On écrit : avoir tort avec un « t » final. Le “tort” est le fait pour une personne d’avoir une position contraire à la raison, à la vérité, ou au droit. On retrouve ce mot dans des expressions très courantes : “faire du tort à quelqu’un“, “à tort ou à raison” ou « à tort et à travers ». Ce n’est pas le cas de « tord », avec un « d », qui est la troisième personne du singulier du verbe « tordre » à l’indicatif présent.
Cette confusion est très courante,
peut-être parce la terminaison en « d » paraît plus naturelle aux
francophones.
Cependant, ces deux formes ne
sont pas étrangères l’une l’autre. En effet, le terme «
tort » vient du latin populaire tortum,
qui correspond à tortus, « tordu » ou «
ce qui est contraire au droit » (selon le TFLi), du verbe
torquere. Selon cette
métaphore, ce qui est n’est conforme à la raison, ce qui est
contraire au droit, n’est justement pas droit, mais tordu. On
qualifie bien aujourd’hui quelqu’un de dérangé de « tordu ».
À lire ici : “en suspens” ou “en suspend” ?
Ce qu’il faut retenir
-
Tort avec « t » = erreur, tord avec « d » = verbe
Exemple : avoir tort / il tord -
Règle mnémotechnique : « tort » comme « sport » ou « effort »
Exemple : même terminaison en « t » -
Expressions figées utilisent toujours « tort » avec un « t »
Exemple : à tort et à travers -
Contexte verbal = « tord » se conjugue avec un sujet
Exemple : elle tord, nous tordons -
Vérification simple : remplacez par « erreur » pour tester
Exemple : « J’ai erreur » = incorrect
Règle mnémotechnique infaillible
Pour ne plus jamais vous tromper, retenez cette astuce simple : le tort fait mal. Comme pour « sport », « mort » ou « port », ces mots se terminent par un « t ». Cette terminaison en « t » caractérise de nombreux substantifs masculins en français.
Autre moyen mnémotechnique efficace : associez « tort » à « effort ». Ces deux mots partagent la même terminaison et évoquent une notion de peine ou de difficulté. Quand vous doutez, pensez à cette liaison phonétique.
Pour mieux mémoriser, rappelez-vous que « tord » s’accompagne toujours d’un sujet. Il tord, elle tord, on tord. Cette forme verbale exige une conjugaison précise selon la personne.
Tableau comparatif des deux formes
Tort (nom) | Tord (verbe) |
---|---|
Erreur de jugement | Action de tordre |
Avoir tort | Il tord le linge |
Donner tort | Elle tord la vérité |
À tort et à travers | On tord le métal |
Faire du tort | Qui tord cette histoire ? |
Synonymes et antonymes du mot « tort »
Synonymes principaux : erreur, faute, méfait, préjudice, dommage, injustice. Ces termes enrichissent votre vocabulaire et précisent les nuances de sens selon le contexte.
Antonymes essentiels : raison, vérité, justesse, rectitude, équité. L’opposition entre « tort » et « raison » structure de nombreuses expressions françaises courantes.
Cette richesse lexicale permet d’éviter les répétitions dans vos écrits. Variez les termes selon le registre souhaité. « Préjudice » convient au style soutenu, « erreur » au registre courant.
Expressions courantes avec « tort »
Le mot « tort » s’intègre dans de nombreuses locutions figées de la langue française. Voici les plus fréquentes :
- « Être dans son tort » : reconnaître sa responsabilité dans une situation fâcheuse
- « Redresser un tort » : corriger une injustice, réparer une erreur
- « Causer du tort » : nuire volontairement ou involontairement à quelqu’un
- « Réparer ses torts » : compenser les dommages causés par ses actes
- « Avoir tous les torts » : porter l’entière responsabilité d’un conflit
Cas d’utilisation spécifiques
Dans le domaine juridique, le « tort » désigne précisément la faute civile engageant la responsabilité. Les tribunaux établissent qui « a tort » dans les litiges.
En philosophie morale, le concept de tort oppose l’erreur à la vérité. Cette dichotomie structure les débats éthiques depuis l’Antiquité.
Dans les relations interpersonnelles, reconnaître ses torts manifeste la maturité émotionnelle. Cette démarche apaise souvent les tensions.
