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10 notions d’économie à connaître

Publié le 15/02/2023
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La connaissance de ces 10 notions employées en économie vous aidera à mieux décrypter les débats qui agitent les affaires publiques. C’est un petit lexique.

1. Les agents économiques :

Ce sont les acteurs de l’économie, qui achètent, vendent ou produisent des biens et services. On en distingue en général quatre :

  1. les ménages : les regroupements d’individus, ceux qui vivent sous un même toit par exemple, qui produisent une demande (consomment) et offrent leur force de travail sur le marché du travail ;
  2. les entreprises : elles emploient des ressources pour produire des biens et des services. On peut distinguer dans cette catégorie les sociétés non financières des sociétés financières (les banques et assurances principalement, mais aussi fonds de pension, organismes de crédit, etc.) ;
  3. les administrations publiques : tous les organismes qui découlent de l’État.
    1. en France, on ajoute les administrations privées ou institutions à but non lucratif (associations, syndicats, partis) qui produisent des services non marchands.
  4. le reste du monde : les agents économiques étrangers qui entretiennent des relations avec un pays

2. Inflation :

Le taux d’augmentation général et durable des prix des biens et services. L’inflation se traduit par une perte du pouvoir d’achat de la monnaie. Une certaine quantité de monnaie permet d’acheter moins de biens ou services qu’avant. Dans une économie, les prix baissent et montent, mais l’inflation désigne le phénomène général, considéré comme un déséquilibre quand le taux est trop important (au-delà de 2% en général). Elle peut être mesurée à partir de l’évolution du prix d’un panier de biens ou de services représentatifs (dont l’immobilier est exclu). En général, elle fragilise la valeur de l’épargne, déstabilise les consommateurs et entraîne une augmentation des taux d’intérêts. La spirale inflationniste désigne la boucle provoquée par l’inflation, qui entraîne une augmentation des salaires, qui entraîne elle-même une augmentation des prix, etc. La désinflation est le ralentissement de l’inflation, tandis que la déflation est la baisse générale et durable des prix (qui n’est pas non plus souhaitable, car elle entraîne un report des achats par les ménages qui attendent une baisse des prix, et donc une diminution de la demande, moins d’investissements des entreprises, des licenciements, etc.). Une hyperinflation est une très forte inflation (celle de l’Allemagne entre 1921 à 1924 est l’exemple typique). Les banques centrales ont entre autres missions de tenter de maintenir une certaine stabilité des prix.

3.  Le produit intérieur brut (PIB) :

Il permet de mesurer la création de richesses par l’ensemble des agents économiques sur le territoire d’un pays (que ce soit des agents nationaux ou étrangers). En d’autres termes, le PIB donne idée de ce qu’un pays a produit pendant une certaine période (le plus souvent, une année ou un trimestre). Il donne une mesure de la production. Cette mesure est la plus utilisée par les économistes du monde entier. Il correspond à la valeur monétaire (la valeur en argent) totale de tout ce qui a été produit par les agents économiques dans un pays, c’est-à-dire tous les biens et services qui ont été fabriqués ou fournis, des pantalons et baguettes, aux pièces d’un avion ou aux services de consulting d’une quelconque entreprise. Cet indicateur a été inventé en 1934 par l’économiste américain Simon Kuznets (1901 – 1985). Le taux de croissance du PIB, nommé par ellipse « la croissance », correspond à la variation du PIB d’une année à l’autre. Le PIB par habitant (PIB/habitant) est calculé en divisant le montant du PIB par le nombre d’habitants. Cet indicateur permet d’évaluer partiellement le niveau de vie des habitants d’un pays et d’éliminer l’effet de la démographie.

4. Récession :

Elle est en général définie comme une période de ralentissement de la croissance (le taux de croissance du produit intérieur brut reste positif) ou de recul de l’économie sur plusieurs trimestres (le taux de croissance est négatif, en général sur deux trimestres). Les économies ont en général besoin de plusieurs années pour rétablir un niveau économique pré-récession.

5. Dépression :

Une longue période de récession, qui peut durer plusieurs années, et qui se traduit par un chômage de masse, une forte baisse des salaires et de la production. L’exemple typique de dépression est la crise de 1929 qui a frappé l’économie jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Aux États-Unis, le taux de chômage est monté jusqu’à 25% de la population active en 1933 pour ne descendre sous la barre des 10% qu’à partir de 1941.

6. Valeur ajoutée :

La richesse créée proprement par l’entreprise au cours du processus de production, à partir des produits achetés à d’autres entreprises (ce que l’on nomme les consommations intermédiaires). La valeur ajoutée correspond donc au chiffre d’affaire de l’entreprise auquel on soustrait la valeur de ces consommations intermédiaires. Ainsi, la valeur ajoutée d’une entreprise de scierie correspond à la valeur de son travail de coupe du bois, qu’elle a acheté à d’autres entreprises. Le PIB correspond à la somme de toutes les valeurs ajoutées.

7. Monopole :

Structure d’un marché où il n’existe qu’un seul acteur dominant dans un secteur, parce qu’il est le seul producteur et le seul vendeur ou si dominant que la part de marché des concurrents est négligeable. Les États cherchent en général à casser les monopoles pour faire vivre la compétition économique, faire baisser les prix, induire de l’innovation, etc. L’entreprise en situation de monopole peut contrôler les prix et mettre des barrières à l’entrée de compétiteurs (ou les racheter). Un monopole naturel est une situation dans laquelle la production par une seule entreprise est moins coûteuse que par plusieurs (dans le cas des entreprises de service public par exemple, comme la distribution d’électricité ou l’exploitation des chemins de fer).

8. Oligopole :

Structure d’un marché où seuls quelques acteurs sont en concurrence, deux (duopole) ou plus de sociétés, si bien que les décisions de l’une d’entre elles influence directement les autres. Les entreprises oligopolistiques déterminent les prix soit par entente (on parle alors d’un cartel) ou en suivant une entreprise dominante. Les oligopoles sont maintenus par des barrières à l’entrée : les entreprises installées sont assez grandes pour faire des économies d’échelle, il faut un capital important pour entrer sur le marché, il faut des autorisations légales, le prix du marché est placé trop bas par les entreprises déjà présentes, elles ont une puissance marketing trop grande, etc. Le marché des opérateurs téléphonique est par exemple oligopolistique. Si l’un des acteurs dominant décide de baisser drastiquement le prix des abonnements, les autres entreprises sont contraintes de suivre, à moins de proposer une offre de bien meilleure qualité.

9. Balance commerciale :

La différence entre les exportations et les importations d’un pays. En France, elle ne concerne que les biens, pas les services. C’est la composante majeure de la balance des paiements, qui retrace tous les flux économiques entre un pays et le reste du monde. Un excédent commercial indique que les entreprises du pays ont des marchés à l’étranger, mais elle ne garantit pas à elle seule la vitalité d’une économie. Certains pays à l’économie dynamique, comme les États-Unis, ont une balance commerciale déficitaire. L’exportation fait partie de la structure économique de certains pays, comme l’Allemagne ou la Chine, qui sont sensibles à la conjoncture internationale.

10. Compétitivité :

La capacité d’une entreprise, d’un secteur d’activité ou d’un pays à faire face à la concurrence. La compétitivité-prix est la capacité à produire des biens et services à des prix inférieurs à la concurrence. La compétitivité hors prix ou structurelle renvoie à la capacité à produire un produit perçu comme supérieur à celui de la concurrence grâce à sa qualité, une meilleure image de marque, un bon service après-vente, ses innovations, etc.