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Liste de 23 cafés célèbres de Paris

Publié le 07/08/2022
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Cet article vous présente 23 cafés et bars célèbres de Paris, qu’ils soient des institutions qui attirent les touristes, des troquets de quartier fréquentés par une population locale ou des lieux branchés où il est bon de se faire voir. Vous trouverez ici une excellente carte commentée sur les bars « bobos », lieux de la gentrification à Paris. Si vous avez des suggestions, n’hésitez pas à le formuler en commentaire !

Angelina

  • Adresse : 226 rue de Rivoli, Paris Ier.
  • Prix : le Mont-Blanc de spécialité est à 9,4€, chocolat chaud l’Africain à 8,2€.

Autrefois connu sous le nom de Rumpelmeyer (« Il m’apprend que la police a opéré avant-hier rue de Rivoli. Chez Rumpelmayer, la police a interrogé les vieilles dames qui mangeaient leurs gâteaux ! » Julien Green, Journal), du nom de son fondateur, Anton « Antoine » Rumpelmeyer, ce salon de thé est connu pour son ambiance Belle Époque (conçu par l’architecte Édouard-Jean Niermans selon son site internet), avec ses stucs, sa fresque méditerranéenne, son mobilier d’époque ou ses tables en marbre, et pour ses pâtisseries (son Mont-Blanc notamment). Très touristique, il faut souvent attendre de longues minutes sur les mosaïques des arcades de la rue de Rivoli avant d’être attablé. Les consommations sont onéreuses.

Le Nemours

  • Adresse : place Colette, Paris Ier.
  • Prix de l’expresso : 2,6€.

L’emplacement du Nemours fait tout son succès, sur la place Colette, entre la Comédie française et le Palais royal. La terrasse est couverte par les arcades, l’intérieur est modernisé.

Au Chien qui fume

Un des plus vieux établissement des Halles, qui vaut surtout pour son remarquable comptoir en bois où figurent quatre médaillons représentants des chiens. La décoration, kitsch, est centrée autour du chien. Un autre chien fume sur le boulevard du Montparnasse.

Le café Verlet

Vieille maison parisienne dont les origines remontent à 1880, mais dont l’aspect est paradoxalement plus ancien, début XIXe, avec sa décoration simple de bois, et ses vieux buffets en acajou. Ce café torréfie lui-même. Il est plutôt calme.

Café la Perle

Ce café, d’un aspect années 1960/70, et qui ne se distinguerait pas de prime abord d’un banal troquet de quartier, est pourtant fréquenté par une clientèle en vue, ce qui explique le soin apporté par les propriétaires à la carte, qui propose nombre de plats maisons.

Le Loir dans la Théière

Ce salon de thé ouvert en 1996, inspiré par Alice au pays des merveilles, cultive une atmosphère littéraire et une décoration quelque peu anarchique. Le travail sur son ordinateur y est interdit. Il propose nombre de pâtisserie, dont une tarte au citron surmonté d’une couche meringue surdimensionnée.

La closerie des Lilas

La closerie des Lilas est restée célèbre comme un des grands cafés littéraires de la rive gauche de Paris, sur le boulevard Montparnasse, au sud du Quartier latin. Fondée au milieu du XIXe siècle par François Bullier, non loin de son bal, la Closerie reste aujourd’hui associée aux « mardis de la Closerie » de Paul Fort, et surtout à sa clientèle des Années folles composée par les écrivains américains de la Lost Génération, Hemingway, Henry Millier, Francis Scott Fitzgerald, qui pouvaient y croiser Picasso, Breton, Aragon, Modigliani, etc. Depuis 2007, le prix de la Closerie des lilas y est organisé. Il distingue une romancière de langue française. Ce n’est plus un café aujourd’hui mais un restaurant soigné et cher.

Les Deux Magots 

Avec le café de Flore, Les Deux Magots est un des deux grands cafés littéraires de Saint-Germain des Prés. Il revendique même le titre de « café littéraire » sur sa banne. Un prix littéraire y est au reste décerné en janvier de chaque année depuis 1933. Comme pour la closerie des Lilas, on trouve dans son nom un terme rare aujourd’hui incompris : « magots ». Un magot est un lointain dérivé de Magog, personnage biblique. Désignant à partir du XVIe siècle un homme très laid, ce terme entre au XVIIe dans le vocabulaire des arts décoratifs pour nommer les porcelaines représentant des personnages grotesques, par imitation de celles provenant d’Extrême-Orient. Or, le café actuel s’est installé en 1885 à la place d’un magasin du nouveauté (1813), qui avait choisi le nom Les Deux Magots de la Chine pour évoquer le luxe de l’Orient. Il reste de ce passé deux « magots », habillés à la chinoise, accrochés à un angle.

