Définition
Patin-couffin signifie : etc., et patati et patata, et tutti quanti. Cette expression permet d’interrompre une énumération qui devient rébarbative.
Exemples
- Il avait sorti tout son boniment pour conclure la vente : que les clients étaient nombreux, que le produit était rare, qu’il lui faisait un excellent prix, patin-couffin.
- Elle m’a fait une scène terrible, que j’allais perdre le pain de mes enfants, que c’était honteux de s’occuper des affaires des autres, que les bossus ça porte malheur, que celui-là était de Crespin patin-couffin exétéra, et elle finit par me poursuivre jusque dans mon atelier, et elle continue à me faire sa litanie. (Pagnol, Manon des sources)
- Père Blaise : Si je dis aux gens
que vous êtes mort, – dans des conditions héroïques, hein,
attention…, – brandissant excalibur dans un dernier souffle de vie,
tentant de…
Arthur : Ouiii, bon, alors !
Père Blaise : Du coup, c’est plus des touristes qui viennent visiter la cabane, mais des croyants qui viennent en pèlerinage.
Lancelot : quelle différence ?
Père Blaise : Bah la thune. Le pèlerin, il est toujours ému, la présence divine, et patin-couffin, il compte pas le pognon ! (Kaamelott, Saison 1, Épisode 69, La mort du Roy Arthur
Patin-couffin : origine de l’expression
Cette expression est originaire du pourtour méditerranéen mais s’est diffusée bien au-delà. Elle semble être inconnue à Paris et dans le nord de la France. C’est aujourd’hui une vieille expression associée aux personnes âgées, mais toujours en usage, amusante par son allitération (la répétition de la terminaison « in »). Selon le Dictionnaire historique de la langue française, elle viendrait du français d’Afrique du Nord. « Patin » serait de même origine de que « patati » et évoquerait le bavardage. Le « couffin » est quant à lui un panier souple en osier, et aiguille peut-être vers le bavardage des villageoises ou vers les sujets domestiques. À lire en cliquant ici : « for intérieur » ou « fort intérieur » ?
Je ne connaissais pas, merci.
J’ai entendu une fois cette expression dans la bouche d’une jeune fille de l’office de tourisme du village de Cucugnan, « avé » l’accent évidemment.