Le branle-bas de combat signifie : l’agitation qui précède une action, le remue-ménage qui précède une opération, le désordre bruyant.
Branle-bas de combat : origine de l’expression
Le branle, de branler (« osciller »), était le hamac de marin, nommé ainsi à cause de son mouvement d’oscillation. On trouve le même verbe dans « se mettre en branle » ou « branler du chef ». Le verbe est aujourd’hui surtout utilisé pour sa signification sexuelle. Le branle-bas était une manœuvre qui consistait à déplier ou dérouler et replier ou rouler les hamacs au moment du coucher ou du levers de marins.
La nuit suivante vers une heure & demie l’on descendit à la Sainte Barbe, & on nous réveilla par un cri de Branle-bas : nous nous levâmes à l’instant & montant à la hâte sur le Gaillard, chacun se rangea à son poste.
Abbé Courte de la Blanchardière, Nouveau Voyage fait au Pérou, 1751
Le branle-bas de combat est un ordre qui consistait à disposer les hamacs près des embrasures avant les combats, et par extension de prendre toutes les mesures pour préparer le navire pour le combat.
Sur un vaisseau, c’est passer de l’état de parfaite quiétude aux dispositions complètes d’un combat très prochain.
À ce commandement, on dispose le bâtiment entier pour une action. Les sifflets et les tambours confirment l’ordre terrible. Les hamacs dépendus et roulés sont portés et roulés aux bastingages. Les fanaux de combat, suspendus et espacés dans les batteries, répandent leur sinistre clarté …
Cette expression apparaît aux XIXe siècle.
Voir ici : pourquoi dit-on « veiller au grain ? (cliquez ici)
Exemples
Mais aussi il n’eut pas à partager les angoisses de ces vaillants qui, à peine en mer, apprirent qu’à la suite des événements d’Orient, la guerre était imminente entre la France et l’Angleterre, et qui durent, par suite, se tenir sur un perpétuel branle-bas de combat, pour s’apprêter à défendre le précieux dépôt dont ils avaient la garde, et, s’il le fallait, s’ensevelir avec lui sous les flots.
Branle-bas de combat chez les afficheurs des grandes villes. Fin mai, pas moins de six syndicats nationaux de la communication extérieure lançaient à Lyon une grande opération lobbying contre le futur règlement local de publicité (RLP).
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