On aperçoit Les Deux Magots café dans Les Aventures de Rabbi Jacob (1973). C’est un café si touristique qu’il faut souvent patienter dehors dans une file d’attente. Il attire aussi une clientèle fortunée, étrangère notamment.

Le café de Flore

La vie littéraire commence au café de Flore dès la Belle Époque. Charles Maurras y retrouvait par exemple des écrivains avec lesquels il se sentait des affinités, entre autres Jacques Bainville, Maurice Barrès, Paul Bourget, Jean Moréas (cf. La vie littéraire à la Belle époque, Géraldi Leroy, Julie Bertrand-Sabiani). Guillaume Apollinaire y retrouvait aussi ses amis. La réputation du café de Flore a surtout été établie par Jean-Paul Sartre, qui y passait ses journées à partir de l’époque de l’Occupation, parce qu’il y trouvait ce qui était alors rare à Paris : un poêle pour écrire bien au chaud, du tabac et du café. Le prix de Flore a été créé en 1994 par Frédéric Beigbeder et de Carole Chrétiennot pour distinguer un jeune auteur.

Comme les Deux Magots, le Flore est très touristique et il faut désormais patienter dans une file d’attente pour y accéder. Il a gardé conservé son ambiance décorative, comme ses banquettes rouges en moleskine.

Le Select

Fondé en 1925 par M. et Mme. Jalbert à la place d’un magasin de meuble, cet « american bar », à la banne blanche à liséré vert distinctive, est fréquenté dès ses débuts par une clientèle anglo-américaine, notamment des écrivains de la « génération perdue » (Lost Generation) comme Hemingway, Miller ou Fitzgerald, ou des musiciens comme Gerschwin. Sa spécialité était le Welsh Rarebit. Il propose toujours aujourd’hui de nombreux cocktails, mais c’est aussi un café et un restaurant français à des prix relativement élevés, mais ordinaires pour le quartier. L’anglicisme select, en usage en français depuis le début du XIXe siècle, renvoie à l’idée que la clientèle est « triée sur le volet ».

Le Rostand 

Ce grand café fait l’angle entre la place Edmond-Rostand et la rue de Médicis. Il fait face au jardin du Luxembourg. Depuis sa terrasse, où l’on peut apercevoir la fontaine Médicis. Sa situation idéale en fait un café apprécié des figures du quartier, notamment Ismaïl Kadaré, qui lui a consacré un livre (Matinées au café Rostand, 2017). La terrasse du café est au reste remarquable par le foisonnement de chaises en rotin rouges et vertes, ses palmiers plantés dans des caisses à oranger peintes en vert et sa grande banne blanche. Les boissons chaudes y sont onéreuses mais les plats ont des prix de brasserie. 

Le 10 Bar

  • Adresse : 10 rue de l’Odéon 75006.

Une des rares adresses de Saint-Germain-des-Prés à être restée dans son jus. Ce vieux rade de quartier a ouvert en 1955, et est connu pour ses sangrias (5€ le verre, 15€ le pichet de 75).

Chez Georges

  • Adresse : 11 rue des Canettes 75006

Ce vieux bar à vin, ouvert en 1952, est lui aussi parvenu à conserver son ambiance kitsch des Trente Glorieuses. Il y a une cave où l’on peut danser.

Le café de la Paix

Le café de la Paix a été inauguré le 5 mai 1862 en même temps que l’hôtel auquel il était lié, le Grand Hôtel (devenu Hôtel InterContinental), en présence de l’impératrice Eugénie. Situé à un emplacement stratégique sur les grands boulevards, non loin de la gare Saint-Lazare, il a bénéficié à partir de 1875 de l’inauguration de l’Opéra Garnier, ainsi que de la clientèle de soldats américains arrivée massivement en 1918 (en 1948, il accueille This is Paris, émission de radio réalisée en direct à destination des États-Unis). Inscrit aux monument historiques en 1975, l café de la Paix a la particularité d’avoir conservé une décoration très chargée et assez éclectique représentative du style Second Empire, avec dorures, colonnes cannelées, plafonds à caissons peints, moulures, etc. C’est un café et un restaurant très cher et touristique.

Chez Prune

Chez Prune est l’équivalent du café Chabon pour le canal Saint-Martin : son ouverture en 1998, par un entrepreneur venu lui aussi de Bastille, a été le signal de la gentrification du quartier, à mauvaise réputation jusque là, mais aujourd’hui très branché (Le Comptoir général, La Cidrerie, etc., ou le Carillon du côté de la rue Bichat). Ce grand café d’angle est « resté dans son jus » et conserve toujours un aspect populaire d’un style troquet des Trente Glorieuses. C’est un des cafés contemporains les plus célèbres de Paris, et il est presque toujours bondé.

