En France, l’abattage conventionnel consiste à étourdir l’animal par un procédé mécanique, électrique ou gazeux afin de le plonger dans un état d’inconscience avant de l’abattre par un coup de couteau à travers la gorge. Cette règle a été instaurée par le décret du 16 avril 1964, et étendue aux volailles et lapins en 1970. Cependant, il existe des dérogations pour des abattages rituels qui ne prévoient pas d’étourdissement, notamment les techniques d’abattage dans l’islam et le judaïsme, afin de produire une viande halal (islam) ou casher (judaïsme).
Ce qu’il faut retenir
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Abattage rituel obligatoire sans étourdissement préalable – dhabiha et shehita
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Séparation lait-viande uniquement exigée casher – burger fromage interdit
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Fruits de mer autorisés halal, interdits casher – crevettes acceptées/refusées
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Alcool totalement haram, vin casher possible – champagne interdit/autorisé
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Certification privée halal, consistoire casher – organismes indépendants/officiels
Les origines religieuses communes
Vous devez comprendre que ces deux traditions alimentaires partagent des racines abrahamiques communes. Toutes deux considèrent que l’alimentation constitue un acte spirituel qui dépasse la simple nutrition. Cette dimension sacrée explique pourquoi l’abattage rituel demeure central dans ces prescriptions religieuses, même dans nos sociétés modernes.
Halal : définition
“Halal” signifie
“licite” en arabe, et s’oppose donc à
haram, “l’illicite”. Halal renvoie donc aux
pratiques autorisées par la religion islamique. La viande
halal est la viande qui peut être consommée par le
musulman.
Dans l’islam, le concept de
halal ne se limite pas à l’alimentation. Il
s’étend à tous les aspects de la vie quotidienne. Cette approche
globale influence directement les règles alimentaires. Vous
constaterez que les interdits coraniques visent à purifier non
seulement le corps, mais aussi l’âme du croyant.
Comment l’abattage halal se déroule-t-il ? L’animal tourné vers la Mecque, est égorgé sans avoir été étourdi et doit se vider de son sang. Le sacrificateur, un musulman adulte, prononce, pendant l’égorgement, une bénédiction (Bismillah Allahou Akbar). En France, trois mosquées, celles de Paris, d’Évry et de Lyon, sont agréées par le ministère de l’Agriculture à accorder la carte de sacrificateur, valable pour un an. Cependant, il n’existe pas d’organisme de contrôle étatique pour la viande halal. Des organismes de contrôle divers, privés et indépendants se chargent de l’inspection, mais il n’existe de “label halal”. Cette pratique est en réalité un rituel religieux d’immolation, reproduisant le sacrifice d’un mouton par Abraham, après que l’ange Gabriel a remplacé son fils Isaac ou Ismaël par l’animal. Témoin de ce caractère rituel, la consommation de poisson de mer est halal, sans même être passée par un processus d’immolation. Une sourate du Coran ramasse certains des interdits alimentaires en islam :
Les spécificités de la dhabiha
La méthode d’abattage islamique, appelée dhabiha, exige une technique précise. Vous devez savoir que le couteau utilisé doit être parfaitement aiguisé pour minimiser la souffrance animale. Cette exigence reflète la compassion islamique envers les créatures de Dieu, principe fondamental souvent méconnu du grand public.
Sont illicites la bête morte, le sang, la viande porcine, et ce qui a été sacrifié au nom d’un autre dieu qu’Allah, la bête étouffée, la bête assommée, la bête morte à la suite d’une chute, celle morte d’un coup de corne, celle qu’un fauve a dévorée exception faite de celle que vous avez réussi à égorger avant sa mort. Vous sont interdites aussi les bêtes immolées devant les bétyles païens, ainsi que celles que vous vous partagez en les désignant au sort.
Coran V, 3, traduction Chebel
Casher : définition
Une viande est dite
casher lorsque l’animal a été immolé selon les
prescriptions de la cacherout, le code alimentaire
tiré de la Torah, la bible hébraïque. L’abattage, appelée
shehita, est pratiqué par un sacrificateur, nommé
shohet.
La cacherout représente bien plus
qu’un simple régime alimentaire. Vous découvrirez qu’elle constitue
un système complexe de règles qui touchent à la pureté
rituelle. Cette approche holistique
distingue fondamentalement la tradition juive des autres
prescriptions alimentaires religieuses.
