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Mettre la viande dans le torchon : définition & origine

Publié le 29/04/2021
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Mettre la viande dans le torchon signifie : se coucher.

 

Mettre la viande dans le torchon : origine de l’expression


Cette expression célèbre d’argot français est relevée par Alfred Delvau (Dictionnaire de la langue verte, 1866), sous la forme « rouler sa viande dans le torchon ». C’est selon lui un argot des faubouriens (les populations pauvres vivant dans les faubourgs de Paris). Aristide Bruant (L’argot au XXe siècle, 1901) note « mettre sa viande dans le torchon« , et propose notamment comme variante « se mettre sous la bâche ». Il existe aussi les variantes « mettre la viande dans les toiles », « mettre le lard au saloir » (version amusante et évocatrice qui pourrait renaître aujourd’hui), etc.

Cette expression est plutôt employée aujourd’hui pour sa vulgarité argotique excessive, c’est-à-dire pour plaisanter en imitant un pseudo-langage « beauf« . C’est une réplique dans La Vie est un long fleuve tranquille (1988).

À lire ici : d’où vient l’expression « faire une partouze » ?

 

Exemples


— Déjà dix heures, les amis, dit Bertrand. On finira de monter Azor demain. Il est temps de mettre la viande en torchon. Chacun, alors, se couche, lentement. Le bavardage ne cesse guère.

Barbusse, Le Feu / On a ici une forme alternative avec « en »

En effet, refaire son lit le matin favoriserait la prolifération des acariens, vu que la literie n’a pas eu le temps de respirer, s’aérer et procéder ainsi à l’holocauste par assèchement des bestioles en question. Solution : refaire son lit le soir, trois heures avant de mettre la viande dans le torchon. Torchon qui, selon d’autres statistiques épouvantables, ne serait changé qu’une fois toutes les trois semaines.

Vanityfair.fr

 Comme dans la plupart des sketchs d’ Alison Wheeler, l’histoire se termine sur un grand moment de solitude. «21 heures, bien torchée, je mets la viande dans le torchon. À toutes les terrasses, j’ai hâte de vous retrouver !» Et elle n’est pas la seule. Rendez-vous le 19 mai.

Madame.lefigaro.fr