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11 mots courants féminisés

Publié le 23/02/2023
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Cet article vous présente 11 noms courants, notamment de métiers, dont la forme féminisée est aujourd’hui courante dans la francophonie.

🔵 Amatrice pour amateur : ce féminin est régulier mais a été rare jusqu’à aujourd’hui, bien qu’il ait fait l’objet d’une propagande ancienne (dès le Littré en 1863). On peut raisonnablement penser que l’usage de ce féminin ne suscitera pas de récriminations, même de la part d’usagers attachés à la conservations des formes traditionnelles de la langue. Exemple : c’est une amatrice de football.

🔵 Successeur : est souvent employé aujourd’hui comme un mot épicène (« elle est ma successeur à cette charge »), mais sa graphie peut aussi être féminisée comme au Québec (« ma successeure s’occupera de votre dossier »). Successrice et successeuse sont rare et relativement difficile à écrire.

🔵 Chef et cheffe : il y a deux féminisations véritablement concurrentes dans le cas de ce mot, celle par l’usage d’un déterminant féminin (« la chef du gouvernement s’est rendue dans une usine de pneus ce matin ») et celle par la féminisation de la forme du mot (« la cheffe de service est absente ce matin, dois-je prendre un message ? »). « Cheffesse » est bien sûr à proscrire.

🔵 Imposteur : on peut féminiser le mot en -trice en « impostrice » sur le modèle de lecteur/lectrice, cultivateur/cultivatrice, exécuteur/exécutrice (« Ne lui fais pas confiance, c’est une impostrice ») ou en -euse en « imposteuse » (« Dans cette affaire, l’imposteuse est la gardienne »). Ces deux féminins sont toutefois très rares, et il faudra peut-être leur préférer l’usage d’un déterminant féminin (« une imposteur s’est glissée dans la salle »).

🔵 Prédécesseur : la féminisation par un -e final en « prédécesseure », promue par l’Office québécois de la langue française, est la plus courante (« ma prédécesseure a laissé de nombreuses instructions »). On peut, autrement, employer un déterminant féminin (« la prédecesseur de ma supérieure à ce poste »).

🔵 Autrice pour auteur : le féminin régulier est autrice (« une autrice d’une grande ambition »), et il fait l’objet d’une promotion active de la part de personnes sensibles à la cause de la féminisation. On  peut sinon employer « auteure » (« une auteure de romans historiques »), qui a le défaut de ne féminiser que la graphie, pas la prononciation. L’emploi d’un déterminant féminin est toujours possible (« une auteur écossaise »).

🔵 Professeur : en français de France, le mot est féminin est très couramment féminisé, notamment par les élèves, avec le déterminant uniquement (« la professeur est en retard » ou, plus couramment, « la prof’ »). On peut ajouter un -e final comme au Québec (« la professeure d’histoire ne m’aime pas »).

🔵 Écrivain : le néologisme « écrivaine » se répand depuis le Québec et s’imposera peut-être.

🔵 L’appellatif « maître » : on n’écrira jamais « maîtresse ». On peut s’adresser à une femme comme « cher maître » ou « chère maître » selon la préférence de cett personne.

🔵 Ministre : on écrit « la ministre » (Madame la ministre des sports). On parle en outre, désormais, de Première ministre.

🔵 Manager : le féminin recommandé par l’Office québécois de la langue française (qui lui préfère gestionnaire) et celui présent sur FranceTerme est « manageuse », mais on ne prend pas de risque à parier qu’il est en forte concurrence avec la féminisation par le déterminant (« ma manageur a posé sa démission »).