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Donner quitus : définition · origine · exemples (expression) 📚

Publié le 09/09/2021
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Définition

Donner quitus signifie : excuser, décharger quelqu’un de la responsabilité de quelque chose, excuser.

 

Donner quitus : origine de l’expression

Quitus est un terme de latin médiéval qui signifie « libéré d’une obligation juridique ou financière », dérivé de quietus « en repos », « tranquille », « en paix » (cf. TLFi). Ce terme, toujours en usage, appartient au domaine administratif et financier, et désigne une décharge qui atteste une gestion conforme. La personne a qui on a donné quitus est déclarée « quitte » de sa gestion. En dehors du domaine de la gestion, cette expression, employée métaphoriquement, signifie « décharger quelqu’un de ses responsabilités », « l’excuser », et se rapproche de « être quitte de quelque chose  (être débarrassé d’une obligation). Le terme « quitte » est en effet de même origine. Elle été autrefois employé avec l’article « un », qui n’existe plus aujourd’hui (voir Balzac ci-dessous).

À lire en cliquant ici : pourquoi dit-on « sans crier gare » ?

 

Exemples

En trois jours, Michu se fit donner un quitus en bonne forme, et devint libre.

Balzac, Une Ténébreuse affaire / employé ici au sens propre

Les Néerlandais achèvent ce mercredi 17 mars trois jours d’élections législatives au terme desquels le premier ministre Mark Rutte ne devrait pas trouver d’entrave à un quatrième mandat. Urk, bastion rural des partis réformés, n’entend pas lui donner quitus.

la-croix.com / Il faut comprendre que ces électeurs ne comptent pas faciliter sa réélection

Quant aux « gens les plus simples », d’origine paysanne, ceux qui ont le plus souffert des horreurs de la collectivisation forcée des campagnes et de la famine qui s’ensuivit, et qui sont les grands « oubliés » du rapport secret, leur réaction se résume souvent à cette seule sentence : « Ils ont payé pour nos souffrances et nos larmes », une déclaration qui semble donner quitus au souverain Staline d’avoir puni les méchants seigneurs ayant opprimé, en leur fief, les pauvres paysans

Nicolas Werth, Le Cimetière de l’espérance