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Truculent : définition · synonymes · étymologie (origine)

Publié le 03/10/2022 (m.à.j* le 15/03/2024)
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Définition

(Adjectif). Truculent, -ente signifie :

  • dans un sens ancien : qui a un air farouche, violent, terrible, excessif ;
  • dans le sens contemporain : qui est haut en couleur et vigoureux, qui se caractérise par un débordement de vie, un comportement tapageur, un habillement pittoresque, qui est plein de force et de vie ;
    • à propos d’une façon de parler : qui est très libre, énergique, à la limite de la grossièreté (métaphore truculente).

Exemples 

  • Un gros monsieur semblait régner sur toute l’assemblée : c’était le Père Bouley, un personnage truculent dont toutes les phrases se terminaient dans un rire éclatant.
  • Son pamphlet multipliait les saillies truculentes pour achever de ridiculiser ses adversaires.
  • Truculent : « Çà, monsieur, lorsque vous pétunez,
    La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
    Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? » (le style truculent selon le Cyrano de la pièce de Rostand, Ier acte).
  • Le filleul était digne d’une telle Marraine dont il arborait, dans des clans raffinés exprès, la bonhomie truculente ainsi que son adorable trivialité parfois. (Verlaine, Armand Silvestre)

Synonymes

Étonnant, original, excentrique, rabelaisien, hardi, déconcertant, fantasque, farouche, etc.

Antonymes

Banal, commun, ordinaire, normal.

Étymologie

Cet adjectif a été emprunté au XVe siècle au latin truculentus, dont le sens est « farouche, dur, bourru ; cruel, menaçant, terrible, redoutable », ce qui explique son sens ancien en français. Toutefois, son usage est rare jusqu’à ce que Théophile Gautier (1811 – 1872) le réinstalle dans l’usage au XIXe siècle, dans son sens ancien (« Je voudrais bien être honnête ; mais comment me présenter aux portes des villes avec une mine si truculente et une toilette si sauvagement déguenillée ! » Le Capitaine Fracasse) avant qu’il ne prenne son sens contemporain chez d’autres auteurs. Aujourd’hui, c’est un terme rare et littéraire. Le nom « truculence » (« Il y a une truculence de nature dans Flaubert […] », Journal des Goncourt, année 1862) est très rare, et le verbe « truculer » ne se trouve que dans certaines œuvres.

Il ne faut pas confondre ce mot avec son paronyme « succulent ».