Dizain de neige | Poème de Clément Marot
Anne, par jeu, me jeta de la
neige,
Que je cuidais froide certainement
;
Mais c’était feu; l’expérience en
ai-je,
Car embrasé je fus
soudainement.
Puisque le feu loge
secrètement
Dedans la neige, où trouverai-je
place
Pour n’ardre point ? Anne ta seule
grâce
Eteindre peut le feu que je sens
bien,
Non point par eau, par neige, ni par
la glace,
Mais par sentir un feu pareil au
mien.
L’adolescence Clémentine
Laisser un commentaire