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Les ponts de Paris sur la Seine (liste)

Publié le 12/04/2021
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Cet article vous présente 38 pont de Paris sur la Seine. Une partie des informations présentées pour chaque pont, notamment les informations techniques, est tirée des sites structurae et planete-tp. Une partie des informations historiques est tirée de Paris sur Seine, guide patrimonial des Éditions du patrimoine, écrit par Guy Lambert. D’autres ponts existent à Paris, sur le canal Saint-Martin notamment.

La passerelle de l’Avre

  • Date de construction : 1891. Mise en service en 1893.
  • Longueur : environ 415 m (calcul sur Google maps).
  • Largeur : 2,5 m environ.
  • Structure : pont en poutre en treillis avec tablier supérieur (structurae.net).
  • Fonction : passerelle piétonne qui relie Saint-Cloud au Bois de Boulogne (Paris XVI). Elle porte une canalisation au-dessus de la Seine qui alimente Paris en eau.
  • La passerelle de l’Avre, construite par la compagnie des établissements Eiffel, a d’abord été conçue pour porter la conduite d’eau « Bonaparte », une canalisation de 1,5 m de diamètre qui permet de distribuer de l’eau potable dans une partie du nord-ouest de Paris, pour 10% des besoins de la ville. Cette eau est prélevée dans la vallée de l’Avre (une rivière percheronne qui poursuit son cours jusqu’au nord de Dreux), et est acheminée jusqu’à Saint-Cloud par un aqueduc. La passerelle piétonne permet notamment le passage des vélos.
  • En savoir plus sur le site de l’Eau de Paris.

 

Le pont de Suresnes

 

Le pont « aval » (sans nom officiel)

  • Date de réalisation : 1964 – 1968 (architecte : Luc Arsène-Henry)
  • Longueur : 312,50 m / c’est le pont le plus long de Paris.
  • Largeur : 34,6 m.
  • Structure : pont en poutre-caisson en béton.
  • Fonction : pont du boulevard périphérique qui relie en biais le XVIe (au-dessus du quai du Point du jour) au XVe arrondissement. Il est strictement automobile.

 

Le pont du Garigliano

  • Date de réalisation : construit de 1963 à 1966 par l’architecte Davy et l’ingénieur Thenault.
  • Longueur : 209 mètres.
  • Largeur : 25 mètres.
  • Structure : pont en poutre / en acier pour le tablier, (en béton pour les piles et culées), peint en vert oxydé ;
  • Fonction : relie le boulevard Exelmans (XVIe arrondissement) au boulevard du général Martial Valin (XVe).
  • Il a remplacé le viaduc d’Auteuil, ou viaduc du Point-du-Jour, construit au XIXe siècle, qui supportait la voie ferroviaire de la ligne de la Petite Ceinture de Paris, fermée dès les années 1930. Ce viaduc avait été endommagé par des bombardements en 1943. Le pont actuel laisse plus de place à circulation automobile et au trafic fluvial. Le Garigliano est un fleuve de Campanie, en Italie, près duquel le Corps expéditionnaire français a combattu en mai 1944 (bataille de Gargliano). Le pont de Bir Hakeim fait aussi référence à une bataille du second conflit mondial.

 

Le pont Mirabeau

  • Date réalisation : de 1894 à 1897 par Jean Résal, Paul Rabel et Amédée Alby.
  • Longueur : 190 m.
  • Largeur : 20 m.
  • Structure : pont en arc avec usage de la technique du cantilever : chaque demi-arche qui forment l’arche centrale de 93 mètres tient grâce à un pilier. Le pont semble raser l’eau.
  • Fonction : relier le quartier d’Auteuil (le quai Louis Blériot dans le XVIe) au quartier de Javel (le quai André Citroën dans le XVe), tout en laissant passer les bateaux omnibus et ceux de gros gabarit.
  • Il est orné de quatre statues de bronze de Jean-Antoine Injalbert (Paris, l’Abondance, le Commerce, la Navigation), et de deux boucliers marqués du sceau RF (République française). Il tient son nom du révolutionnaire français Mirabeau (1749 – 1791), dont une rue attenante au pont porte aussi le nom. Le pont Mirabeau est surtout connu pour le poème que lui a consacré Guillaume Apollinaire :

