Le repos du guerrier signifie l’activité sexuelle de l’homme après être rentré exténué à cause de ses affaires et, par métonymie, la femme. Ce sens originel semble aujourd’hui disparaître. L’expression renverrait désormais dans l’usage au repos de celle ou de celui qui a travaillé d’arrache-pied. Cette mise à jour assure la survie de l’expression.
L’origine de l’expression « le repos du guerrier »
Cette expression serait tiré, selon le Dictionnaire d’expressions et locutions (Robert), d’Ainsi parlait Zarathoustra (1885) de Friedrich Nietzsche (1844 – 1900) :
L’homme est pour la femme un moyen : le but est toujours l’enfant. Mais qu’est la femme pour l’homme ?
L’homme véritable veut deux choses : le danger et le jeu. C’est pourquoi il veut la femme, le jouet le plus dangereux.
L’homme doit être élevé pour la guerre, et la femme pour le délassement du guerrier : tout le reste est folie.
Cette phrase traduit l’allemand :
Der Mann soll zum Kriege erzogen werden und das Weib zur Erholung des Kriegers: alles Andre ist Thorheit.
Cette expression a été utilisée comme titre par Christiane Rochefort (1917 – 1998) pour un roman de 1958 et par Roger Vadim (1928 – 2000) pour un film de 1962.
Exemples
On n’appelle pas l’acte « repos du guerrier » pour rien. À Quimper comme partout, parmi les gros clients des maisons de tolérance, on trouvait les militaires. Bagarres, saccages mais aussi histoires d’amour… C’est le septième épisode de Fleurs de bitume.
L’exemple ci-dessous correspond au second usage de l’expression, comme « repos après un effort harassant » :
Pendant quelques jours sur l’île de Ré, c’est un peu le repos du guerrier d’autant que le navigateur solitaire a passé une cinquantaine d’heures sans dormir sur son bateau. Péripéties, hallucinations, des conditions de course éprouvantes qu’il a racontées à Olivier Riou et Marc Millet.
Laisser un commentaire