« Insouciant » et « insoucieux » sont deux paronymes et deux synonymes.

Insouciant : définition

Féminin : insouciante(s). Insouciant est dérivé du participe présent du verbe soucier (« causer de l’inquiétude, du souci à quelqu’un »). « Insouciant » signifie : « qui ne se soucie de rien » ou « qui ne se soucie pas »Insouciant peut être utilisé comme adjectif et comme substantif (nom). 

Exemples avec insouciant

  • Ces insouciants déchanteront dès que la guerre sera déclarée. 
  • Un petit oiseau insouciant virevoltait près des marécages. 
  • Tout imprégné des miracles de la Judée, ayant appris la tombe aux Pyramides, Bonaparte franchit les mers, insouciant de leurs vaisseaux et de leurs abîmes : tout était guéable pour ce géant […] (Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe)

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Insoucieux : définition

Féminin : insoucieuse(s). Dérivé de soucieux (« être en proie au souci »). Insoucieux est uniquement un adjectif. Contrairement à « insouciant », « insoucieux » ne peut pas être utilisé comme substantif (nom). On ne dit pas en général : « un insoucieux se promenait sur les boulevards ». On doit plutôt dire : « un insouciant se promenait sur les boulevards ». 

Exemples avec insoucieux

  • Il s’est lancé dans la bataille, insoucieux du danger. 
  • L’attitude insoucieuse d’Émilie lui avait valu l’inimité de certains collègues. 
  • Le jeune artiste, insoucieux, portant un chapeau de paille délavé et des sandales usées, déambulait dans les ruelles étroites de la vieille ville, peignant des fresques colorées sans se soucier du temps qui s’écoulait.
  • Le couple d’amoureux, allongé sur l’herbe fraîche d’un pré printanier, se laissait bercer par le chant des oiseaux et le murmure du ruisseau, insoucieux du monde qui les entourait, perdu dans leur propre monde d’affection et de complicité.
  • Le voyageur solitaire parcourait les vastes étendues du désert, le visage brûlé par le soleil implacable, mais son esprit était insoucieux, empli de sérénité, car il savait que l’immensité du désert ne faisait que refléter l’immensité de son âme aventureuse.
  • Depuis la terrible nuit où, dans un cri de passion, elle lui avait avoué son amour, tous deux vivaient sans une secousse, se laissant aller à cette douceur de savoir qu’ils s’aimaient, insoucieux du lendemain, oublieux du monde. (Zola, Une page d’amour)

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