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

 

Le pont de Grenelle

  • Date réalisation : 1966 – 1968 (ouverture).
  • Longueur : 230 m.
  • Largeur : 30 m.
  • Structure : pont en poutre construit en acier.
  • Fonction : relie le quartier de la maison de la Radio, près de Passy (XVIe), au quartier de Grenelle (quai de Grenelle / quai Branly, XVe).
  • À l’aval du pont, à la pointe sud de l’île au Cygnes, se trouve une réplique de la statue de la Liberté (La Liberté éclairant le monde) de Bartholdi (1834 – 1904), d’abord orientée vers l’Est, puis retournée vers l’Ouest en 1937, en direction des États-Unis. La construction de ce pont a accompagné celle des tours de la dalle du Front de Seine (1967 – 1979).

 

Le pont Rouelle

  • Date de réalisation : 1897 – 1990.
  • Longueur : environ 370 m.
  • Largeur : environ 15 m.
  • Structure : pont en arc construit en fer.
  • Fonction : construit pour l’Exposition universelle de 1900 pour relier le site à la Petite Ceinture, il a été longtemps désaffecté, avant d’être réaffecté au transport de voyageur par la RATP au début des 1980. C’est un pont strictement ferroviaire qui permet de relier les stations « gare du Président-Kennedy » et « champ de Mars – Tour Eiffel », en passant au-dessus de l’île aux Cygnes (où elle forme une arche) ;
  • Le nom du pont est lié à une rue proche située dans côté XVe arrondissement.

 

Le pont de Bir-Hakeim

  • Date de réalisation : 1903 – 1905 par l’architecte Camille-Jean Formigé et l’ingénieur Louis Biette ;
  • Longueur : 257 m ;
  • Largeur : environ 25 m ;
  • Structure : pont en arc ;
  • Fonction : pont autoroutier qui relie en diagonale de la Seine le nord du XVIe arrondissement au XVe arrondissement ainsi que l’île aux Cygnes en son centre. C’est aussi pont ferroviaire qui permet le passage de la ligne 6 du métro entre les stations Bir Hakeim et Passy sur son second tablier.
  • C’est l’un des plus célèbres ponts de Paris, représentatif de l’architecture Belle Époque, mêlant aux formes classiques des matériaux nouveaux. En effet, des poteaux métalliques (modifiés en 1942) forment des arcades, éclairées la nuit par des candélabres suspendus en forme de bulbe. Les piétons peuvent circuler et les cyclistes sur une piste cyclable. De nombreux couples, notamment étrangers, le choisissent comme décor pour des photos de mariage. Il prend appui sur l’île des Cygnes en son centre auquel il donne accès par un grand escalier de pierre terminé par un portique orné. À ce même niveau, du côte nord, une plateforme accueille une statue, La France Renaissante. Le pont permet d’admirer la tour Eiffel, notamment en métro. Autrefois « viaduc de Passy », il a été renommé en 1949 en souvenir de la bataille.

 

Le pont d’Iéna

  • Date de construction : 1809 à 1814.
  • Longueur : 157 m.
  • Largueur : 35 m / élargi de 14 à 35 m en 1937 (avec des arches en béton revêtues de pierre, visibles depuis les quais sous le pont).
  • Structure : pont en arc construit en pierre.
  • Fonction : relie le Trocadéro (la place Varsovie) à la tour Eiffel (quai Branly).
  • Le nom du pont commémore la victoire de Napoléon sur les Prussiens à Iéna en 1806. Il est décoré par deux groupes équestres sur piédestal de chaque côté, et par quatre aigles impériaux au-dessus de chaque pile. Côté tour Eiffel, sur le port de Suffren, les quais sont aménagés en hémicycle. Des musiciens y jouent souvent. Le pont d’Iéna avait perdu son nom et ses aigles sous la Restauration (1815). Il est de nouveau « d’Iéna » en 1830.

