Définition
Sur le qui-vive est une expression qui signifie : ĂȘtre sur ses gardes, ĂȘtre prĂȘt Ă parer un danger, ĂȘtre inquiet. On dit « ĂȘtre » ou « se tenir » sur le qui-vive.
Exemples
- Tous les gardes de ville étaient sur le qui-vive aprÚs que leur commandant les a prévenus de la présence de grands bandits dans la région.
- Le gardien de but se tenait sur le qui-vive aprĂšs avoir essuyĂ© deux frappes de lâattaquant adverse.
- Quand il entendit le qui-vive des hommes dâarmes de lâabbĂ© autour de la circonvallation crĂ©nelĂ©e de Saint-Germain, il se dĂ©tourna, prit un sentier qui sâoffrit Ă lui entre le moulin de lâabbaye et la maladrerie du bourg, et au bout de quelques instants se trouva sur la lisiĂšre du PrĂ©-aux-Clercs. (Hugo, Notre-Dame de Paris)
Sur le qui vive : origine de lâexpression
Selon le TLFi, le cri « qui vive ? » (dĂ©rivĂ© de « qui est vivant ? » ou « dâhomme qui vive ») servait aux sentinelles Ă demander Ă quel camp appartenait un inconnu. Plus gĂ©nĂ©ralement, ce mot servait aux sentinelles ou aux patrouilles Ă enjoindre, dans lâurgence, une personne de se faire reconnaĂźtre : lorsquâune personne ou un groupe de personne apparaĂźt ou lorsquâon entend un bruit suspect, on crie « qui vive ? » pour savoir qui sâapproche. Le Dictionnaire du moyen français recense quelques emplois du XVe siĂšcle. Exemple :
. âŠoyans la froisse de ceulx qui montoyent, demandĂšrent : Qui vive ? Et ceulx, qui montĂ©z estoyent, respondirent de vif estomac : Vive Bourgoigne ! (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 522).
Dans cet exemple, les répondants déclarent à quel parti ils appartiennent. Selon le Dictionnaire historique de la langue française, le terme serait apparu dÚs le XVe siÚcle sous la forme latinisée « qui vivat ? », ce qui est paradoxal pour un cri de sentinelle. « Sur le qui-vive » apparaßt à la fin du XVIIe/ début du XVIIIe siÚcle.
Enfin, sur le qui vive, toĂ»jours en inquiĂ©tude comme un moineau, dâune Ă©minence je regardais de cĂŽtĂ© & dâautre pour nâĂȘtre par surpris.
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