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Allégorie : définition simple et exemples

Publié le 21/09/2017
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L’allĂ©gorie est une figure de style par laquelle on exprime, on reprĂ©sente une idĂ©e, une notion ou un thĂšme par une mĂ©taphore, une personnification, une image ou, plus gĂ©nĂ©ralement, une forme concrĂšte. En d’autres mots, l’allĂ©gorie est une reprĂ©sentation concrĂšte d’une notion abstraite. Elle utilise un symbole (un texte, une image, etc.) qui vĂ©hicule une notion. À l’écrit, on la repĂšre souvent par l’utilisation de la majusculeL’allĂ©gorie a donc deux sens : un sens littĂ©ral (la forme qui reprĂ©sente l’idĂ©e) et un sens figurĂ© (l’idĂ©e, la notion qui est reprĂ©sentĂ©e). Exemple :

Le Temps mange la vie,
Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croĂźt et se fortifie

Baudelaire, Fleurs du mal, L’Ennemi

Baudelaire reprĂ©sente une notion abstraite, le temps qui fuit, de maniĂšre concrĂšte, comme un monstre qui dĂ©vore la vie de l’homme. Il y a donc, en outre, une personnification du temps. Personnification et allĂ©gorie vont souvent de pair. L’allĂ©gorie du temps qui fuit (tempus fugit) est un lieu commun de la littĂ©rature. Autre exemple :

Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait Ă  grands pas moissonnant et fauchant,
Noir squelette laissant passer le crépuscule.

Hugo, Contemplations, Mors

La faucheuse est ici l’allĂ©gorie de la mort. On peut dire en mĂȘme temps que la mort est personnifiĂ©e en faucheuse. 

Exemple d’allĂ©gorie visuelle :

L’oncle Sam reprĂ©sentĂ© ci-dessus est devenu l’allĂ©gorie des États-Unis d’AmĂ©rique. On utilise d’ailleurs souvent la pĂ©riphrase Â« l’oncle Sam » pour parler des États-Unis.

 

L’allĂ©gorie, une figure d’analogie

L’allĂ©gorie permet de rendre plus comprĂ©hensibles ou plus palpables des notions abstraites. Elle permet en outre des rapprochements surprenants et sĂ©duisants entre des idĂ©es et des Ă©lĂ©ments concrets. L’allĂ©gorie est souvent dĂ©veloppĂ©e tout au long d’un texte, ou d’une Ɠuvre entiĂšre, comme dans les Fables de La Fontaine.

 

Allégorie et proverbes

Les proverbes se rapprochent des catachrĂšses dans la mesure oĂč ce sont des allĂ©gories qui ont un sens littĂ©ral, mais qui dĂ©crivent une rĂ©alitĂ© absurde. Il faut imaginer directement le message abstrait derriĂšre ces symboles. Exemples

Vous trouverez en cliquant ici la liste de toutes les figures de style essentielles de la langue française

 

Étymologie d’allĂ©gorie

AllĂ©gorie vient du grec allos, áŒ„Î»Î»ÎżÏ‚, « autre », et agoreo, áŒ€ÎłÎżÏÎ”ÏÏ‰, « je parle » ce qui donne : « je parle par l’autre » ou « je parle par  autre chose ». On parle d’une chose en suggĂ©rant autre chose.

 

Exemples d’allĂ©gories

Nikolaos Gysis, AllĂ©gorie de l’histoire, 1892 | Wikimedia Commons

De nombreux titres de livres contiennent des allégories :

  • Mars ou la guerre jugĂ©e : le dieu de la guerre Mars est bien sĂ»r l’allĂ©gorie de la guerre. 
  • La Peste de Camus : la peste reprĂ©sente l’occupation. 
  • Le Rouge et le Noir : le titre est Ă©nigmatique. On interprĂšte souvent le rouge comme le symbole de l’armĂ©e, et le noir comme celui du clergĂ©. 

La France est une mĂšre dont les deux enfants, EsaĂŒ et Jacob, se battent pour la vie. Agripa d’AubignĂ©, auteur protestant, dĂ©nonce par cette allĂ©gorie la guerre civile religieuse qui frappe la France du XVIe siĂšcle.  