 

La passerelle Debilly

  • Date de construction : 1899, inaugurée en 1900. Conception par Jean Résal.
  • Longueur : environ 140 m.
  • Largeur : environ 8 m.
  • Structure : pont en arc à tablier intermédiaire (le tablier est suspendu à en arc en fer en hauteur).
  • Fonction : la passerelle Debilly a été conçue pour l’Exposition universelle de 1900, et n’a pas été démontée ensuite, en raison, notamment, de sa utilité. Sa structure permet de ne pas entraver le trafic fluvial et de ne pas obstruer la vue sur les pavillons. Elle relie aujourd’hui l’avenue de New York, autrefois quai Debilly, où se trouve le palais de Tokyo, au quai Branly, où se trouve aujourd’hui le musée du quai Branly – Jacques Chirac.

 

Le pont de l’Alma

  • Date de construction : 1970 – 1974 par Jean-François Coste (cf. Histoire de la construction moderne et contemporaine en France).
  • Longueur : 142,5 m.
  • Largeur : 42 m environ.
  • Structure : pont à poutres construit en acier.
  • Fonction : le pont de l’Alma permet de relier Alma-Marceau aux quais Branly et Orsay, ainsi qu’aux avenues Rapp et Bosquet.
  • Le pont de l’Alma actuel remplace un ancien pont construit sous Napoléon III (1852 – 1870), et qui célébrait la victoire de l’Alma de 1854. À l’avant bec de piles de l’ancien pont se trouvaient quatre statues représentant chaque régiment combattant. Il n’en reste aujourd’hui qu’un seul sur la pile unique du pont, le célèbre zouave qui sert aux Parisiens de repère pour évaluer le niveau de la Seine. La pile unique est située du côté de la rive droite, donnant deux travées de très inégales longueurs : 31,5 mètres et 110 mètres. On y trouve aujourd’hui la cathédrale de la Sainte-Trinité, église orthodoxe russe de Paris, ainsi que le musée su quai Branly.

 

Le pont des Invalides

  • Date de construction : 1854 – 1856 par Gallocher de Lagalisserie et Savarin (cf. Histoire de la construction moderne et contemporaine en France).
  • Longueur : 152 m.
  • Largeur : 16 m.
  • Structure : pont vouté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : le pont des Invalides relie le cours Albert Ier et le cours la Reine dans le VIIIe arrondissement, au quai Branly dans le VIIe.
  • Construit pour l’Exposition universelle de 1855, il ne donne cependant pas directement sur l’hôtel des Invalides, mais sur le boulevard de la Tour-Maubourg. Partiellement détruit en 1878 il a été reconstruit, et élargi en 1956. Deux groupes le décorent, la Victoire marine et la Victoire Terrestre, ainsi que des trophées et armes impériales.

 

Le pont Alexandre III

  • Dates de construction : 1897 – 1900 (première pierre posée en 1896 par l’empereur Nicolas II), conçu par les ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby et les architectes Cassien-Bernard et Gaston Cousin.
  • Longueur : 160 m.
  • Largeur : 40 m.
  • Structure : pont en arc surbaissé construit en acier ;
  • Fonction : le pont Alexandre III relie l’avenue Winston Churchill (VIIIe arrondissement), où se trouvent le Grand Palais et le Petit Palais et surtout les Champs-Élysées, à l’esplanade des Invalides (VIIe arrondissement).
  • Inauguré pour l’Exposition universelle de 1900, il a été nommé en l’honneur de l’empereur de Russie Alexandre III (1881 – 1894), sous le règne duquel a été conclue l’alliance franco-russe (1892). Jean Résal et Amédée Alby ont réalisé un exploit technique pour l’époque en réalisant un pont avec une arche unique très surbaissée dont la portée est de 107,5 mètres, pour laisser libre la circulation fluviale ainsi que la perspective entre les Champs-Élysées et les Invalides, ce qui a nécessité la construction de culées très importantes pour contenir la poussée latérale. Quinze fermes à trois articulations soutiennent en réalité le tablier, réalisé lui aussi en acier. Le pont Alexandre III est connu pour sa richesse ornementale qui témoigne du style Beaux-Arts, et pour les quatre pylônes, surmontés chacun d’un groupe sculpté en bronze doré, placés aux angles de chaque rive.

