Définition de féral
L’adjectif féral (au féminin férale, au pluriel férals ou féraux et férales) qualifie les animaux domestiques qui sont retournés à l’état sauvage, ou des animaux sauvages qui appartiennent à une espèce d’animaux en général domestiquée. On pourrait par exemple parler « d’une colonie de chats féraux qui s’est installée dans une vieille maison abandonnée ». Un animal féral survit dans la nature après avoir été abandonné, ou avoir été introduit par l’homme dans une région où il ne vivait pas après avoir pullulé. Le phénomène de constitution de populations massives d’animaux domestiqués retournés à l’état sauvage est nommé féralisation, marronnage ou réensauvagement (de l’anglais rewildering). Des populations de chèvres férales prospèrent par exemple dans le sud de la France, sans prédateurs naturels, ce qui peut poser la question de leur régulation, en raison de leur influence sur l’environnement local (attaque de cultures et de jeunes arbres). Autre exemple, on trouve dans les grandes plaines de l’ouest des États-Unis une race de cheval férale, le mustang, qui descend des chevaux importés en Amérique par les colons espagnols. Certains animaux féraux restent près des hommes, comme les pigeons bisets (des pigeons de ville) ou des populations de chiens (en Inde par exemple). Ils sont commensaux des hommes, c’est-à-dire qu’ils profitent des restes de sa nourriture.
Par extension, féral peut s’appliquer à une plante qui s’acclimate et se développe dans un environnement où elle a été introduite par l’homme, ou à un enfant « retourné dans la nature » (enfant féral) après avoir perdu sans parents ou avoir été abandonné (Victor de l’Aveyron par exemple, 1787 – 1828).
Cet adjectif peut aussi qualifier, très rarement, une personne ordinaire qui se comporte de manière sauvage, malpolie, brutale, etc. On pourrait par exemple écrire « cet enfant d’habitude si sage devient féral sur un terrain de football avec ses copains » ou « c’est un rustre à l’air féral qui ne veut parler à personne sauf en maugréant ».
Étymologie de féral
Cet mot vient du latin feralis, « de bête sauvage », de ferus, « sauvage, non apprivoisé, non cultivé, rustre, grossier ».
Féral n’était pas un adjectif en usage en français. Son usage se développe notamment sous l’influence de littérature zoologique en langue anglaise, notamment des écrits du journaliste et militant écologiste britannique George Monbiot (Feral: Searching for Enchantment on the Frontiers of Rewilding, 2013). Son emploi reste rare en français en dehors de cet usage spécialisé. Il est absent des dictionnaires usuels, à l’exception du Larousse.
On peut préciser que l’équivalent français (maintenant détrôné par l’anglicisme) est « marron ».
On peut préciser que l’équivalent français (maintenant détrôné par l’anglicisme) est « marron ».