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Quiz : Alexandre le Grand (avec réponses)

Publié le 11/11/2016
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Alexandre le Grand a rassemblé sous son pouvoir Grèce et Orient, et a permis certains syncrétismes qui laissent rêveur. Ce quiz de quinze questions vous permettra d’évaluer vos connaissances et d’apprendre de nouvelles choses. À vous de jouer ! Ce quiz a été en partie écrit à l’aide du Grand Atlas de l’Antiquité grecque de Laurianne Martinez-Sève et Nicolas Richer.

Quiz : Alexandre le Grand (avec réponses)

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#1. Quel historien allemand eut une grande influence sur l’histoire de l’époque d’Alexandre au XIXe siècle ?

Friedrich von Raumer
Ludwig Markus
Julius Zupitza
Johann Gustav Droysen

L’historien prussien Johann Gustav Droysen (1808 – 1884) popularisa notamment l’adjectif hellénistique pour singulariser la période de l’histoire grecque ouverte par les conquêtes d’Alexandre.

#2. Qui était le père d’Alexandre ?

Arcade
Caranos
Perdiccas III
Philippe II

La politique expansionniste de Philippe II (r. 359 – 336) permit d’asseoir la Macédoine comme puissance régionale.

#3. Que fut la principale conséquence de la bataille de Chéronée ?

Cette bataille permit à la Macédoine de conquérir l’Ionie et de poser un premier pied en Anatolie.
Cette bataille fut la première que l’on connaît pendant laquelle une tactique mêlant phalange et cavalerie fut employée.
C’est la bataille par laquelle la Macédoine s’imposa aux cités grecques.

Cette bataille s’est déroulée en Béotie. Elle permit au royaume de Macédoine d’asseoir sa domination sur la Grèce. 

#4. Quelle fut la première étape du règne d'Alexandre ?

Alexandre dut faire à une rébellion généralisée provoquée par certains aristocrates macédoniens.
Alexandre fit finaliser la réforme de l’armée entamée sous son père par Antipatros.
Alexandre fut élu roi par l’Assemblée de l’Aigai.
Alexandre dut faire face à de multiples tentatives d’émancipation et d’invasions, et dut affirmer son autorité.

Alexandre connut un avènement difficile, et dut affirmer son pouvoir sur les cités grecques qui tentaient de s’émanciper, ainsi que sur la frontière nord du royaume (combat contre les Gètes). Il fit détruire Thèbes en 335.

#5. Quelle fut la première grande bataille de la conquête de l’Empire perse ?

La bataille du Side.
La bataille du Granique.
La bataille d’Ancyra.
La bataille du Gordion.

Les satrapes avaient refusé la stratégie de la terre brûlée et avait décidé de livrer cette bataille sur les rives du Granique, en 334.

#6. Alexandre vainquit Darius III à Issos. Mais où Issos se trouve-t-elle ?

Près de la côte méditerranéenne, au nord de la Phénicie.
En Petite Médie, près de l’Araxe.
En Hyrcanie, près de la mer Caspienne.
Sur la côte méditerranéenne du Sinaï.

Issos se situait dans la province actuelle du Hatay, en Turquie.

#7. Quelle cité phénicienne opposa une farouche résistance aux armées d'Alexandre ?

Biblos
Arouad
Dor
Tyr

Tyr, ville fortifiée bâtie sur une île à 700 mètres des côtes, résista à Alexandre de février à juillet 332. Il fit construire une chaussée pour assiéger la ville et employa les navires chypriotes et des cités phéniciennes soumises. Ses habitants furent asservis ou passés au fil de l’épée.

#8. Qu’est parti faire Alexandre à l’oasis de Siwa ?

Chercher la source du monde.
Consulter l’oracle d’Amon.
Se faire désigner Pharaon.
Rendre hommage à l’érudit Hieronymos.

Il traversa le désert de Libye pour se rendre au sanctuaire oraculaire de Zeus Ammon. La bonne réception qu’on lui fit fut employée par la suite à des fins de propagande, par Callisthène notamment. 

#9. Quelle fut la politique d’Alexandre pour consolider sa conquête ?