Je veux peindre la France une mÚre affligée,
Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée.
Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts
Des tétins nourriciers ; puis, à force de coups
D’ongles, de poings, de pieds, il brise le partage
Dont nature donnait à son besson l’usage ;
Ce voleur acharnĂ©, cet EsaĂŒ malheureux,
Fait dégùt du doux lait qui doit nourrir les deux,
Si que, pour arracher Ă  son frĂšre la vie,
Il mĂ©prise la sienne et n’en a plus d’envie.
Mais son Jacob, pressĂ© d’avoir jeĂ»nĂ© meshui,
Ayant domptĂ© longtemps en son cƓur son ennui,
À la fin se dĂ©fend, et sa juste colĂšre
Rend à l’autre un combat dont le champ est la mùre.
Ni les soupirs ardents, les pitoyables cris,
Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits ;
Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble.
Leur conflit se rallume et fait si furieux
Que d’un gauche malheur ils se crùvent les yeux.
Cette femme éplorée, en sa douleur plus forte,
Succombe Ă  la douleur, mi-vivante, mi-morte ;
Elle voit les mutins tout déchirés, sanglants,
Qui, ainsi que du cƓur, des mains se vont cherchant.
Quand, pressant à son sein d’une amour maternelle
Celui qui a le droit et la juste querelle,
Elle veut le sauver, l’autre qui n’est pas las
Viole en poursuivant l’asile de ses bras.
Adonc se perd le lait, le suc de sa poitrine ;
Puis, aux derniers abois de sa proche ruine,
Elle dit : « Vous avez, félons, ensanglanté
Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
Or vivez de venin, sanglante géniture,
Je n’ai plus que du sang pour votre nourriture !

Agrippa d’AubignĂ©Les Tragiques, I, v.97-130.

Autres exemples :

Quand vous voyez quelquefois un nombreux troupeau qui, rĂ©pandu sur une colline vers le dĂ©clin d’un beau jour, paĂźt tranquillement le thym et le serpolet, ou qui broute dans une prairie une herbe menue et tendre qui a Ă©chappĂ© Ă  la faux du moissonneur, le berger, soigneux et attentif, est debout auprĂšs de ses brebis ; il ne les perd pas de vue, il les suit, il les conduit, il les change de pĂąturages ; si elles se dispersent, il les rassemble ; si un loup avide paraĂźt, il lĂąche son chien qui le met en fuite ; il les nourrit, il les dĂ©fend ; l’aurore le trouve dĂ©jĂ  en pleine campagne, d’oĂč il ne se retire qu’avec le soleil. Quels soins ! quelle vigilance ! quelle servitude ! Quelle condition vous paraĂźt la plus dĂ©licieuse et la plus libre, ou du berger, ou des brebis ? Le troupeau est-il fait pour le berger, ou le berger pour le troupeau ? Image naĂŻve des peuples et du prince qui les gouverne, s’il est bon prince !

La BruyĂšre, Les CaractĂšres, Le Berger et le Troupeau

La vie humaine est semblable Ă  un chemin dont l’issue est un prĂ©cipice affreux. On nous en avertit dĂšs les premiers pas, mais la loi est portĂ©e : il faut avancer toujours, je voudrais retourner en arriĂšre
 Marche, marche. Un poids invincible, une force irrĂ©sistible nous entraĂźne : il faut sans cesse avancer vers le prĂ©cipice. Mille traverses, mille peines nous fatiguent, et nous inquiĂštent sur la route. Encore si je pouvais Ă©viter ce prĂ©cipice affreux !
 Non, non, il faut marcher, il faut courir. Telle est la rapiditĂ© des annĂ©es. On se console pourtant, parce que de temps en temps on rencontre des objets qui vous divertissent, des eaux courantes, des fleurs qui passent : on voudrait s’arrĂȘter
 Marche, marche. Et cependant on voit tomber derriĂšre soi tout ce qu’on avait passĂ© : fracas effroyable ! inĂ©vitable ruine ! On se console, parce qu’on emporte quelques fleurs cueillies en passant, qu’on voit se faner entre ses mains du matin au soir, et quelques fruits qu’on perd en les goĂ»tant : enchantement ! illusion ! Toujours entraĂźnĂ©, on approche du gouffre affreux ; dĂ©jĂ  tout commence Ă  se ternir ; les jardins sont moins fleuris, les fleurs moins brillantes, leurs couleurs moins vives, les prairies moins riantes les eaux moins claires ; tout pĂąlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se prĂ©sente ; on commence Ă  sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller sur le bord ; encore un pas : dĂ©jĂ  l’horreur trouble les sens, la tĂȘte tourne, les yeux s’égarent
 il faut marcher ; on voudrait retourner en arriĂšre ; plus de moyens : tout est Ă©vanoui, tout est tombĂ©, tout est Ă©chappĂ©.

