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Être dans la panade : définition & origine (expression) 📚

Publié le 07/10/2020
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Définition

Être dans la panade signifie : être dans la misère, dans une grande gêne. Par extension, cette expression signifie : être dans une mauvaise situation.

 

Origine de l’expression « être dans la panade »

La panade, du provençal panada, est une soupe de pain, une bouillie dans laquelle on peut mettre, avec le pain, du sel, du beurre, du lait, de la crème et des jaunes d’œuf.

s. f. Espece de souppe ou de potage fait de pain cuit, & imbibé dans le jus de viande, qu’on donne aux malades qui ne peuvent pas encore digerer la viande, & aux personnes delicates, qui en prennent le matin en guise de bouillon pour s’engraisser.

Dictionnaire de Furetière (1690)

Par métaphore, panade a désigné une personne molle, peu dynamique, et plus largement quelque chose de sans consistance (être panade). La dérivation vers l’idée de « misère » s’est peut-être faite depuis cette idée de manque de consistance, d’énergie (comme pour l’expression de même sens « être dans la purée »). On peut aussi supposer que puisque la panade était un plat populaire, un plat du pauvre, elle passait pour un plat de miséreux.

Voir ici : pourquoi dit-on « vouer aux gémonies » ?

 

Exemples

M. Chanteclair, j’ai été gentil envers vous, quand vous étiez dans la panade. Faut pas me quitter maintenant qu’on vous aboule du saint-frusquin.

Le Pactole, 13 juin 1880, (saint-frusquin : du bien, du capital)

« Un jour, si vous me trouvez dans la rue dans la panade parce que mon chien est blessé à la patte, et bien, vous saurez me venir en aide ! » La voix est chaleureuse. Le ton franc. Dans une salle de classe du lycée Kerustum à Quimper (Finistère), Marie-Noëlle Gonidec s’adresse à des jeunes de 17-18 ans. À ses pieds, Écaille, croisé Golden Labrador de 10 ans, pique un roupillon.

Ouest-France.fr

C’était aussi un homme généreux. Au Maroc, on s’entraidait les uns les autres. On ne laissait jamais tomber quelqu’un dans la panade.

Colombe Schneck, Mai 1967

À lire ici : l’origine de l’expression « toucher le pactole »