Battre sa couple signifie : reconnaître une erreur, une faute, se repentir.
Cette expression est recherchée mais relativement courante dans la presse.
Battre sa coulpe : origine de l’expression
Coulpe vient du latin culpa, « faute », que l’on retrouve notamment dans mea culpa (« c’est ma faute »), et qui a aussi servi à former « coupable ». En latin ecclésiastique, culpa a désigné le péché, puis, par métonymie, le signe par lequel on reconnaître le pécheur.
Voir ici : qu’est-ce qu’une métonymie ?
Battre sa coulpe était littéralement l’acte par lequel on reconnaissait sa faute ou son péché en se frappant la poitrine (de là « battre »), tout en répétant mea culpa, comme dans le confiteor ( « je reconnais, j’avoue, je confesse »), prière de pénitence des catholiques.
Exemples
Il faut arriver jusqu’à Jésus de Nazareth, qui ne connut d’autre Puissance divine que celle du « Père céleste », pour un renouveau des recommandations de fraternel amour. L’infortuné prédicateur paya de sa vie cette parole subversive, et, pour l’avoir entendue, la chrétienté demeura condamnée à battre sa coulpe par le massacre organisé de ses frères en christianisme au nom de celui-là même qui leur avait enjoint de s’entr’aimer.
Cette femme et son fils se constituent parties civiles. Mais ils ne sollicitent pas de dommages et intérêts. Depuis son déferrement en mars, ce chauffeur routier a interdiction de paraître à son domicile. Il a respecté cette interdiction. Et continue de battre sa coulpe : « J’ai honte d’avoir réagi comme ça. J’ai été très malheureux depuis six semaines, quand j’ai dû quitter le domicile. »
Cela passera nécessairement par ce pardon qui libère, qui n’est point un aveu de faiblesse, mais grandit, apaise de part et d’autre, surtout si au fil des rapports, enquêtes, procès, la responsabilité de la France est reconnue. Qu’elle ne soit pas coupable ou complice n’empêche pas de battre sa coulpe pour tourner cette page douloureuse, qui empoisonne ses relations avec le Rwanda depuis plus de vingt-cinq ans.
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