« Anoblir » et « ennoblir » sont des paronymes et des synonymes. Tous deux dérivent de « noble ».
Anoblir : définition
« Anoblir signifie » : conférer à une personne la qualité de noble.
Le roi Jean anoblit son chancelier Guillaume de Dormans : car alors aucun office de clerc, d’homme de loi, d’homme de robe longue, ne donnait rang parmi la noblesse […]
En 2003, la rock star a de même refusé d’être anobli par la reine. Contrairement à Mick Jagger, à Paul McCartney ou à Elton John, il ne voulait pas se faire appeler « Sir ».
On parle à ce propos d’un « anoblissement ».
Par extension, « anoblir » signifie : empreindre de la noblesse, lui donner plus de dignité, d’élévation, de grandeur, de considération.
Mais on dirait que le Créateur, sournois et cynique, a voulu interdire à l’homme de jamais anoblir, embellir et idéaliser sa rencontre avec la femme.
Et Françoise, en bonne et honnête servante qui entendait faire respecter son maître comme elle le respecte elle-même, s’était drapée de cette majesté qui anoblit les entremetteuses dans les tableaux de vieux maîtres […]
Attention : le verbe n’a qu’un seul « n ».
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Ennoblir : définition
De même sens qu’anoblir, même si certaines autorités, comme l’Académie, relèvent qu’il n’est plus employé pour dire « conférer la qualité de noble ». Ce verbe concurrent d’ « anoblir » semble surtout être de moins en moins employé, même si l’on peut toujours le trouver aujourd’hui (cf. google Ngram).
Par mes soins, les hommes et les choses dont il était entouré contribuèrent à lui ennoblir, à lui élever l’âme, à lui donner l’amour du vrai, l’horreur du mensonge, à le rendre simple et naturel en paroles, en actions, en manières.
[…] la beauté est une qualité si forte qu’elle ne peut qu’ennoblir les âmes ;
Même si le verbe semble rarement employé, je sais que ma Ville de Bourgoin-Jallieu veut être ou avoir été une capitale de l’ennoblissement textile. Teinture, apprêt, impression sur étoffes et autres techniques de vamorisation.