On écrit en général : « boule de poils ». En effet, le pluriel semble plus naturel car l’on parle de plusieurs poils, qui peuvent être comptés. L’emploi du singulier « poil » sous-entend que la boule est faite d’un composé qu’on ne peut pas compter. La boule formerait un amas de poils individuels qui seraient assez indistincts pour former une masse. « De » devient donc un article partitif, comme dans « une boule de pain » (on peut pas compter le pain, c’est un ensemble), « une boule de neige » ou, avec un autre terme, « une tache de miel ». Cependant, les dictionnaires usuels ne relèvent pas cette locution dont l’usage est récent (cf. Google NGram), ce qui la laisse libre de toute norme. On trouve ainsi assez souvent le singulier sur internet, bien que le pluriel « boule de poils » soit plus courant. Ce terme désigne par métonymie et par affection les animaux domestiques poilus (les chiens et les chats surtout).
Exemples :
- À cause de mes chats, mon appartement est devenu une immense réserve de boules de poils.
- Les chats ont la fâcheuse tendance à avaler des boules de poils, ce qui provoque des problèmes digestifs.
- La porte fut ouverte et, tout à coup, une boule de poils beiges jaillit de l’obscurité pour se précipiter sur moi et me grimper dessus : c’était Jules, mon chien !
- « Un petit chien, havane clair, boule de poils soyeux et luisants, dormait sur la chaise longue, entre deux coussins de soie mauve. » (Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre)
- J’avais vu autrefois un angora très sauvage que nous avions chez nous, et qui vivait presque toujours sur les toits et dans le jardin, rentrer à l’heure de son repas et se trouver face à face avec un chien reçu par mon père le matin même. Le chat était demeuré sur l’appui de la fenêtre, fixant cet hôte inconnu, n’osant pas affronter l’approche de cette boule de poils noirs, aboyante et turbulente. (Paul Bourget, Trois Petites filles)
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