Bossuet, Sermon pour le jour de PĂąques

La domination maritime de l’Angleterre est reprĂ©sentĂ©e concrĂštement par l’allĂ©gorie du vaisseau :

L’Angleterre est un vaisseau. Notre Ăźle en a la forme : la proue tournĂ©e au nord, elle est comme Ă  l’ancre au milieu des mers, surveillant le continent.

De Vigny, III, Chatterton, 6, Chatterton

L’aigle personnifiĂ© est ici l’allĂ©gorie du conquĂ©rant impĂ©rial : NapolĂ©on.

Il neigeait. On Ă©tait vaincu par sa conquĂȘte.
Pour la premiĂšre fois l’aigle baissait la tĂȘte.
Sombres jours ! l’empereur revenait lentement,
Laissant derriÚre lui brûler Moscou fumant.

Hugo, Les ChĂątiments, Expiation

— C’est alors
Qu’élevant tout Ă  coup sa voix dĂ©sespĂ©rĂ©e,
La Déroute, géante à la face effarée
Qui, pùle, épouvantant les plus fiers bataillons,
Changeant subitement les drapeaux en haillons,
À de certains moments, spectre fait de fumĂ©es,
Se lÚve grandissante au milieu des armées,
La DĂ©route apparut au soldat qui s’émeut,
Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut !
Sauve qui peut ! — affront ! horreur ! — toutes les bouches
Criaient ; Ă  travers champs, fous, Ă©perdus, farouches,
Comme si quelque souffle avait passé sur eux,

Expiation

Bon chevalier masqué qui chevauche en silence,
Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance.

Le sang de mon vieux coeur n’a fait qu’un jet vermeil,
Puis s’est Ă©vaporĂ© sur les fleurs, au soleil.

L’ombre Ă©teignit mes yeux, un cri vint Ă  ma bouche
Et mon vieux coeur est mort dans un frisson farouche.

Alors le chevalier Malheur s’est rapprochĂ©,
Il a mis pied Ă  terre et sa main m’a touchĂ©.

Son doigt ganté de fer entra dans ma blessure
Tandis qu’il attestait sa loi d’une voix dure.

Et voici qu’au contact glacĂ© du doigt de fer
Un coeur me renaissait, tout un coeur pur et fier

Et voici que, fervent d’une candeur divine,
Tout un coeur jeune et bon battit dans ma poitrine !

Or je restais tremblant, ivre, incrédule un peu,
Comme un homme qui voit des visions de Dieu.

Mais le bon chevalier, remontĂ© sur sa bĂȘte,
En s’éloignant, me fit un signe de la tĂȘte

Et me cria (j’entends encore cette voix) :
” Au moins, prudence ! Car c’est bon pour une fois. “

Verlaine, Sagesses

Le Vaisseau d’Or est l’allĂ©gorie du destin de l’auteur, et une mĂ©taphore de son gĂ©nie crĂ©ateur. 

C’était un grand Vaisseau taillĂ© dans l’or massif :
Ses mñts touchaient l’azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d’amour, cheveux Ă©pars, chairs nues,
S’étalait Ă  sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l’OcĂ©an trompeur oĂč chantait la SirĂšne,
Et le naufrage horrible inclina sa carĂšne
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d’Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempĂȘte brĂšve ?
Qu’est devenu mon coeur, navire dĂ©sertĂ© ?
HĂ©las! Il a sombrĂ© dans l’abĂźme du RĂȘve !

Émile Nellgan, Le Vaisseau d’or

Mon beau navire Î ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise Ă  boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir

Apollinaire, Chanson du mal aimé

La rĂȘverie
une jeune femme merveilleuse, imprĂ©visible, tendre, Ă©nigmatique, provocante, Ă  qui je ne demande jamais compte de ses fugues.