 

Le pont de la Concorde

  • Dates de construction : 1787 – 1791 par l’architecte et ingénieur Jean-Rodolphe Perronet.
  • Longueur : 153 m.
  • Largeur : 35 m (après élargissement terminé en 1931, auparavant 14,75 m).
  • Structure : pont vouté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : il relie la place de la Concorde, point de départ des Champs-Élysées (VIIIe arrondissement), aux quais d’Orsay et Anatole France (VIIe arrondissement), sur la rive gauche, où se trouve le palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale.
  • Son concepteur, Perronet, est le fondateur de l’École des ponts et chaussées. Le pont de la Concorde est composé de cinq arcs surbaissés. Chaque pile forme comme une colonne : Perronet souhaitait en effet que chacune soit porteuse et isolée, et non adossée à la maçonnerie, pour former une colonnade sur l’eau (cf. Paris sur Seine). Le pont de la Concorde a porté plusieurs noms (pont de la Révolution, pont Louis XVI), avant que son nom actuel soit fixé à l’avènement de la monarchie de Juillet (1830). Certaines pierres du pont proviennent de la Bastille.

 

La passerelle Léopold Sédar Senghor

  • Dates de construction : 1997 – 1999 par Marc Mimram.
  • Longueur : 140 m.
  • Largeur : 11 à 15 m.
  • Structure : pont en arc construit en acier.
  • Fonction : passerelle piétonne qui permet de relier deux quartiers touristiques, celui du quai des Tuileries où se trouvent le jardin des Tuileries et le musée du Louvre au quai Anatole France, où se trouve le musée d’Orsay.
  • L’arc a une portée de 106 mètres et relie les deux quais bas, tandis que le tablier supérieur relie les deux quais du haut. À la clef de l’arc, le tablier inférieur communique avec le tablier supérieur grâce à une trémie. Les bracons à inclinaison et inertie variable peuvent évoquer l’ossature de la tour Eiffel (Eric Lapierre). Marc Mimram a été lauréat de l’Équerre d’argent pour ce pont.
  • Son nom célèbre l’homme politique et écrivain franco-sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001).

 

Le pont Royal

  • Date de construction : 1685 – 1689, selon des plans de Mansart, exécutés par François Romain.
  • Longueur : 110 mètres.
  • Largeur : 17 m.
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : il sépare, du côté de la rive gauche, le quai Anatole France du quai Voltaire, et donne, avec un léger décalage, sur la rue du Bac.
  • Le pont Royal a remplacé un pont en bois, le pont Rouge, qui fut emporté par les glaces en 1684. Louis XIV a financé la reconstruction d’un pont en pierre (de là son qualificatif « royal ») pour une harmonie plus grande avec les Tuileries et le Louvre. Le pont Royal semble en effet être surplombé par le pavillon de Flore. Son aspect est d’une grande simplicité, semblable à un mur d’enceinte de forteresse. Le parties supérieures des avant-becs des piles forment des demi-pyramides.

 

Le pont du Carrousel

  • Date de construction : 1935.
  • Longueur : 168 m.
  • Largeur : 38 m.
  • Structure : pont en béton armé recouvert de pierre de taille.
  • Fonction : le pont du Carrousel relie du côté de la rive droite la place du Carrousel, derrière le pavillon de Trémoille, au quai Voltaire.
  • Le pont actuel a succédé à une construction de 1835, de facture audacieuse en fer et en bois, mais fragilisé par un passage important. Sur chaque rive se trouvent deux groupes sculptés, et deux candélabres télescopiques qui ne s’élèvent que la nuit, passant de 12 à 19 mètres, pour ne pas occulter la facade du Louvre durant la journée.

 

Le pont des Arts

  • Date de construction : 1981 – 1984.
  • Longueur : 155 m.
  • Largueur : 10 m.
  • Structure : Pont en arc avec tablier supérieur construit en acier.
  • Fonction : passerelle piétonne qui relie le Louvre à l’institut de France (VIe arrondissement), siège de l’Académie française.
  • Le premier pont des Arts, premier pont métallique bâti à Paris, avait été édifié en 1801 à 1804 sous Napoléon, par l’ingénieur Dillon, pour encourager la construction en fer. Il a été endommagé à de multiples reprises par des bateaux, avant de s’effondrer en partie en 1979, et d’être reconstruit presque à l’identique ensuite. On circule sur le nouveau pont en acier sur un platelage de bois. Les piles sont plus espacées que sur le pont originel et faites en béton en armé. Les grilles placées sur les garde-corps ont été remplacées par du verre en raison de la mode touristique qui consistait à y accrocher des cadenas pour y sceller un amour.

