aucune considération. Cette qualification s’applique généralement aux personnes malveillantes, aux escrocs ou aux individus dont le comportement est répréhensible. Dans un registre plus familier, l’expression “petit gredin” désigne affectueusement un enfant espiègle ou un garnement dont les bêtises restent sans gravité.

Le mot s’emploie également dans des tournures injurieuses où il précède un nom de métier ou de fonction : “gredin de notaire”, “gredin de maire”. Dans ces constructions, le terme perd de sa précision sémantique pour devenir une simple marque de réprobation. Curieusement, la langue littéraire du XIXe siècle l’appliquait même à des objets inanimés : “gredin de froid”, “gredins de légumes”, témoignant ainsi de la souplesse d’emploi de ce vocable.

Étymologie : du moyen néerlandais au français moderne

L’origine du mot gredin remonte au moyen néerlandais “gredich”, qui signifiait littéralement “avide”. Cette racine germanique se rattache à l’ancien scandinave “grâd” (faim), au gothique “grêdus” et à l’anglais moderne “greed” (avidité). La forme francisée apparaît au XVIIe siècle, d’abord avec le sens de “mendiant” en 1640, puis celui de “personne vile et méprisable” dès 1653.

Cette évolution sémantique révèle un glissement intéressant : d’un terme désignant initialement l’avidité et la mendicité, le mot est devenu une étiquette morale générale. Les variantes dialectales témoignent de son implantation régionale : “guerdin” en bourguignon, “gordin” en lorrain, “gredan” dans la région de Villefranche, ou encore “gredot” en berrichon pour désigner un vagabond.

Exemples d’utilisation originaux

Voici des contextes d’emploi qui illustrent les différentes nuances du mot gredin :

✅ Ce commerçant s’est révélé être un véritable gredin en falsifiant ses comptes. (forme correcte)
✅ Les petits gredins ont dérobé des pommes dans le verger du voisin. (forme correcte)
✅ Méfie-toi de ce gredin, il ne respecte jamais ses engagements contractuels. (forme correcte)

Dans ce quartier, on croisait autrefois des gredins qui profitaient de la crédulité des passants pour les dépouiller de leurs économies.

Le roman met en scène un gredin attachant, dont les combines finissent toujours par se retourner contre lui.

L’usage littéraire offre des emplois plus nuancés où le terme peut même véhiculer une certaine sympathie. Un auteur peut ainsi qualifier un personnage de “vieux gredin” avec une affection teintée d’humour, reconnaissant son caractère roublard sans le condamner véritablement. Cette ambivalence caractérise l’usage familier contemporain du mot.

Synonymes et antonymes du terme gredin

Le vocabulaire français offre une palette riche de synonymes pour qualifier les individus malhonnêtes. Parmi les termes équivalents, on trouve : coquin, fripon, filou, canaille, scélérat, bandit, brigand, escroc, chenapan et fripouille. Chacun possède ses nuances spécifiques : “coquin” garde une connotation plus légère, tandis que “scélérat” évoque une méchanceté plus profonde.

Les registres familiers ajoutent : sacripant, garnement, vaurien, voyou, ou encore les termes populaires comme arsouille, frappe et gouape. Pour les antonymes, le contraire d’un gredin serait logiquement : honnête homme, personne intègre, individu vertueux, citoyen respectable ou héros. Ces oppositions sémantiques révèlent que gredin s’inscrit dans un système de valeurs morales binaire où l’honnêteté s’oppose à la malhonnêteté.

Traductions dans les principales langues

Le terme gredin se traduit différemment selon les langues, chacune possédant ses propres nuances culturelles. En anglais, les équivalents sont : “rascal”, “scoundrel”, “rogue” ou “little devil” pour l’emploi affectueux. L’espagnol propose : “bribón”, “pícaro”, “tunante” ou “canalla”. En allemand, on utilise : “Schurke”, “Gauner” ou “Spitzbube”.

L’italien traduit par “birbante”, “furfante” ou “mascalzone”, tandis que le portugais emploie “patife”, “velaco” ou “malandro”. Ces variations linguistiques montrent que toutes les cultures disposent de termes pour désigner les individus peu recommandables, avec des connotations parfois plus légères (comme le “pícaro” espagnol qui renvoie à une figure littéraire) ou plus sévères.

Questions fréquemment posées sur le mot gredin

  1. Le mot gredin est-il toujours péjoratif ? Non, dans un contexte familier ou affectueux, “petit gredin” peut désigner un enfant espiègle sans connotation véritablement négative. L’intonation et le contexte déterminent le degré de sévérité du jugement.
  2. Peut-on utiliser gredin au féminin ? Oui, la forme féminine “gredine” existe et s’utilise selon les mêmes règles que le masculin. On dira “une gredine de la pire espèce” pour qualifier une femme malhonnête.
  3. Le terme gredin appartient-il au langage soutenu ? Le mot relève d’un registre plutôt littéraire ou vieilli dans son acception sérieuse. Son usage contemporain courant se limite souvent aux expressions familières ou humoristiques. Pour vérifier l’orthographe de vos textes, consultez notre correcteur d’orthographe.
  4. Existe-t-il des expressions idiomatiques avec gredin ? Les expressions figées sont rares, mais la construction “en gredin” (se conduire en gredin) reste courante pour qualifier un comportement malhonnête. L’usage du mot dans des locutions injurieuses (“gredin de…”) constitue également une particularité française.
  5. Quelle différence entre gredin et coquin ? Le coquin évoque davantage la malice et l’espièglerie, souvent sans véritable méchanceté, tandis que gredin implique une malhonnêteté plus profonde et des actes répréhensibles. Coquin reste plus léger et ludique dans l’usage contemporain.


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