150 Vues
Enregistrer

« Cauchemard » ou « cauchemar » ? orthographe

Publié le 02/01/2018 (m.à.j* le 11/12/2022)
1 commentaire

On écrit : cauchemar. Le mot « cauchemar » ne se termine pas par la lettre « d». Cependant, on a tiré de « cauchermar », récemment, le verbe « cauchemarder » et l’adjectif « cauchemardesque » (qui ressemble aux visions terribles des cauchemars).

Reste un argument fort : il n’est pas certain que faire cauchemarder la jeunesse, en particulier, promette une réaction rationnelle et raisonnable.

Lesechos.fr

On écrivait au Moyen Âge « cauquemare », puis « cauchemar » avec un e final. Le mot est d’origine picarde selon le Dictionnaire historique de la langue française. Sa première partie vient du picard cauche, forme verbal du verbe caucher, « presser ». La terminaison –mare est d’origine germanique et renvoie « fantôme qui provoque le cauchemar » ou au « spectre » (en d’autres termes, un fantôme qui oppresse, parce qu’il s’immisce dans l’esprit). On retrouve cette terminaison dans l’anglais nightmare. Sur le même modèle il existe le mot bazar, dont on a tiré le verbe bazarder, s’écrit sans « d ». 

Comment écrit-on : « trafic » / « traffic » ?

Exemples avec cauchemar

  • Depuis quelques années, ma vie est devenue un véritable cauchemar !
  • J’ai fait de nombreux cauchemars où j’imaginaient d’étranges animaux qui semblaient se moquer de moi

De grosses larmes tombèrent des yeux flétris du pauvre soldat et roulèrent sur ses joues ridées. À l’aspect de ces difficultés, il fut découragé. Le monde social et judiciaire lui pesait sur la poitrine comme un cauchemar.

Balzac, Le Colonel Chabert, cité par le TLFi

Le genre humain, couvert de rongeurs ténébreux,
Sent s’élargir sur lui vos hordes invisibles ;
Vous lui faites rêver tous les enfers possibles ;
Le peuple infortuné voit dans son cauchemar
Surgir Torquemada quand disparaît Omar.

Hugo, Les Bonzes

Dans mon enfance j’étais sujet à de fréquents cauchemars, qui me laissaient terrorisé ; je me réveillais en criant ou dans les larmes et craignais de me rendormir. 

GideJournal, 1929, cité par le TLFi

À lire ici : « Merci d’avance » « merci par avance ou « merci à l’avance » ?