 

Le pont Neuf

  • Dates de construction : 1578 – 1607 (première pierre posée par Henri III).
  • Longueur : 232 m.
  • Largeur : 20,3 m.
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : le pont Neuf est placé dans l’axe de la rue Dauphine (VIe arrondissement) et, avec un léger décalage, dans celui de la rue du Pont Neuf (Ier arrondissement) où se trouve la Samaritaine, en passant par la pointe de l’île de la Cité, occupée par le square du Vert Galant (surnom de Henri IV).
  • Le pont Neuf est à la fois le plus vieux pont de Paris et le plus long (sept petites arches) après le pont Aval. Henri IV (1589 – 1610) l’a voulu sans maison et avec des trottoirs, ce qui facilite le passage des piétons. Sur la partie du pont située sur l’île de la Cité figure une statue de Henri IV. C’est une réplique faite sous Louis XVIII d’une première statue, faite après commande de Marie de Médicis par Pietro Tacca en hommage au roi assassiné. Elle avait été fondue pendant la Révolution. En 1985, le pont Neuf a été emballé par les artistes Christo et Jeanne-Claude. Les lampadaires sont de Victor Baltard. La Samaritaine tire son nom d’une ancienne pompe à eau placée au niveau de la seconde arche du Grand Bras côté amont, où figurait un groupe sculpté représentant la Samaritaine abreuvant Jésus avec l’eau du puits de Jacob.
  • Chaque tourelle en hémicycle placée au niveau des piles, où se trouvent des bancs en demi-cercle, était occupée par une boutique.

 

Le pont au Change

  • Dates de construction : 1858 – 1860.
  • Longueur : 103 m.
  • Largeur : 31 m.
  • Fonction : il relie le boulevard du Palais sur l’île de la Cité à la place du Châtelet, où se trouvent les théâtre du Châtelet et de la Ville. Il est placé dans l’axe partant dans la gare de l’Est au Nord jusqu’à la place d’Alésia au Sud.
  • Sa décoration est très sobre : il n’est orné que de « N » (pour Napoléon III) entourés d’une couronne de laurier placés au-dessus de chaque côté des piles. Son nom vient du fait que les changeurs de monnaie devaient s’installer sur ce qui était autrefois le « Grand-Pont » (car sur le plus grand bras de la Seine).

 

Le pont Saint-Michel

  • Date de construction : 1857.
  • Longueur : 62 m.
  • Largeur : 30 m.
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : il relie le boulevard du Palais sur l’île de la Cité, au niveau du tribunal de Paris et du siège de la Police judiciaire (le 36, quai des Orfrèvres), à la place Saint-Michel, où se trouve une place et une fontaine.
  • Identique au pont au Change, très sobre, il n’est lui aussi décoré que par des « N » (pour Napoléon III) placés sur chaque pile.

 

Le pont Notre-Dame

  • Dates de construction : 1853.
  • Longueur : 88 m.
  • Largeur : 22 m.
  • Structure : pont en arc construit en acier.
  • Fonction : il relie le quai de Gesvres à la rue de la Cité, qui est dans l’axe du Petit Pont.
  • L’ancien pont (1853), de sinistre réputation (« pont au diable ») en raison des accidents  qui y survenaient à cause des trois arches centrales qui gênaient la navigation, a été transformé par Jean Résal qui ne lui a laissé qu’une seule arche métallique. Les deux arches de rives ont été conservées. L’ornementation de ces deux arches a été revue en 1912 (ajout des mascarons…). Une ancienne version du pont, construite de 1500 à 1507, était garnie de maisons jusqu’en 1786.

