On écrit : un peu d’effort ou d’efforts. Les deux formes sont en effet acceptées. On peut tout autant considérer que le nom « effort » désigne :
1. quelque chose de dénombrable (que l’on peut compter, comme s’il y avait plusieurs efforts différents). Exemples :
Je vous ai conduite la dernière fois sur la montagne. Vous avez eu besoin d’un peu d’efforts pour grimper avec moi ;
Un peu d’efforts, mes amis, et vous seriez nos enfans gâtés, nos poëtes de jours et de nuit…
«C’est dur d’avoir 20 ans en 2020», a reconnu le Président à la télévision. Une jeunesse qui paie le prix d’un «sacrifice». «Quand on est jeunes, on fait la fête, on a des amis […] On va devoir faire un peu d’efforts», vient de dire Emmanuel Macron.
2. que quelque chose d’indénombrable (qu’on ne peut pas compter, l’effort est un état, pas un fait). Exemples :
J’en suis aux mers calmes ; j’approche du grand rivage. Encore un peu d’effort, ô mon âme ! – Encore un peu d’indulgence …
Le général avait l’idée de plaire à Garain, et il n’avait pas d’autre idée ; toutefois, il parvint avec un peu d’effort à formuler un jugement d’ensemble : — Napoléon a commis des fautes ; dans sa position il ne devait pas en commettre.
On peut toutefois avancer que le singulier est plus naturel devant « un peu de », parce qu’on désigne de cette manière une petite partie appartenant à une catégorie, que cette catégorie rassemble des choses d’indénombrables, ou des choses abstraites : un peu de temps, de courage, d’huile, de sable, etc. On peut ajouter que traditionnellement, le singulier domine dans l’usage à l’écrit. Il est ainsi plus courant que le pluriel sur Gallica (site qui rassemble les archives des textes anciens). Google n-gram semble le confirmer :
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