Le jeu n’en vaut pas la chandelle signifie : cela rapporte plus de peine que de profit, il y a plus à y perdre qu’à y gagner, cela n’en vaut pas la peine que l’on se donne ou la dépense qu’on pourrait faire.
Le jeu n’en vaut pas la chandelle : origine de l’expression
La chandelle était un cylindre de combustible, fait le plus souvent de suif, traversé par une mèche, et qui servait à s’éclairer. C’était un objet si commun qu’il est toujours présent dans certaines locutions (« tenir la chandelle »), contrairement à la bougie, faite de cire, et plus onéreuse. Le jeu est à comprendre ici comme le jeu de cartes ou celui des dés selon Duneton (La Puce à l’oreille).
L’expression signifie donc littéralement que la perspective de jouer n’est pas assez intéressante pour qu’on gâche une chandelle à s’éclairer (le soir), ou que les gains attendus ne suffiraient pas à payer la chandelle. Par extension, le « jeu » peut désigner n’importe quelle affaire. Cette expression peut être employée à la forme positive.
Elle était d’abord employée sans le « en » :
Aux evenemens je me porte virilement ; en la conduicte, puerillement. L’horreur de la cheute me donne plus de fiebvre que le coup. Le jeu ne vaut pas la chandelle.
Montaigne, Livre II
Vous êtes sage en tout. Les autres cours ne le sont guère, de se ruiner et de faire tant de malheureux. Je ne pardonne qu’à César et à Alexandre d’avoir fait la guerre : il s’agissait de la moitié de la terre ; mais ici (pour se servir d’un proverbe noble) le jeu ne vaut pas la chandelle
Exemple contemporain
Il est arrivé – et il arrivera encore – à des écologistes de prendre des initiatives rabat-joie et donc contre-productives, à propos par exemple des sapins de Noël ou du Tour de France. Mieux vaudrait y réfléchir à deux fois avant de lancer de tels pavés dans la mare. Car le jeu n’en vaut pas la chandelle.
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