A. Breton, Farouche à quatre feuilles, cité par le Gradus

 

Chez Baudelaire

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !
Ce pays nous ennuie, ĂŽ Mort ! Appareillons !
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

Fleurs du Mal, Le voyage

C’est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traĂźner sa chevelure.
Les griffes de l’amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s’émousse au granit de sa peau.
Elle rit à la mort et nargue la Débauche,
Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche,
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit la rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane ;
Elle a dans le plaisir la foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux la race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à la marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore l’Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l’heure viendra d’entrer dans la Nuit noire,
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu’un nouveau-nĂ©, – sans haine et sans remord.

Allégorie

Quand le ciel bas et lourd pĂšse comme un couvercle
Sur l’esprit gĂ©missant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
OĂč l’EspĂ©rance, comme une chauve-souris,
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tĂȘte Ă  des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traßnées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infĂąmes araignĂ©es
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout Ă  coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent Ă  geindre opiniĂątrement.

– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
DĂ©filent lentement dans mon Ăąme ; l’Espoir,
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crùne incliné plante son drapeau noir.

 Spleen LXXVIII

La mort

allegorie de la mort
La Grande Faucheuse, de Nicolas Tarkhoff

La figure de la faucheuse symbolise bien sĂ»r la mort qui prend les soldats de la PremiĂšre Guerre mondiale en masse. 

 

allegorie de la mort
Vanité, Philippe de Champaigne.

Les vanitĂ©s, expression que l’on retrouve dans l’EcclĂ©siaste, sont des compositions qui associent des objets de pouvoirs ou de plaisirs Ă  d’autres objets symbolisant la mort. L’analyse de celle-ci est aisĂ©e : la fleur, ravissante, mais qui se fanera, le crĂąne d’un homme, et le sablier qui symbolise le temps qui s’écoule. 

 

La justice

allegorie justice
La Justice (Gerechtigkeit), Lucas Cranach l’Ancien, 1537

Une allĂ©gorie reprĂ©sentant les symboles traditionnels : la balance, le glaive (l’application des peines). Ici, toutefois, la Justice est nue et elle n’est pas aveugle.

 

La liberté et de la démocratie

allegorie de la liberté
La Liberté guidant le peuple, EugÚne Delacroix, 1830

Ce tableau est devenu un symbole en lui-mĂȘme de la libertĂ©. Il “parle pour lui-mĂȘme”. Marianne, au centre, est l’allĂ©gorie de la France. 

 

allegorie liberte statue

La LibertĂ© Ă©clairant le monde, Ă  New York, symbolise la libertĂ© et  l’émancipation qu’offraient les États-Unis aux migrants qui venaient s’y installer. Elle symbolise aussi les États-Unis. Cadeau de la France aux AmĂ©ricains, elle peut aussi incarner l’amitiĂ© qui lie ces deux peuples.

 

L’amour

AllĂ©gorie de l’amour, Cupidon et PsychĂ©, Francisco de Goya. Le dieu Cupidon est le dieu de l’amour. 

 

Le temps

allégorie du temps
Allégorie du temps gouverné par la prudence, Titien, 1565-1570

 On voit ici les trois Ăąges de la vie, associĂ©s chacun Ă  un animal, le loup, le lion et le chien. Ces trois tĂȘtes d’animaux seraient un symbole de la prudence. Ce tableau est aussi une allĂ©gorie de cette vertu cardinale chez les chrĂ©tiens, comme le confirment les maximes latines inscrites au-dessus des visages des trois personnages (de gauche Ă  droite) : ex praeterito praesens prudenter agit ni futur actione deturpet ( informĂ© du passĂ©, le prĂ©sent agit avec prudence, de peur qu’il n’ait Ă  rougir de l’action future). 

 

L’angoisse

angoisse allegorie
Le Cri (Skrik), Ă‰douard Munch, 1893

Au-delĂ  du personnage, dont la morphologie est Ă©trange (peut-ĂȘtre inspirĂ© des momies pĂ©ruviennes vues par Munch au cours d’une exposition parisienne), le tableau nous enroulent dans d’étranges tourbillons de couleurs vives, qui renforcent une sensation de malaise.