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« Nez » : quel est le pluriel ? orthographe

Publié le 28/09/2022 (m.à.j* le 30/11/2022)
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Le pluriel de nez est : nez. Ce mot est invariable. Il ne prend pas de « s », la marque ordinaire du pluriel, ce qui peut parfois troubler les locuteurs, ou ceux qui apprennent le français. Les mots se terminant par -z, tout comme ceux se terminant par -s ou -x, ne prennent pas de s au pluriel (on écrit des gaz, des houx, des croix, des bois, etc.). Dans le cas de « z », l’origine de cette règle est obscure. Le « z » final de « nez », plutôt rare en français, est probablement un héritage médiéval : c’est un ancien diacritique (un élément ajouté à une lettre pour en modifier la prononciation, comme les accents) qui permettait de ne pas confondre « né » ou « nés » avec d’autres mots. « Nez » vient du latin nasus, « nez de l’homme »,  qui a aussi donné le terme familier sorti d’usage « nase ». Ce latin provient de la racine indoeuropéenne °nas- selon le Dictionnaire historique de la langue française (Robert). La liaison ne doit se faire qu’au pluriel. Exemples :

  • Ce tyran cruel avait pour habitude de couper les nez de certains de ses serviteurs lorsqu’il était mécontent.
  • Son ambition était de rejoindre une grande maison de parfumerie, pour imiter les grands nez qu’elle admirait depuis son adolescence.
  • Au moment où le cercueil fut descendu dans la fosse, on put voir une forêt de nez s’incliner lentement vers la terre.
  • « Voilà encore une longue année devant nous et l’hiver, toi avec les omnibus dans les rues boueuses, les nez rouges […] » (Flaubert, Correspondance)
  • « Il revoyait la face blême d’Auguste, les nez baissés des poissonnières […] » (Zola, Le Ventre de Paris)
  • « Ils disent pour leurs raisons qu’ils imitent les Grecs dans l’art de la tragédie, et les Romains dans l’art de couper des nez » (Voltaire, Lettres philosophiques)

À lire en cliquant ici : quel est le pluriel d’ail ? Des ails ? Des aulx ?