Les trois capitales de lâAfrique du Sud
Quelle est la capitale de lâAfrique du Sud ? LâAfrique du Sud nâa pas de capitale officielle. Dans la constitution de la RĂ©publique dâAfrique du Sud, promulguĂ©e en 1996, au chapitre 4 (Parliament), il est fait mention du fait que le Parlement siĂšge au Cap. Cependant, le Parlement peut modifier son siĂšge par un acte. Cependant, on considĂšre gĂ©nĂ©ralement que lâAfrique du sud a trois capitales :
- Le Cap comme capitale lĂ©gislative puisquâelle accueille le Parlement ;
- Pretoria comme capitale administrative ;
- Bloemfontein comme capitale judiciaire (malgré la présence de la Cour constitutionnelle à Johannesbourg).
Pretoria et Bloemfontein sont donc
des capitales de fait, et non de droit.
- Pretoria joue le rĂŽle de capitale nationale. SituĂ©e dans la province du Gauteng, au nord-est du pays, elle accueille le pouvoir exĂ©cutif, câest-Ă -dire la rĂ©sidence du prĂ©sident de la RĂ©publique et les ministĂšres, ainsi que les ambassades.
- Bloemfontein, situĂ©e au centre du pays, dans le province de Free State, est le siĂšge de Cour suprĂȘme dâappel.
Ă ces trois villes, il convient au reste dâajouter Johannesbourg, plus grande ville et poumon Ă©conomique de lâAfrique du Sud. Y siĂšgent aussi la bourse et la Cour constitutionnelle. Elle se trouve Ă 50 km de Pretoria, et forme une agglomĂ©ration avec cette derniĂšre (12 millions dâhabitants pour la province du Gauteng).
Pourquoi y a-t-il plusieurs capitales en Afrique du Sud ?
Cette rĂ©partition gĂ©ographique du pouvoir est un hĂ©ritage du passĂ© sud-africain. FondĂ©e en par les NĂ©erlandais 1652, Le Cap (Cape Town en anglais, Kaapstad en afrikaans) est la colonie Ă partir de laquelle lâAfrique du Sud est nĂ©e. Cette derniĂšre Ă©tait dâailleurs nommĂ©e Colonie du Cap. Ă la faveur des guerres napolĂ©oniennes, la Colonie du Cap passe aux mains britanniques. En 1910, ils crĂ©ent un Parlement quâils installent au Cap.
Pour fuir lâadministration britannique, les Boers, descendants des colons nĂ©erlandais (les Afrikaners dâaujourdâhui), sâexilent au nord de lâAfrique du Sud actuelle (le Grand Trek, en 1834 et 1840). Ils fondent alors trois rĂ©publiques : Natalia, lâĂtat libre dâOrange et la RĂ©publique sud-africaine (Transvaal). LâĂtat libre dâOrange a pour capitale Bloemfontein et la RĂ©publique sud-africaine Pretoria. Elles ont donc conservĂ© leur prééminence passĂ©e lorsque les Britanniques ont conquis tous ces Ătats pour fonder lâUnion dâAfrique du Sud (1910).
Lâhistoire de lâAfrique du Sud a donnĂ© naissance Ă plusieurs capitales potentiellement rivales et aucune ne sâimpose Ă lâautre.
La rĂ©publique moderne dâAfrique du Sud, nĂ©e aprĂšs la fin de lâapartheid (1991 â 1994), est un grand Ătat (1 219 912 km2) dont le territoire est rĂ©parti entre plusieurs cultures : les 56 millions dâhabitants du pays se divisent en Afrikaners, Zoulous, Xhosas, Coloureds (mĂ©tis), Indiens, etc. Il paraĂźt donc toujours nĂ©cessaire de rĂ©partir le pouvoir en sĂ©parant dans diffĂ©rentes villes le siĂšge des instances du pays. En outre, Bloemfontein est au centre du pays : il paraĂźt alors judicieux dây placer la plus haute instance judiciaire, Ă laquelle chacun peut avoir affaire.
En 2016, le président de la République Jacob Zuma annonce sa volonté de regrouper la capitale législative et la capitale administrative en une seule ville. Mais cette proposition suscite des oppositions.
Enfin, le projet de changement du nom de Pretoria (pour un Ă©ventuel Tshwane, qui est dĂ©jĂ le nom dâune circonscription qui comprend Pretoria) a Ă©tĂ© abandonnĂ©. Pretoria a Ă©tĂ© nommĂ©e en lâhonneur de Andries Pretorius, commandant des Boers au cours de la bataille de Blood River (1838), qui les a opposĂ©s aux Zoulous, une ethnie importante de lâAfrique du Sud dâaujourdâhui.
Voir ici :
merci ca a ete tres utile
Merci