Exemples corrects et incorrects
Ces exemples illustrent les confusions les plus fréquentes. Mémorisez ces formulations correctes pour éviter l’erreur dans vos écrits.
Éviter les pièges orthographiques
Première erreur courante : confondre « tort » avec « tord » dans les expressions figées. Retenez que toutes les locutions utilisent « tort » avec un « t ».
Deuxième piège fréquent : l’influence de la conjugaison du verbe « tordre ». Cette forme verbale perturbe l’orthographe du substantif « tort ».
Troisième difficulté : l’homophonie parfaite entre ces deux mots. Seul le contexte permet de distinguer leur sens et leur orthographe.
Face à ces difficultés, utilisez notre correcteur d’orthographe pour vérifier vos textes. Cet outil détecte automatiquement ces confusions fréquentes.
Conseils pratiques pour retenir
« Quand vous hésitez, remplacez par « erreur ». Si la phrase garde son sens, écrivez « tort » avec un t. »
Technique de relecture efficace : relisez vos textes en cherchant spécifiquement cette erreur. Votre cerveau développera progressivement les bons automatismes.
Méthode de mémorisation : écrivez dix phrases contenant « avoir tort » chaque semaine. Cette répétition ancre définitivement l’orthographe correcte.
Astuce de vérification : si vous pouvez conjuguer le mot (« je tords, tu tords »), utilisez le « d ». Sinon, préférez le « t ».
Exemples avec « avoir tort »
- Je pense que Jacques a tort de persister dans cette affaire qui ne présente aucun espoir.
- Avoir tort n’est pas forcément une humiliation aux yeux des autres. Il faut parfois savoir l’accepter.
- Cette malheureuse avait été accusée à tort de vol, si bien qu’elle a passé plusieurs mois en prison avant que son innocence ne soit prouvée.
- On emploie aujourd’hui à tort et à travers la notion de « résilience », ce qui détourne l’attention de l’origine ou des causes des chocs qui peuvent être traumatisants.
- Sous bouffonneries amusent beaucoup le public mais font beaucoup de tort à sa carrière en ruinant son image d’acteur sérieux.
- La réformation (je l’ai déjà dit) a tort de se montrer dans les monuments catholiques qu’elle a envahis ; elle y est mesquine et honteuse. (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe)
- Mais pour un homme comme M. Vinteuil il devait entrer bien plus de souffrance que pour un autre dans la résignation à une de ces situations qu’on croit à tort être l’apanage exclusif du monde de la bohème (Proust, À la recherche du temps perdu)
- Les révolutionnaires ont tort ; car, s’ils voient le mal, ils n’ont pas plus que les autres l’idée organisatrice. Or il est absurde de détruire, quand on n’a rien à mettre en place. (Renan, L’Avenir de la science)
- De toute évidence, il en devait être un qui avait raison, et l’autre tort. (Saint-Exupéry, Citadelle)
Récapitulatif des points essentiels
Cette distinction orthographique reflète la richesse de la langue française. Maîtriser cette nuance améliore significativement la qualité de vos écrits professionnels et personnels.
Retenez ces trois règles simples : « tort » pour l’erreur, « tord » pour l’action, et la vérification par le contexte. Ces principes vous guideront dans tous vos écrits.
L’orthographe française exige de la patience et de la pratique. Persévérez dans vos efforts : chaque erreur corrigée renforce votre maîtrise linguistique.
A l’école on me disait toujours de remplacer “on” par “l’homme”
Donc on est gouverné car “l’homme est gouverné”
L’apprentissage classique de l’orthographe avait souvent recours à ces moyens mnémotechniques qui n’ont pas vieilli mais deviennent malheureusement inusités.
On est gouverné.
Le peuple est gouverné.
Nous sommes gouvernés.
On représente plusieurs personnes, mais reste singulier au même titre que “le peuple” ou “la population”.
Question : “On est gouverné” ou “on est gouvernés” ?
Merci de votre réponse.
Ben on reste neutre et singulier il me semble.
“On” est la 3ème personne du singulier, au même titre que “il” ou “elle”. Donc : on est gouverné
On, est un pluriel qui se cache
“On est gouvernés”, car “on” désigne plusieurs personnes, même s’il correspond à la troisième personne du singulier.
On se REVOLTE