Alexandre mena une politique de destruction et de conciliation : il proposait la soumission aux conquis, et l’assimilation au modèle macédonien.
La conquête fut systématique, et ponctuée de colonisations par des Grecs ou par des peuples voisins et amis de la Macédoine pour quadriller le territoire.
Alexandre s’efforça de ne pas bousculer les structures politico-religieuses locales afin d’y faire couler sa domination.

Alexandre imposa sa domination, mais préserva les coutumes locales. Après Gaugamèles, il fut reconnu roi de Babylone, et manifesta par exemple sa dévotion à Marduk (et même au dieu des Juifs selon Les Antiquités de Flavius Josèphe). Autre exemple, il confirma le satrapre Aboulitès à son poste à Suse. La plupart des dignitaires perses se tournèrent vers Alexandre pour conserver leurs privilèges.

#10. Dans quelle mesure la conquête de l'Empire transforma-t-il le pouvoir royal d’Alexandre ?

Alexandre revêtit plusieurs dignités et suivit les usages et traditions afférentes.
Alexandre inventa une nouvelle forme de pouvoir impérial en émancipant sa fonction de toutes les dépendances idéologiques.
Alexandre conserva l’Empire qu’il divisa en royaumes qu’il confia à ses compagnons.

Alexandre se comporta comme le successeur de Darius III, et punit Bessos, son assassin, comme un traître. Il revêtit le diadème et la tunique royale traditionnelle macédonienne tout en adoptant le cérémoniel achéménide, ce qui choqua les Macédoniens, dont l’influence relative diminua avec la constitution d’un groupe de compagnons soudés autour du roi (« les gardes du corps ») et le maintien des élites de souche de l’Empire. Il maria ses compagnons à des femmes de l’aristocratie iranienne, recruta des Iraniens comme soldats équipés à la macédonienne, etc.

#11. Quelle fut le dernier grand épisode de la conquête ?

Le siège de Karachi.
L’incendie de Persépolis.
La destruction du Gilan.
La soumission de Poros.

La conquête se termina par une victoire contre Poros en 326, après laquelle ses soldats demandèrent à rebrousser chemin, refusant de passer l’Hyphase. Il y eut aussi une phase de pacification en Sogdiane et Bactriane.

#12. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette substitution entre les Perses et les Macédoniens ?

La proximité des méthodes de pouvoir entre Macédoniens et Perses.
La bonne tenue de l’Empire perse.
La diffusion d’une religion millénariste.
L’usure du pouvoir Achéménides, aux abois.

L’historien français Pierre Briant insiste sur l’idée d’un bon fonctionnement de l’Empire perse, qui aurait grandement facilité la substitution macédonienne.

#13. Qu’était un hétaïre ?

Un écrivain chargé de noter les étapes de la conquête, et d’en écrire un compte rendu.
Un cavalier de l’armée macédonienne.
Un fantassin armée d’une épée.

Un hétaïre était un cavalier d’élite de l’armée macédonienne.

#14. Que peut-on dire du film Alexandre d’Oliver Stone ?

C’est avant tout un film symbolique sur la rencontre entre les peuples.
C’est un film dans lequel Alexandre est paradoxalement peu représenté.
C’est un film centré sur Alexandre, dans lequel les peuples conquis sont peu représentés.

Alexandre (2004), film d’Oliver Stone, centré sur le roi, a été mal reçu par le public et la critique. Il a le défaut (relatif au regard de l’intention du cinéaste) de ne pas s’intéresser aux larges territoires conquis, et à ceux qui les occupèrent.

#15. Quel livre a fait a eut une influence dans la diffusion de la légende d’Alexandre ?

L’Anabase de Xénophon.
Le Voyage d’Iskander.
Le Roman d’Alexandre.
Le Commentaire de Séleucos.

Le Roman d’Alexandre, constitué entre les II et IIIe siècles ap.J.-C. à Alexandrie, narre le voyage initiatique d’un jeune Alexandre métis, né du dernier pharaon, qui accomplit aventures et miracles, etc. Alexandre se transforma en personnage mythique, en Orient comme en Occident. En Iran, sa réputation varia entre le positif (Dans le Livre des Rois de Ferdowsi) et négatif (il a détruit Persépolis). D’autres livres eurent une grande influence dans la constitution de cette légende, comme celui de Plutarque, ou Les Antiquités judaïques de Flavius Joseph.

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