 

Le Petit Pont (Petit-Pont-Cardinal-Lustiger)

  • Date de construction : 1852 – 1853 ;
  • Longueur : 40 m ;
  • Largeur : 20 m ;
  • Structure : pont en arc construit en pierre (pont en maçonnerie) ;
  • Fonction : le Petit Pont a été construit dans l’axe du pont Notre-Dame et de la rue de la Cité côté île de la Cité, et de celui de la rue du Petit Pont prolongée par la rue Saint-Jacques sur la rive gauche.
  • C’est l’un des plus anciens emplacements de pont à Paris, remontant à l’époque romaine, et défendu par le Petit Châtelet au Moyen Âge. Le pont actuel, datant de 1853, a remplacé celui de 1719. Son arche a une portée de 32 mètres. Le Petit Pont tient sont nom du fait qu’il est le plus petit de Paris. L’hommage au cardinal Lustiger, archevêque de Paris de 1981 à 2005, a été ajouté en 2013. L’origine de l’expression « payer en monnaie de singe » a un rapport direct avec ce pont.

 

Le pont d’Arcole

  • Date de construction : 1854 – 1856 par Alphonse Oudry et Nicolas Cadiat.
  • Longueur : 80 m.
  • Largeur : 20 m.
  • Structure : pont en arc construit fer.
  • Fonction : le pont d’Arcole relie le parvis de l’hôtel de Ville à l’île de la Cité (son axe donne sur la rue d’Arcole). Il remplace une ancienne passerelle construite en 1828.
  • Le pont d’Arcole est un des premiers ponts construits entièrement en fer et en tôle en France. Son arc très surbaissé de 80 mètres de portée s’appuie sur deux culées, dont l’une a été évidée en viaduc au moment de l’aménagement de la voie rapide Georges Pompidou. Il est en réalité composé de 14 arcs parallèles, liés aux tablier par le treillis. Le nom du pont célèbre la victoire de 1796 de l’armée française d’Italie sous le commandement de Bonaparte contre les Autrichiens.

 

Le pont au Double

  • Dates de construction : 1881 – 1883.
  • Longueur : 45 m.
  • Largeur : 20 m.
  • Structure : pont en arc construit en fonte recouverte de cuivre.
  • Fonction : pont construit, en remplacement d’un pont construit en 1847, pour être placé dans l’axe de la rue d’Arcole sur l’île de la Cité et de la rue Lagrange sur la rive gauche (donnant sur le square René Viviani). Le premier pont, construit de 1625 à 1635, servait à accéder à l’Hôtel-Dieu.
  • Le nom du pont viendrait du fait que les gens à pied payaient leur passage 6 deniers, alors que les gens à cheval payaient un double tournois. Il donne directement sur le parvis de Notre-Dame.

 

Le pont de l’Archevêché

  • Dates de construction : 1828.
  • Longueur : 68 m.
  • Largeur : 17 m.
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : il relie le quai de l’Archevêché sur l’île de la Cité à la rue des Bernardins (Ve arrondissement) sur la Rive gauche.
  • Il compte trois arches, une de 17 mètres et deux autres de 15 mètres. C’est le pont le moins large de Paris, si bien qu’un projet d’élargissement à 20m a été envisagé au début du XXe siècle, sans jamais avoir été mis en œuvre.

 

Le pont Saint-Louis

  • Date de construction : 1970.
  • Longueur : 67 m.
  • Largeur : 16 m.
  • Structure : pont en poutre acier ;
  • Fonction : ce pont relie l’île de la Cité à l’île Saint-Louis.
  • Le pont actuel est le septième pont construit à cet emplacement. Il tient son nom de la rue Saint-Louis en l’île, la rue principale de l’île Saint-Louis. Son aspect est d’une grande simplicité, pour ne pas jurer avec le cadre environnant. C’est aujourd’hui une passerelle exclusivement piétonne, sur laquelle se produisent des artistes de rue.