Le café Charbon

Le café Charbon intéresse particulièrement les chercheurs en sciences humaines, parce que son ouverture est l’un des signaux de la gentrification du quartier de la rue d’Oberkampf, qui est aujourd’hui une espèce de grande rue de la soif parisienne. Après avoir vendu un premier café à Bastille, quartier déjà gentrifié (rue de Lappe, rue de la Roquette), les propriétaires, Jean-Claude Sergues et Olivier Van Deputte, ont choisi d’ouvrir leur nouveau café dans une rue jusqu’alors peu fréquentée, à la place d’un modeste bar tabac, qui avait été un café-concert au début du XXe siècle. Ouvert en 1995, la décoration intérieure, très travaillée, recréé une ambiance Belle Époque par la multiplicité des suspensions, ses lampes de comptoir en fer forgé, sa banne rectangulaire, son zinc, ses banquettes de moleskine, etc. Le café joue clairement sur la nostalgie pour les lieux authentiques du Paris ouvrier. D’autres cafés émergent ensuite adoptant un nom tiré du même champ lexical : le Mécano Bar, la Forge, le café Mercerie, etc.

Le Perchoir

Adresse : 14 Rue Crespin du Gast, Paris XIe.

Adresse célèbre dès son ouverture en 2013, parce qu’elle a initié à Paris la mode des « rooftop », les restaurants sur toit-terrasse, rares dans un Paris où ne jaillissent que des toits en zinc. Des pergolas, des banquettes et des coussins assurent une ambiance de vacances.

Le Train bleu

  • Adresse : Gare de Lyon, Paris XIIe.
  • Prix de l’expresso : 6€.

Le Train bleu est un des cafés à la décoration la plus luxueuse de Paris. Accessible depuis le hall 1 de la Gare de Lyon par un escalier à double révolution aux rampes de ferronnerie d’art, il est composé d’une Grande Salle, la salle « Réjane » (du nom de la comédienne), de 26 mètres de long, d’une salle « Dorée » par les stucs sur ses murs, et de trois salons, un « algérien » un « tunisien » et un « marocain », dont l’ambiance arabisante infuse dans un mobilier géométrique, des tapis et des suspensions de style oriental. Les stucs, les lustres en bronze doré, l’acajou du mobilier, le cuir bleu qui tapisse les banquettes et le parquet de chêne ciré participent à l’exubérance ornementale du lieu. Les 40 décors peints représentent les destinations desservies par la compagnie PLM (Paris – Lyon – Marseille), qui avait commandé la création de ce qui était alors un prestigieux « Buffet de la gare » en même temps que la rénovation complète de la Gare de Lyon pour l’Exposition universelle de 1900 (c’est à cette occasion qu’elle acquit son beffroi de 64 mètres de haut). Elle a été menée par l’architecte Marius Tudoire. Le Buffet de la gare est finalement inauguré en avril 1901. Ce n’est qu’en 1967 qu’il est rebaptisé « Le Train bleu », en l’honneur du Paris-Vintimille.

Carette

Ce salon de thé art déco à la clientèle touristique ou très chic est célèbre pour ses pâtisseries, notamment ses macarons.

Le Mistral gagnant

Situé à la Goutte d’Or, un des quartiers de Paris où se concentrent des logements sociaux et une forte population africaine qui y trouve des commerces d’importation, Le Mistral Gagnant est un bar et restaurant destiné à une clientèle plutôt « branchée » ou « bobo », tout comme La Môme du 18, sis au 16 rue Stephenson.

Le Rosa Bonheur

  • Adresse : parc des Buttes Chaumont, pavillon Weber, Paris XIXe
  • Prix de l’expresso : 2,7€

Ouvert en 2008, l’endroit n’est pas vraiment un café, mais plutôt une guingette, dont le rayonnement est peut-être le plus important du Nord-Est de Paris. Le Rosa Bonheur, nommé en l’honneur de la peintre du XIXe siècle, est un des bars les plus branchés de la capitale, animé notamment par ses milieux homosexuels.

Café Chéri

Célèbre bar dansant qui affiche fièrement son rouge. Le prix des consommations est raisonnable. Il est souvent bondé.

Aux Folies

Café bohème et très coloré, à la clientèle jeune et insérée, se trouve dans un quartier relativement gentrifié mais qui est resté populaire. Il est à l’angle de la rue Denoyez, dont les façades des immeubles sont dédiées aux graffitis.

Les Pères Populaires

  • Adresse : 46 rue de Buzenval, Paris XXe.
  • Prix de l’expresso : 1 €.

Ouvert en 2007 par Florent Ciccoli, « Les Pères pop’ », bar à la décoration hétéroclite, propre à plaire à une clientèle jeune et insérée, est peut-être l’adresse la plus célèbre de Charonne. Les consommations y sont bon marché.