101 Vues
Enregistrer

Pastaga : définition · exemples · origine

Publié le 10/02/2022
0 commentaire

Définition. (Nom masculin). Pastaga signifie : pastis ou boisson composée de pastis.

Ce terme, plaisant et familier, est une variante argotique de « pastis ». Cette boisson alcoolisée est bue avec de l’eau fraîche à l’apéritif.

 

À lire en cliquant ici : d’où vient le « cocktail Molotov » ?

 

Exemples


Je me fais servir un second pastaga et l’action sur mes méninges de cette liqueur des dieux est sans doute grandement bénéfique, car tout à coup, voilà que je crois avoir trouvé la solution du problème. 

Marcel-Étienne Grancher, Ce Mec est contagieux, 1951

 

 

D’un geste rebelle, le pastaga claque sur le bar. « Jamais ils ne me mettront leur vaccin dans le corps, défie P’tit Jean, 63 ans, en cette fin de matinée. Je n’en ai pas besoin, à l’âge que j’ai, je cours comme un lièvre.

Leparisien.fr

 

Tous ces plats, Robert les exécute en professionnel, avec quelques pauses pour griller une Gitane, et quand il ne reste plus qu’à monter l’aïoli un petit “pastaga” bien tassé pour se donner du courage !

Pierre Giannetti, Mon ami Robert, La Pensée de midi

 

Pastaga : étymologie (origine)


Pastis est issu de l’ancien provençal pastis, pastitz, « pâté », dérivé du latin pasta, pâte. Par extension, il est devenu synonyme de « méli-mélo, situation embrouillée ». Il s’est appliqué à la boisson alcoolisée par allusion à l’aspect trouble du mélange fait avec de l’eau fraîche.

Selon le Dictionnaire historique de la langue française, la variante « pastaga », avec le suffixe -aga, est d’origine parisienne, bien que le pastis soit une boisson typique de Marseille et du Midi.

La déformation avec le suffixe -aga est plutôt rare aujourd’hui : poulet, poulaga ; gonflé, gonflaga ; fermé, fermaga, (moula, moulaga ?), etc. 

Une étude Yougov indique, sans surprise, que la consommation est la plus forte dans le Sud-Est (bien qu’elle soit très forte en automne dans le Sud-Ouest) et la plus faible dans la région parisienne (bien que la consommation estivale des Parisiens ne soit pas négligeable).