 

Le pont Marie

  • Dates de construction : 1614 – 1633 (première pierre posée par Louis XIII et Marie de Médicis).
  • Longueur : 92 m.
  • Largeur : 23,6 m.
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie) ;
  • Fonction : relie la rue des Deux Ponts sur l’île de la Cité (l’autre pont étant le pont de la Tournelle) à la rue des Nonnais d’Hyères (IVe arrondissement).
  • Une station de la ligne de métro n°7 se nomme « Pont Marie ». Il a été partiellement emporté par une crue en 1658, avec une vingtaine de maisons construites dessus. Les maisons ont existé jusqu’en 1786. Le pont Marie se singularise par les niches surmontées de frontons qui figurent au-dessus de chaque pile de chaque côté du pont. Cette composition « à l’antique » témoigne de l’influence de la Renaissance italienne.

 

Le pont de la Tournelle

  • Dates de construction : 1924 – 1928 par Pierre et Louis Guidetti.
  • Longueur : 120 m.
  • Largeur : 23 m.
  • Fonction : il relie la rue des Deux Ponts sur l’île de la Cité (l’autre pont étant le pont Marie) au quai de Tournelle et à la rue Cardinal Lemoine (Ve arrondissement).
  • Un pont construit dans un style comparable au pont Marie avait été construit en pierre en 1654, avec six arches et sans maison, en remplacement d’un pont réalisé en bois (1623), détruit par les glaces en 1637. Le pont actuel a notamment été réalisé pour faciliter la navigation sur la Seine. Il a été réalisé en béton armé ce qui a permis la réalisation d’une grande arche centrale de 74 m. En raison de sa proximité avec Notre-Dame, un aspect médiéval lui a été donné par le revêtement de pierre et par le parapet qui forme une espèce de mâchicoulis avec des modillons. Chaque pile est surmontée d’une espèce de tour d’angle qui évoque celles d’un château fort. Une statue de sainte Geneviève, patronne de Paris, œuvre de Paul Landowski, trône au sommet d’un pylône, et répond à la flèche de Notre-Dame. La simplicité de ses lignes trahit son style art déco.

 

Le pont Sully

  • Dates de construction : 1874 – 1876.
  • Longueur : 184,51 (sur le Grand Bras, l’arche du milieu mesure 49,65 m, les arches des rives 46,35 m ; sur le Petit Bras, l’arche mesure 42,25 m).
  • Largeur : 20 m environ ;
  • Structure : pont en arc construit en fer.
  • Fonction : il relie le boulevard Saint-Germain (Ve arrondissement) au boulevard Henri (IVe) en passant par l’île de la Cité, ce qui fait qu’il est en deux parties. Dans son axe figurent la colonne de Juillet et le Panthéon. Ce pont, prévu sous Haussmann, a remplacé d’anciennes passerelles (celles de Damiette et de Constantine) qui reliaient le quai des Célestins au quai Saint-Bernard.

 

Le pont d’Austerlitz

  • Dates de construction : 1801 – 1805 (victoire d’Austerlitz), reconstruit en 1855.
  • Longueur : 161,75 m (cinq arches de 32,35 m).
  • Largeur : 30,6 m (depuis un élargissement réalisé en 1884).
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : il relie le jardin des Plantes (Ve arrondissement) au quai de la Rapée (XIIe arrondissement), et il est placé dans l’axe de l’avenue Ledru-Rollin, qui mène à la rue du Faubourg Saint-Antoine.

 

Le viaduc d’Austerlitz

  • Dates de construction : 1903 à 1905, conçu par Jean-Camille Formigé (architecte), Louis Biette et Maurice Koechlin (ingénieurs).
  • Longueur : 140 m au total (calcul effectué sur Google maps). Portée des arcs : 107,2 m.
  • Largeur : 8,5 m entres les garde-corps.
  • Structure : pont en arc.
  • Fonction : permet le franchissement de la Seine d’un seul jet par le métro de ligne 5 entre le quai de la Rapée et le quai d’Austerlitz. Deux arcs en acier supportent le tablier sur lequel se trouvent les chemins de fer. Les groupes qui décorent les piles sont dus à Gustave Michel. L’absence de pile au centre permet de ne pas empêcher le passage des bateaux. L’immense portée du pont était un exploit pour l’époque.

