On écrit : c’est moi qui fais. Exemples :
- Ils se plaignent alors que c’est moi qui fais tout à la maison. Quel toupet !
- Il peint des vierges et des anges très pâles, dans des ciels roses et verts. C’est moi qui fais les légendes de ses tableaux. (Anatole France, Le Mannequin d’osier)
- Cinq mois plus tard il arrive un scandale incroyable ; j’en avertis le préfet, qui me répond : « Monsieur, vous m’insultez ; sachez que c’est moi qui fais tout à la préfecture, » etc., etc. (Stendhal, Mémoires d’un touriste)
- À lire en cliquant ici : « j’ai fait » ou « j’ai fais » ?
Moi qui fais : la règle
Dans cette phrase, le pronom relatif « qui » est le sujet du verbe « faire ». « Qui » reprend un mot qui le précède, le pronom personnel « moi ». On dit que « moi » est l’antécédent de « qui ». Dans ce cas, le verbe doit s’accorder avec l’antécédent. Donc « faire » s’accorde avec « moi ». Cela donne « moi qui fais », car « moi » est l’équivalent de « je ». Or, au présent de l’indicatif, on écrit « je fais ». Astuce : il suffit de prendre un verbe dont la sonorité des 1re et 3e personnes varie. On écrit « c’est moi qui vais à Paris » et non « c’est moi va à Paris ».
Autres exemples :
- C’est moi qui disais ça.
- C’est toi qui parlais.
- C’est lui qui regardera le film.
- C’est nous qui nageons.
- C’est vous qui marchâtes.
- C’est eux qui s’étaient amusés
De la même manière, on écrit « cette robe, c’est moi qui la fais » et non pas « c’est moi qui la fait », parce que le sujet reste « qui ». En revanche, on écrit « ces meubles, c’est moi qui les ai faits », parce qu’ici, l’accord du participe passé « fait » se fait avec « les ».
Moi qui fais : à la forme négative
La logique est la même. Exemple : « Peut-être qu’un jour je vivrai dans une maison avec des toilettes sèches en me chauffant à l’énergie solaire, mais ce n’est pas moi qui fais les lois. » (Liberation.fr)
Des exceptions
On peut trouver des textes anciens, où l’usage n’est pas fixé, et dans lesquels l’accord est fait à la 3 personne du singulier :
Ce ne serait pas moi qui se ferait prier,
Molière, Sganarelle, 2
« Moi » forme parfois un nom, seul ou dans une locution :
Sénèque le philosophe se sert de la phrase grecque pour exprimer un vieillard comme moi qui fait des questions sur la grammaire
[…] elles ont à leur tour ce même pouvoir d’expulser tout ce qui leur est incompatible, d’installer seul en nous, le moi qui les vécut.
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