On écrit : donne-moi.

 

Pourquoi on écrit : donne-moi !


Les verbes du premier groupe ne prennent pas, pour la plupart, de « s » à la deuxième personne du singulier de l’impératif. 

Il n’y a donc aucune raison d’ajouter un « s » à la terminaison de « donne » qui est tirée du verbe « donner ». Même chose pour « donne-lui », « donne-le », « donne-le-moi », « donne-leur », « donne-nous », etc.

L’envie d’ajouter un « s » vient probablement du fait qu’il s’agit ici de la deuxième personne du singulier, dont la terminaison prend le plus souvent un « s » distinctif.

En revanche, pour des raisons d’euphonie, on rajoute un «s » à « donne » lorsqu’il est suivi de « en ». 

[…] il entendit le diacre qui lisait ce verset de l’Écriture : « Si tu veux être parfait, va et vends tout ce que tu as et donnes-en l’argent aux pauvres. »

Anatole France, Thaïs

 

À lire ici en cliquant : révisez 21 conjugaisons que l’on confond tout le temps afin de ne plus faire d’erreurs !

 

Exemples 


Donne-moi le pain !

Donne-nous de tes nouvelles ! 

S’il y a une nouvelle révolution, tous les nobles seront égorgés, leur père émigrera peut-être à cause de ce paysan tué sur un toit. Veille sur la famille… Donne-moi ta main. Adieu, mon ami ! Ce sont ici les derniers moments. Ce grand sacrifice fait, j’espère qu’en public j’aurai le courage de penser à ma réputation.

Stendhal, Le Rouge et le Noir

 

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Baudelaire, Recueillement

 

Loin d’être nouvelle, l’idée était déjà soulevée par le Comité de mendicité en 1790 : « Si celui qui existe a le droit de dire à la société Faites-moi vivre, la société a également le droit de lui répondre Donne-moi ton travail”. »

Lemonde.fr

 

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