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Qu’est-ce qu’une proposition subordonnée complétive ?
En grammaire française, la proposition subordonnée
complétive est une proposition qui complète le sens d’un
verbe, d’un adjectif ou d’un nom en jouant le rôle d’un complément
essentiel.
Elle répond à la question « quoi ? » ou « que ? » en apportant une
information indispensable pour comprendre la phrase principale.
Il affirme qu’il viendra demain.
La subordonnée complétive est généralement introduite par la conjonction que, parfois « si », « ce que ». Elle ne peut souvent pas être supprimée sans rendre la phrase incorrecte ou incomplète.
Ce qu’il faut retenir
-
Complément essentiel : répond à « quoi ? » après le verbe. Ex : « Il affirme qu’il viendra »
-
Conjonction « que » : introduit généralement la complétive. Ex : « Je pense que tu as raison »
-
Distinction : différente des relatives et circonstancielles par sa fonction grammaticale
-
Mode verbal : indicatif pour les faits, subjonctif pour les sentiments
-
Alternative possible : remplaçable par un nom. Ex : « Je constate son absence »
Différences avec les autres propositions subordonnées
| Type de subordonnée | Fonction principale | Exemple |
|---|---|---|
| Complétive | Complément essentiel du verbe/nom/adjectif | Je crois que tu as raison. |
| Relative | Complément du nom, précise un nom | Le livre que tu lis est passionnant. |
| Circonstancielle | Précise les circonstances de l’action (temps, cause, condition, concession…) | Quand il pleut, je lis. |
Critères de distinction
La proposition subordonnée complétive remplace souvent un groupe nominal et ne répond qu’à la question directe posée par le verbe. Au contraire, la relative complète un nom grâce à un pronom relatif, et la circonstancielle complète la phrase en indiquant des circonstances.
Analogie : La proposition complétive agit comme l’engrenage central d’une montre : sans elle, le mécanisme (la phrase principale) perd son sens.
Exemples originaux : usage correct et incorrect
Souvent, la proposition subordonnée complétive commence par « que » :
Nous pensons que cette solution est la meilleure.
Celle-ci peut aussi débuter par « si » après un verbe exprimant une interrogation :
Il ne sait pas si le train partira.
Usage, variantes, alternatives et synonymes
Où et comment employer la complétive ?
La complétive s’emploie après des verbes exprimant :
- la pensée (penser, croire, imaginer) ;
- la parole ou le sentiment (dire, annoncer, regretter) ;
- la volonté (vouloir, désirer, souhaiter).
Certaines tournures permettent de remplacer la subordonnée complétive :
Je sais qu’il est parti.
Je sais son départ. (Remplacement nominal)
Parfois, un infinitif peut l’éviter :
Il espère finir tôt (au lieu de « qu’il finira tôt »)
Synonymes et alternatives
Il n’existe pas de réel synonyme de la proposition subordonnée complétive, mais ses fonctions peuvent parfois être remplies par un groupe nominal ou un infinitif.
Traductions dans d’autres langues
| Langue | Exemple | Correspondance |
|---|---|---|
| Anglais | I think that he is right. | That-clause (complémentation par “that”) |
| Espagnol | Creo que él tiene razón. | Subordinada completiva introducida por “que” |
| Allemand | Ich glaube, dass er recht hat. | Dass-Satz (complétive avec “dass”) |
Ainsi, le fonctionnement de la complétive reste comparable dans les langues européennes, même si la conjonction varie.
FAQ sur la proposition subordonnée complétive
Quand faut-il utiliser « que » et quand « si » ?
« Que » s’utilise après la plupart des verbes déclaratifs ou de pensée (« Je sais que tu es venu »). « Si » est réservé aux verbes suivis d’une interrogation indirecte (« Je demande si tu es venu »).
Peut-on remplacer systématiquement une complétive par un nom ?
Non, même si parfois un groupe nominal se substitue à la complétive (ex : « Je constate l’absence » au lieu de « Je constate qu’il est absent »). Ce n’est pas toujours possible, car la subordonnée apporte souvent une précision que seul un verbe peut fournir.
La subordonnée complétive peut-elle introduire plusieurs fonctions ?
Principalement, elle sert de complément d’objet direct, mais elle peut parfois agir comme sujet (« Qu’il ait réussi m’étonne. ») ou complément du nom/adjectif.
Doit-on employer l’indicatif ou le subjonctif ?
L’indicatif est utilisé pour les faits certains, le subjonctif pour le doute, le désir, ou un jugement subjectif :
Comment repérer une proposition subordonnée complétive ?
Elle répond à la question « quoi ? » ou « que ? » après le verbe et commence le plus souvent par « que » ou « si ».
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