Comment la shehita se déroule-t-elle ? La trachée et l’œsophage de l’animal sont tranchés suivant une trajectoire précise avec un chalaf, un couteau très affuté, sans encoche ni irrégularité. La bête abattue est suspendue la tête en bas pour qu’elle se vide de son sang. En effet, la consommation de sang (tout comme celle du nerf sciatique) est interdite : “seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang” (Genèse 9 : 4). L’animal abattu est ensuite inspecté pour contrôler le déroulement conforme de la shehita aux exigences rituelles. Ces dernières varient en fonction des traditions. La viande est ensuite trempée et salée. Il est à noter que le judaïsme interdit la consommation concomitante de viandes et de produits laitiers. Ces aliments ne doivent pas, en outre, avoir été manipulé avec les mêmes ustensiles, de la cuillère aux récipients.
Le processus de cachérisation
Vous observerez que la viande
casher subit un processus de purification unique
après l’abattage. Cette étape, appelée cachérisation, implique un
trempage, un salage minutieux, puis un rinçage. Cette méthode,
transmise depuis des millénaires, vise à extraire totalement le
sang de la chair animale.
Le Consistoire central
israélite de France est chargé d’accorder des cartes aux
sacrificateurs juifs.
Voir ici un article sur ce qu’est le Talmud.
Tableau comparatif des principales différences
Critères | Halal | Casher |
---|---|---|
Animaux autorisés | Ruminants, volailles, poissons avec écailles | Ruminants à sabots fendus, volailles spécifiques |
Fruits de mer | Autorisés selon certaines écoles | Interdits (crustacés, mollusques) |
Séparation lait/viande | Non requise | Obligatoire et stricte |
Alcool | Totalement interdit | Vin casher autorisé |
Sacrificateur | Musulman adulte | Shohet certifié par un rabbin |
Les similitudes méconnues
Vous seriez surpris de découvrir les convergences entre ces deux traditions. Toutes deux interdisent formellement la consommation de porc, considéré comme impur. Cette prohibition commune reflète des préoccupations sanitaires ancestrales qui conservent leur pertinence aujourd’hui.
La bonne nouvelle ? Ces deux systèmes partagent une philosophie du respect animal. Ils exigent tous deux une mort rapide pour minimiser la souffrance de l’animal.
La question du sang
L’interdiction de consommer du sang constitue un point de convergence majeur. Vous constaterez que cette règle commune s’enracine dans la croyance que le sang contient l’âme de l’animal. Cette conception spirituelle influence directement les techniques d’abattage des deux traditions.
Les différences pratiques au quotidien
Dans votre cuisine quotidienne, ces différences deviennent concrètes. Un musulman peut consommer simultanément viande et produits laitiers, contrairement à un juif pratiquant. Cette distinction fondamentale influence profondément les habitudes culinaires de chaque communauté.
La certification : un enjeu économique
Vous devez savoir que le marché de la certification représente des enjeux financiers considérables. En France, cette certification coûte entre 10 et 15 centimes d’euro par kilogramme de viande. Ces organismes privés génèrent ainsi plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Questions fréquemment posées
Un musulman peut-il manger casher ?
Techniquement, la viande casher peut être considérée comme acceptable pour un musulman, car les juifs font partie des “gens du Livre”. Cependant, cette acceptation varie selon les écoles juridiques islamiques et reste sujette à débat parmi les savants musulmans.
Un juif peut-il manger halal ?
La réponse est généralement négative. Les règles de la cacherout sont plus restrictives que celles du halal. La viande halal ne respecte pas nécessairement toutes les exigences juives, notamment concernant la séparation lait-viande et certaines parties de l’animal interdites.
- Pourquoi ces différences persistent-elles
?
Ces prescriptions alimentaires constituent des marqueurs identitaires essentiels. Elles permettent aux communautés de préserver leur spécificité religieuse dans un monde globalisé. - L’évolution moderne de ces pratiques
Vous observerez que ces traditions s’adaptent aux défis contemporains. Des innovations technologiques permettent désormais une meilleure traçabilité et un contrôle qualité renforcé.
L’impact sur l’industrie alimentaire
Ces prescriptions transforment profondément l’industrie alimentaire moderne. Vous constaterez que de nombreux abattoirs français pratiquent désormais l’abattage rituel pour une partie de leur production, même destinée au circuit conventionnel. Cette réalité économique soulève des questions importantes sur l’information du consommateur.
