Compte, comte et conte : la différence
Take the Fair Face of Woman, and Gently Suspending, With Butterflies, Flowers, and Jewels Attending | Sophie Anderson | Wikimedia Commons
Compte, comte et conte : la différence
Compte, comte et conte sont des homophones : ces mots se prononcent de la même manière mais n’ont pas le même sens.
Compte
Le « compte » est le résultat du calcul, du dénombrement, de l’énumération.
« Compte » du latin computus, « le calcul, l’estimation », est lié au verbe compter.
C’est le compte bancaire, le tableau rapportant les dépenses et recettes, mais aussi des expressions « faire ses comptes », « le compte y est », « au bout du compte », « à ce compte-là », « demander ses comptes », « régler ses comptes », etc.
Exemples :
Les comptes de la nation sont dans un état catastrophique.
À compte-là, je veux bien que tu m’aides aussi.
Nous avons décidé de lui régler son compte.
Elles ont profité de l’après-midi pour faire leurs comptes.
Comte
Le « comte », sans « p », est le titre, la dignité, d’origine romaine, portée par certains personnages de la noblesse par exemple. Comme seigneur, le comte possède un comté.
Exemples :
Le comte de Toulouse est redoutable.
La comtesse est dans son château.
Ces fous se prennent pour des comtes !
Conte
Le « conte » est l’histoire, le récit d’aventures souvent merveilleuses, comme les contes de fées ou les contes de Perrault. Il est lié au verbe » conter », et est peut-être dérivé de compter.
Le « conte » peut aussi désigner un discours incohérent ou mensonger, un récit inventé pour tromper l’auditeur. On parle de « conte à dormir debout ».
Exemples :
Mes élèves adorent les contes de Perrault.
Celui-là me raconte des contes à dormir debout.
J’adore les contes qui comportent des animaux.