 

Le pont Charles de Gaulle

  • Dates de construction : de 1993 à 1996 par Louis Arretche et Roman Karasinski
  • Longueur : 207 m / trois travées de 68, 84 et 55 m.
  • Largeur : 34,9 m.
  • Structure : acier et béton.
  • Fonction : pont routier reliant la gare d’Austerlitz et la gare de Lyon, construit afin de soulager la circulation sur le pont d’Austerlitz.
  • Le pont compte deux piles en béton surmontées de corolles qui soutiennent le tablier par quinze barres d’acier chacune. Le profil du pont évoque une aile d’avion : c’est le pont le plus « moderniste » de Paris. Il a été nommé en l’honneur de Charles de Gaulle (1890 – 1970).

 

Le pont de Bercy

  • Dates de construction : 1863 – 1864 par l’entreprise Garnuchot sur les plans de l’ingénieur Féline-Romany.
  • Longueur : 175 m.
  • Largeur : 35 m (après un élargissement terminé en 1992).
  • Structure : pont en voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : le pont de Bercy permet de relier le boulevard Vincent Auriol dans le XIIIe et le boulevard de Bercy dans le XIIe.
  • Il a le même profil que le pont Louis-Philippe, réalisé lui aussi par Féline-Romany. Il a été surmonté d’un viaduc en 1904 sous la direction de Jean Résal, qui permet à la ligne 6 de franchir la Seine entre les stations « Quai de la gare » et « Bercy ». Une piste cyclable a été aménagée sous la galerie. L’immeuble du ministère de l’Économie, inauguré en 1989, semble reproduire le motif architectural proposé par le pont, avec sa forme massive qui s’étend en longueur.

 

La passerelle Simone de Beauvoir

  • Dates de construction : de 2004 à 2006 par Dietmar Feichtinger.
  • Longueur : 304 m / 190 m pour la portée principale.
  • Largeur : 12 m.
  • Structure : pont en acier.
  • Fonction : passerelle piétonne qui relie le quai François Mauriac, où se trouve la Bibliothèque nationale de France, et le quai de Bercy, où se trouve le parc de Bercy, sans pilier dans la Seine.
  • Pour relier les deux niveaux des deux quais, la passerelle est constituée d’un tablier en arc et d’un autre en liane qui se croisent en leur centre, ce qui donne une impression d’ondulation et crée un espèce couvert où se trouvent des bancs. Le platelage est en chêne. Elle a été nommée en l’honneur de l’écrivaine Simone de Beauvoir (1908 – 1986).

 

Le pont de Tolbiac

  • Dates de construction : 1879 – 1882.
  • Longueur : 190 m.
  • Largeur : 20 m.
  • Structure : pont voûté construit en pierre (pont en maçonnerie).
  • Fonction : le pont de Tolbiac est placé dans l’axe de la rue Neuve-Tolbiac (XIIIe arrondissement) et de la rue Joseph Kessel (XIIe), qui traverse le parc de Bercy. Il relie les quais François Mauriac et Panhard et Levassor sur la Rive gauche et le quai de Bercy sur la Rive droite.
  • Il compte cinq arches surbaissées. Le pont est d’une grande sobriété.

 

Le pont National

  • Dates de construction : 1852 – 1853.
  • Longueur : environ 200 m.
  • Largeur : 34 m.
  • Structure : pont en arcs surbaissés construit en pierre (pont en maçonnerie), élargi au XXe siècle avec du béton armé, puis avec une passerelle en acier soutenue par des poteaux en V côté amont.
  • Fonction : construit d’abord pour faire passer le chemin de fer de la Petite Ceinture et pour relier les ouvrages des fortifications Thiers autour de Paris. Il portait d’abord le nom de Napoléon III. Il permet aujourd’hui de relier les boulevards maréchaux (le boulevard du général d’Armée Jean Simon dans le XIIIe et le boulevard Poniatowski) et permet le passage du tramway.

 

Le pont Amont

  • Dates de construction : 1967 – 1969.
  • Longueur : 270 m.
  • Largeur : 42 m.
  • Structure : pont en poutre-caisson en béton précontraint.
  • Fonction : pont du boulevard périphérique, strictement automobile, qui relie le XIIIe (au-dessus du quai d’Ivry) au XIIe arrondissement (quai de Bercy). C’est le pendant du pont « aval ».