L’origine du terme argotique Paname (ou Panam’) reste obscure. Elle date du début du XXe siècle.
Le Dictionnaire historique des argots français (1965) de Gaston Esnault (1874 – 1971) rapporte l’adjectif argotique « panama », signifiant « énorme », comme le scandale de Panama, affaire de corruption qui ébranla la IIIe République. Des députés avait touché de l’argent pour les inciter à lancer un emprunt pour financer l’entreprise de percement du canal de Panama, dirigé par Ferdinand de Lesseps (1805 – 1894), qui connaissait de grandes difficultés.
Il pourrait donc avoir été dérivé de « panamiste », « personne compromise dans le scandale de Panama ». Un journaliste de La Croix avait d’ailleurs proposé avait humour une nouvelle terminologie relative au scandale à intégrer au dictionnaire de l’Académie.
Il pourrait aussi trouver son origine dans le chapeau panama, chapeau d’été très populaire avant la Première Guerre mondiale.
Ce terme argotique, peut-être popularisé par les poilus (voir ici et ici) s’est maintenu jusqu’à aujourd’hui, et a été même une espèce de fétiche pour la chanson française : chez Léo Ferré, Paname (comparée à une prostituée aimée) ; Jean Ferrat, Regarde-toi Paname (un amour-haine) ; Renaud, Amoureux de Paname (ode au béton) ; plus récemment chez Booba ou chez Slimane, etc.
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