Défis et perspectives
L’avenir de ces pratiques
rituelles dépendra de leur capacité à concilier
traditions religieuses et exigences modernes. Vous verrez émerger
des solutions innovantes qui respectent à la fois les prescriptions
religieuses et les préoccupations contemporaines sur le bien-être
animal.
Ces deux traditions alimentaires,
bien que distinctes, témoignent de la richesse du patrimoine
religieux mondial. Leur compréhension mutuelle favorise le dialogue
interculturel et le respect des diversités dans nos sociétés
pluralistes.
D’une part la barbarie et les religions quelqu’elles soient ont toujours été intimement liées et, d’autre part, l’égorgement sauvage d’êtres vivant pour alimenter la panse d’énergumènes stupides psalmodiant des incantations anachroniques donnent une vision bien pitoyable de l’humanité.
D’une part la barbarie et les religions quelqu’elles soient ont toujours été intimement liées et, d’autre part, l’égorgement sauvage d’êtres vivant pour alimenter la panse d’énergumènes stupides psalmodiant des incantations anachroniques donnent une vision bien pitoyable de l’humanité.
Je pense que l’origine des pratiques tant halal que casher est d’origine sanitaire : le sang se corrompant très vite dans une atmosphère chaude ainsi que dans la viande. Vider l’animal de son sang devrait, alors, favoriser la conservation de la viande. Enfin, je présume.
Oui. Sanitaire et spirituel. Le sang contient l’âme animale et c’est pour cela qu’elle n’est pas consommée
Tués halal ou cachèrent, les animaux souffrent pendant 20 à 25 minutes avant de mourir. C’est de la cruauté envers les animaux. D’ailleurs, c’est interdit en Grèce!
Tout ça me dégoûte de manger des animaux! Je me demande si le Dieu bon et miséricordieux en qui je crois se plaît à constater ce qui est fait à ses créatures innocentes – et cela en son non!
Rassurez-vous, Dieu n’a que faire avec ce que nous racontons à son sujet (il est l’Alpha et l’Oméga, éternel, et peu importe son nom)!
Vous n’existeriez même pas si les chasseurs/cueilleurs n’avaient pas mangé de viande pour faire grossir leur cerveau et évoluer vers le langage et l’écriture 😅! Les comparaisons du poids des cerveaux rapporté au corps entre omnivores, carnivores et herbivores sont en faveur des premiers.
Rassurez-vous, si vous deviez survivre, sans magasins bio et/ou végétarien, vous tueriez aussi des animaux pour nf pas mourir de faim 😉😂✌️! Bon appétit 😜!
Un dieu bon? Quand je vois les horreurs perpétrées en son nom partout dans le monde, je doute qu’il le soit
Voilà pourquoi je ne crois en aucun dieu
Si c’est la vérité… que vous y croyez ou pas… ça ne change pas la vérité 😅
Tout et beni et sanctifié ,pas besoin de rituel aujourd’hui nous respectons celui qui mange ou ne mange pas .quelqu’un s est sacrifié pour cela et nous connaissons la vérité !
C’est juste pour ne pas consommer le sang qui contient l’âme animale…
Il convient de tourner l’animal en direction de La Mecque et de prononcer les paroles rituelles suivantes : « Bismillah Allahou Akbar » (au nom de Dieu le plus grand) l’acte doit etre réalisé par un musulman pratiquant.
le casher n’est pas hallal et vice versa
il est indispensable que la Loi évolue au sens que le consommateur soit réellement renseigné sur le type d’abattage. Ceci est particulièrement vrai pour les abattoirs mixtes, car le flou est entretenu. De la sorte La Loi laïque qui impose logiquement l’étourdissement avant de saigner l’animal peut très bien être bafouée et le consommateur trompé.
Bonjour,
J’ai travaillé en abattoir de mouton. J’étais le dernier poste: enrouleur de boyaux nettoyés.
Votre commentaire est la preuve absolue de votre ignorance ! Les imams et les rabbins suivent de près toutes les productions industrielles agroalimentaires (et c’est plus cher que celles qui nous sont destinées 😅🙏.
Sur la chaîne de fabrication, j’ai 2 portiques intermédiaires l’un devant moi (production en cours), l’autre derrière moi (fin de la production précédente). On nous annonce à partir de quel lot le laïc/chrétien se termine et le halal commence. Et les imams arrive pour contrôler le respect de non contact entre les 2 lots(nous chargeons de gants jetables sitôt une production terminée).
