On écrit : avoir tort avec un « t » final. Le « tort » est le fait pour une personne d’avoir une position contraire à la raison, à la vérité, ou au droit. On retrouve ce mot dans des expressions très courantes : « faire du tort à quelqu’un« , « à tort ou à raison » ou « à tort et à travers ». Ce n’est pas le cas de « tord », avec un « d », qui est la troisième personne du singulier du verbe « tordre » à l’indicatif présent. Cette confusion est très courante, peut-être parce la terminaison en « d » paraît plus naturelle aux francophones. Cependant, ces deux formes ne sont pas étrangères l’une l’autre. En effet, le terme « tort » vient du latin populaire tortum, qui correspond à tortus, « tordu » ou « ce qui est contraire au droit » (selon le TFLi), du verbe torquere. Selon cette métaphore, ce qui est n’est conforme à la raison, ce qui est contraire au droit, n’est justement pas droit, mais tordu. On qualifie bien aujourd’hui quelqu’un de dérangé de « tordu ». À lire ici : « en suspens » ou « en suspend » ?
Exemples avec « avoir tort »
- Je pense que Jacques a tort de persister dans cette affaire qui ne présente aucun espoir.
- Avoir tort n’est pas forcément une humiliation aux yeux des autres. Il faut parfois savoir l’accepter.
- Cette malheureuse avait été accusée à tort de vol, si bien qu’elle a passé plusieurs mois en prison avant que son innocence ne soit prouvée.
- On emploie aujourd’hui à tort et à travers la notion de « résilience », ce qui détourne l’attention de l’origine ou des causes des chocs qui peuvent être traumatisants.
- Sous bouffonneries amusent beaucoup le public mais font beaucoup de tort à sa carrière en ruinant son image d’acteur sérieux.
- La réformation (je l’ai déjà dit) a tort de se montrer dans les monuments catholiques qu’elle a envahis ; elle y est mesquine et honteuse. (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe)
- Mais pour un homme comme M. Vinteuil il devait entrer bien plus de souffrance que pour un autre dans la résignation à une de ces situations qu’on croit à tort être l’apanage exclusif du monde de la bohème (Proust, À la recherche du temps perdu)
- Les révolutionnaires ont tort ; car, s’ils voient le mal, ils n’ont pas plus que les autres l’idée organisatrice. Or il est absurde de détruire, quand on n’a rien à mettre en place. (Renan, L’Avenir de la science)
- De toute évidence, il en devait être un qui avait raison, et l’autre tort. (Saint-Exupéry, Citadelle)
Question : « On est gouverné » ou « on est gouvernés » ?
Merci de votre réponse.
Ben on reste neutre et singulier il me semble.
« On » est la 3ème personne du singulier, au même titre que « il » ou « elle ». Donc : on est gouverné
On, est un pluriel qui se cache
« On est gouvernés », car « on » désigne plusieurs personnes, même s’il correspond à la troisième personne du singulier.
On se REVOLTE
On est gouverné.
Le peuple est gouverné.
Nous sommes gouvernés.
On représente plusieurs personnes, mais reste singulier au même titre que « le peuple » ou « la population ».
A l’école on me disait toujours de remplacer « on » par « l’homme »
Donc on est gouverné car « l’homme est gouverné »
L’apprentissage classique de l’orthographe avait souvent recours à ces moyens mnémotechniques qui n’ont pas vieilli mais deviennent malheureusement inusités.