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Gauloiserie : définition · synonymes · étymologie

Publié le 04/10/2022
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Définition. (Nom féminin). Une gauloiserie signifie : caractère de ce qui est grivois et licencieux tout en étant plaisant et joyeux. Par métonymie, sans connotation péjorative, une gauloiserie est un propos qui n’observe pas les convenances, un bon mot qui peut être obscène, comme une « cochonnerie ». Exemples :

  • À une heure avancée du dîner, la discussion sérieuse avait laissé place à un échange de gauloiseries qui choquaient quelque peu les esprits les plus sensibles.
  • C’est une grand-mère truculente, dont la gauloiserie et la bonhommie amusaient beaucoup les enfants, qui n’avaient que faire des convenances.
  • Cela s’appelle, selon les temps, épigrammes, bons mots, traits, pointes, gauloiseries. (Maupassant, L’Esprit en France)
  • L’avez-vous vu, quand on dit devant lui une gauloiserie ? Son front se plisse de grandes rides, et remonte vers son crâne ; il crispe les mains, il grimace, comme un singe qui a mal aux dents. (Romain Rolland, Danton, I, 2, Camille Desmoulins)

Synonymes : gaillardise, gaudriole, polissonnerie, grivoiserie, plaisanterie, cochonnerie, bêtise, grossièreté, joyeuseté, truculence, etc.

Antonymes : mesure, réserve, modération, sobriété, retenue, tempérance, etc.

Étymologie : ce mot est une peu vieux aujourd’hui, on ne le lit plus que sous des plumes érudites. Ce nom est dérivé de « gaulois », adjectif qui signifiait au figuré « qui aime avec gaieté les plaisanteries grivoises, les propos licencieux, qui s’exprime avec gaieté et franchise », parce que l’on attribuait ce caractère aux Gaulois. Les Français s’attribuent ce caractère en retour, parce que les Gaulois sont souvent pris pour leurs ancêtres, et qu’ils auraient hérité de ce tempérament. On peut repérer ce terme au plus tôt dans la première moitié du XIXe siècle, à une époque où commence à s’affirmer cette identification de la France à la Gaule.

Sully, qui sent où le roi veut en venir, répond par des balivernes et des gauloiseries […] (Préface de Joseph Chailley à une édition de 1820 des Économies royales de Sully)

Je lus avec plaisir quelques unes de ces gauloiseries […] (Paulin Limayrac, 1853)