De même, entre halal et casher: là, ce sont les rabbins qui arrivent pour vérifier nos bonnes pratiques.
Sachez que, j’ai également vu un rabbin examiner longuement un mogul pour bonbons gélifiés casher…
Donc, quand on ne sait pas, on ne fait pas semblant de savoir 😡!
Degeulasse…vraiment immonde…pas le droit d’assomer…pas le droit de manger une vielle bête…toujours égorgé et attendre…je vomi sur ce halal et ce casher ???
T’inquiète, quand tu tranches la carotide d’un être vivant il n’est plus là en quelques secondes contrairement à l’abattage classique ou les animaux bougent encore quand ils arrivent au dépeçage!
Ouais Sarah : quand on tuait le cochon, on l’égorgeait pareil exactement, et je peux te dire qu’il bougeait et qu’il criait, presque tout le temps que son sang coule -pour le cochon pas à terre mais dans la gamelle à boudin-, et je peux te dire que si c’était long pour moi à voir et à entendre, ça devait être abominable pour le cochon ; et là, je ne te parle pas des tortures de quelques abatteurs fêlés dans les abattoirs “classiques”, mais de pratique traditionnelle…
Tous les animaux abattus conventionnellement doivent être et sont étourdis avant la saignée. Ce qui n’ est pas le cas pour le rituel d’abattage musulman et juif (viande halal et casher). L’ animal doit être vigile avant de le saigner .comment au 21 éme siècle accepter cela. Les musulmans et les juifs peuvent ils être tolérant et respecteux du bien être animal au 21 éme siècle, ne peuvent ils pas faire évoluer les préceptes dépassés date d’ avant le moyen âge!…
Ce qu on lis me fais froid dans le dos et me paraît d une autre époque!
Que se souffrance et d’agonie ( la preuve en image et en son est disponible pour les plus courageux, il y à des reportage en camera caché pour ceux et celle(s)qui prétenderai le contraire.
C est juste le plaisir Sadique d égorgé un être et faire le mal car tout être capable de donner la mort et la souffrance est une mauvaise personne avec le mal en lui!
Qu’on me prouve le contraire.
Ismaël est le fils de Abraham mais cela n’ est pas Isaac Ismaël est le premier fils d’ Abraham avec une sémite
Bonjour,
Oui effectivement dans la tradition musulmane majoritaire l’enfant dont il est question est bien Ismael. Pour nos compatriotes juifs et Chrétients il s’agit de Izaac.
il est à rappelé que ..le sacrifice de l’unique enfant demandé par Dieu était ismael,isaac est né 14 ans plus tard!
ce qui est casher est aussi halal pour le musulman selon le coran.
tout a fait faux faux faux … ce qui est casher n’est pas hallal
Plus on est religieux moins on a d’égards pour les souffrances des animaux ? belle mentalité d’hypocrites ? heureuse de plus manger de viande un point c’est tout ❗️
Rien à voir avec ce que vous dites , en qualifiant la Foi millénaire d’hypocrisie !
Respectez svp ceux qui ne pensent pas comme vous et vous serez respecté en échange .
Vos deux dieux et prophètes étaient ignorants de la façon de consommer le cochon la c’est le château de cartes qui s’effondre des religions donc ne parler de respect comment respecter ce qui est stupide désolé
Réponse plus que débile et irrespectueuse.
Je suis athée, mais je respecte les croyances de mes voisins
Cacun a le droit de croire en ce qu’il veut
ABERATION TOTALE , SAVEZ VOUS CE QUE FONT LES KATO , au 5 ieme sous-sol au vatican , aux enfants avant 5 ans ???
Aucune garantie sans ce label dans un pays non musulman
S’il n’existe pas de label halal, qui est-ce qui peut nous garantir qu’il s’agit bien d’une viande halal?
es’salem alaikoum, sachez que tout ce que vous ACHETEZ et que c’est désigner que c’est HALLAL le Benedicte du doute il vous appartiendras d’acheter ou pas. mais aussi SANS se poser la question que si FLEURY NICHON FABRIQUE DU HALLAL. MAINTENANT si vous êtes inviter chez des gens qui prétendent avoir acheter de la viande HALLAL exprès pour vous et qu’elle ne l’est pas sachez que le tort est a leurs illicite.. الذنب على ضهورهم la culpabilité est sur leurs sort