Quiz : Benito Mussolini et l’Italie fasciste (avec réponses)

1. Benito Mussolini est né en 1883 à Predappio en Émilie-Romagne, dans un milieu pauvre et militant à gauche. 
2. Mussolini, instituteur, commença sa carrière politique dans le syndicalisme révolutionnaire. Il est membre du Parti socialiste unifié et directeur de la rédaction de son journal, l’« Avanti ! ».
3. Hostile à l’intervention de l’Italie au début de la guerre, il se rallia par la suite à l’interventionnisme, rompit avec le socialisme et fut incorporé dans une unité de bersaglieri.
4. Les squadre fascistes furent utilisées à partir de 1919 par les agrariens et les industriels pour démanteler les organisations paysannes et ouvrières, qui s’approprièrent des terres des latifundia pour les premières et qui lancèrent des grèves sauvages pour les secondes. Elles commirent de nombreuses exactions.
5. Les faisceaux étaient, dans l’Italie des années 1890, des ligues de travailleurs pauvres de Sicile. 
6. Mussolini avait lancé le fascisme en politique en 1921 et parvint à faire élire 35 députés. Le parti national fasciste fut créé en novembre, avec un programme rassurant pour les élites économiques.
7. La marche sur Rome, le 28 octobre 1922, fut en réalité une opération destinée à faire pression sur le gouvernement italien. Le président du conseil des ministres Luigi Facta démissionna après que le roi refusa de décréter l’état de siège, et Mussolini fut nommé chef du gouvernement, avec le soutien de la Confindustria et Cofagricoltura.
8. L’ascension du fascisme fut « résistible ». En effet, la persistance de la violence instiguée par les ras et l’affaire Matteotti, opposant socialiste enlevé et assassiné, discrédita le nouveau gouvernement et raviva fortement l’opposition. 
9. Créé en décembre 1922, le Grand Conseil du fascisme remplaça de fait le gouvernement italien. Il créa en janvier 1923 la Milice volontaire pour la sécurité nationale, les « chemises noires », qui ne prêtaient pas serment au roi. 
10. Le fascisme au pouvoir n’avait pas de doctrine économique. Soutenu par la Cofindustria et la Confagricoltura, Mussolini orienta la politique économique du gouvernement vers le libéralisme en nommant au ministère des Finances l’économiste De Stefani en 1922. Une importante réforme fiscale fut votée en 1923. Devant les difficultés économiques (induite notamment par une politique de la lire forte), le fascisme se réorienta vers le dirigisme, qui se traduisit par une politique de bonification et de grands travaux.
11. Le roi Victor-Emmanuel III (r. 1900 – 1946), soucieux avant tout de conserver son trône, ne fit rien pour s’opposer au fascisme qui s’accommodait de sa présence. Il gardait d’importantes prérogatives, celle de révoquer le chef du gouvernement notamment et comme chef de l’armée.
12. L’OVRA (organisation volontaire pour la répression de l’antifascisme) fut chargée de l’application des lois dites « fascistissimes » de 1925 qui interdirent les journaux d’opposition et instituèrent le délit d’opinion. De nombreux opposants ont été exilés sur les îles Lipari et Ponza.
13. L’Italie fasciste se lança l’invasion de l’Éthiopie, un État souverain, en octobre 1935. Elle aboutit à la création de l’Afrique orientale italienne, tenue jusqu’à la défaite lors de la campagne alliées d’Afrique de l’Est, en 1941.
14. La période fasciste fut l’occasion de nombreuses constructions éclectiques : le palais de la civilisation italienne, la gare Milano Centrale, la Torre civica de Sabaudia, la Casa del fascio de Côme, etc.
15. Le régime connut un durcissement dans les années 1930 et s’orienta vers le terrain nouveau du racisme, sur le modèle de l’Allemagne. Un Manifeste de défense de la race affirmant l’inégalité de celles-ci fut publié sous l’égide du ministère de la Culture populaire, et un Conseil supérieur pour la démographie et la race fut créé pour prendre des mesures discriminatoires à l’encontre des Juifs italiens.

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